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Une bibliothèque dans le village de Sainte-Adèle

La bibliothèque CLAUDE HENRI-GRIGNON



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Le 29 novembre 1926, la nouvelle école du village, construite sur les terrains de la fabrique de la paroisse, ouvre ses portes. L'école et le terrain, situés sur la rue Lesage, sont cédés en 1930 à la Commission scolaire de Sainte-Adèle. La communauté des Sœurs de la Providence prend en charge l’enseignement à l’école Cœur-Immaculée de Marie, laquelle est située à deux pas de leur couvent. L’arrivée de Sœur Marcel-François à la direction de la congrégation en 1943 amène de nouveaux projets, dont celui qui nous intéresse ici, la création d’une bibliothèque dans l’école du village.


Une classe de Sœur Marcel-François. Entre autres, apparaissent sur la photo Jeannine Gagnon, Lucille Dubé, Lilianne Aubert et Suzanne Valiquette. Source: Journal Les Pays-d’en-Haut, 17 octobre 1984.
Une classe de Sœur Marcel-François. Entre autres, apparaissent sur la photo Jeannine Gagnon, Lucille Dubé, Lilianne Aubert et Suzanne Valiquette. Source: Journal Les Pays-d’en-Haut, 17 octobre 1984.

Edmond Desrochers, S.J. Photographie: Paul Hamel (2005.0058.4.63) Archives des Jésuites au Canada
Edmond Desrochers, S.J. Photographie: Paul Hamel (2005.0058.4.63) Archives des Jésuites au Canada

Une première bibliothèque paroissiale

 

En 1950, la bibliothèque, toujours située à l’école Cœur-Immaculée de Marie, ouvre ses portes au grand public, « tous les jeudis dès 3 heures1 ». On y retrouve des romans, biographies, livres de formation morale et spirituelle et des volumes éducationnels. Lilianne Aubert en assume la direction. La bibliothécaire de formation est secondée par Lucille Dubé. Les volumes sont prêtés à l’unité au coût de dix sous, et d’un dollar pour l’année2.


Une étude réalisée par le Conseil régional des services des bibliothèques publiques des Laurentides3 indique que le père Edmond Desrochers collabore, avec un groupe de citoyens éminents, à l’élaboration d’un projet de bibliothèque à Sainte-Adèle, mais participe également à la mise sur pied de bibliothèques à Saint-Sauveur, Sainte-Agathe-des-Monts et Mont-Laurier.


Cette indication nous semble tout à fait logique puisque la gestion retenue par les bénévoles de Sainte-Adèle reprend l’organisation favorisée par plusieurs états américains, soit « un service paramunicipal administré et géré par un conseil d’administration élu parmi les usagers de la bibliothèque et les notables de la localité4».

Considéré par plusieurs comme l’un des premiers bibliothécaires au Québec, le père jésuite est également professeur, bibliographe et membre actif de tous les comités dont le sujet porte sur la formation, le développement et l’éthique des bibliothèques au Québec. Dans son désir de défendre ses idées et d’arriver à ses fins, il se permet parfois de jouer les trouble-fêtes. Sa présence est notamment soulignée à Sainte-Adèle au congrès de l’Association canadienne des bibliothèques de langue française (ACBLF) qui se déroule, à la fin des années 1960, à l’hôtel Chantecler5.


Pour revenir à l’histoire de la bibliothèque de Sainte-Adèle, Sœur Marcel-François quitte l’école Cœur-Immaculée de Marie, appelée aussi « couvent » par la population, en 19636. Son œuvre est alors portée par quelques-unes de ses anciennes étudiantes, dont Josette Aubert Lafleur. La bibliothèque est relocalisée temporairement au sous-sol de l’église paroissiale de Sainte-Adèle.


1 « Sainte-Adèle va de l’avant », paru dans le journal L’Avenir du nord, 10 février 1950.

2 Idem.

3 Bouchard, Marcel et Claire E. Dufresne, Étude concernant les bibliothèques de la ville de Sainte-Adèle. Étude réalisée par le Conseil régional de services aux bibliothèques publiques des Laurentides, à la demande de la ville de Sainte-Adèle, septembre 1998.

4 Idem que 3, p. 5.

5 Lettre de monsieur Georges-A. Chartrand à Jean-Rémi Brault.

6 Dubuc, Michèle, 150 ans, paroisse Sainte-Adèle, 1852-2002, 2002.



La municipalisation de la bibliothèque de Sainte-Adèle (1964)


Lucille Dubé réunit en février 1964 Cécile Larose, Lucie Henri, Alice Lambert, Laurence Major, Mireille Dubé et Alice Giroux pour gérer, au nom du Conseil de la paroisse de Sainte-Adèle, une bibliothèque. Le 16 avril 1964, une assemblée est convoquée pour la fondation d’un comité pour la remise sur pied d’une bibliothèque à Sainte-Adèle.


En septembre, Madame Alice Giroux, bibliothécaire diplômée de l’Université de Montréal, accompagne le comité dans la démarche d’implantation du nouveau lieu culturel. Les membres du comité rencontrent les responsables de la ville de Sainte-Agathe pour visiter leur site et s’enquérir de leur fonctionnement. Les dames du comité de la ville avoisinante leur suggèrent alors de faire municipaliser la bibliothèque avant de la mettre en marche.


Le 10 novembre de cette même année, le Conseil de la paroisse de Sainte-Adèle accorde au nouveau comité le statut nécessaire pour devenir la Bibliothèque municipale de Sainte-Adèle. En vertu du code municipal, la bibliothèque obtient les pouvoirs pour établir et maintenir dans la municipalité une bibliothèque publique et gratuite. Selon les règlements généraux fondateurs, le comité de la bibliothèque est composé d’un membre du conseil municipal et de six (6) citoyens.


Pour acheter le matériel nécessaire au fonctionnement de l’institution, un groupe de citoyens de Sainte-Adèle organise une partie de cartes au profit de la bibliothèque paroissiale. Ces recettes, en plus d’un octroi de la ville de Sainte-Adèle et des Chevaliers de Colomb, permettent d’acheter l’ameublement de départ et d’acquérir de nouveaux livres.


À l’ouverture, on compte à la bibliothèque municipale de Sainte-Adèle 475 livres de l’ancienne bibliothèque paroissiale et 551 livres neufs. L’année suivante, 435 volumes viennent s’ajouter, portant le nombre à 1 065.


Déménagement de la bibliothèque à l’école Saint-Joseph en 1964 puis à la chapelle Saint-Paul en 1965


L’école Saint-Joseph, située sur la rue Morin (aujourd’hui Pierre-Péladeau) est agrandie en 1961. Six classes et un gymnase sont ajoutés au bâtiment initial construit en 1954. La commission scolaire accède à la demande de la fabrique d’utiliser un local à l’école Saint-Joseph et la première bibliothèque municipale ouvre officiellement le 29 novembre 1964.


Près d’un an plus tard, la bibliothèque quitte l’école Saint-Joseph pour un plus grand local à l’étage supérieur de la chapelle Saint-Paul, située sur la route 11 (aujourd’hui route 117). Construite en 1944, on y retrouve une salle paroissiale qui sert de chapelle et à l’occasion de cinéma. Le bâtiment comprend également quatre classes. La municipalité de Sainte-Adèle y loue les espaces nécessaires pour ses bureaux et ceux de la bibliothèque.


Addition d’une section anglophone


L’arrivée de la Laurentian Community Library provenant de l’école protestante de Sainte-Adèle permet à la bibliothèque municipale d’acquérir un statut bilingue en 1967. Adèle Ouimet assume bénévolement la direction de la section anglophone, en compagnie d'Adèle Royds. La Laurentian Community Library apporte sa collection complète de près de 1 700 volumes, ce qui porte le total à 3 350 livres.


Les responsables de la bibliothèque francophone se succèdent rapidement. Monsieur Marineau, exdirecteur de l’école Saint-Joseph, remplace temporairement madame Giroux. Alice Giroux quitte son poste en septembre 1968, et est remplacée par Denise Millette. Puis, Thérèse Marcotte entre en fonction en avril 1969.


Chapelle Saint-Paul aujourd’hui. Photo: Christiane Brault.
Chapelle Saint-Paul aujourd’hui. Photo: Christiane Brault.
«The Municipal Library» Journal Les Pays-d’en-Haut, 27/01/1968
«The Municipal Library» Journal Les Pays-d’en-Haut, 27/01/1968

Afin d’augmenter sa collection et d’offrir un plus grand nombre de volumes à sa clientèle adéloise, les dirigeants organisent en 1970 une semaine du livre. À cette occasion, on demande à chacun des visiteurs de faire don d’un volume.


Toujours active, Thérèse Marcotte demande à la commission scolaire la possibilité d’obtenir des volumes additionnels. Maurice Lafantaisie, membre actif du Comité, les informe que la commission scolaire à environ 2 000 volumes pour adolescents à donner à la bibliothèque, et en plus, elle consent à leur en prêter 500 à 600 s’adressant à des jeunes d’âges variant de la maternelle à la 7e année. Puis, l’hôtel Chantecler, représenté par monsieur Camille Labelle, offre à son tour 2 000 livres à la bibliothèque.


Le Chantecler donne 2 000 livres à la bibliothèque de Sainte-Adèle. M. le maire Jean-Guy Caron recevant les premiers livres de M. Camil Labelle du Chantecler. Source: Journal Les Pays-d’en-Haut, 4 novembre 1971
Le Chantecler donne 2 000 livres à la bibliothèque de Sainte-Adèle. M. le maire Jean-Guy Caron recevant les premiers livres de M. Camil Labelle du Chantecler. Source: Journal Les Pays-d’en-Haut, 4 novembre 1971

Une commission de la bibliothèque municipale


Le conseil municipal de la ville de Sainte-Adèle change en 1972 la dénomination de « Comité » pour « Commission de la bibliothèque municipale ». La bibliothèque relève dorénavant de la Commission des loisirs de la ville de Sainte-Adèle.


En novembre 1974, dans le cadre des festivités entourant le 10e anniversaire de la création de la bibliothèque municipale, diverses activités sont inscrites au programme. L’événement est souligné par le journal Les Pays-d’en-Haut, comme en fait foi l’article montré dans la photo à gauche.


Le financement des bibliothèques demeure une préoccupation constante. Diverses souscriptions sont organisées annuellement et toutes les idées sont les bienvenues. Par exemple, du côté anglophone, une vente de gâteaux confectionnés par les dames de la région est présentée chaque année. En 1975, la section francophone se joint à l’activité qui se déroule à la fin du mois de juin.


Concours de dessin organisé par la bibliothèque municipale (Journal Les Pays-d’en-Haut, 21 novembre 1974)
Concours de dessin organisé par la bibliothèque municipale (Journal Les Pays-d’en-Haut, 21 novembre 1974)

Une première subvention provenant du gouvernement provincial est octroyée pour les bibliothèques. Un montant de 4 000$ permet d’acheter des livres, de l’ameublement et aussi des fichiers pour la section anglaise. Trois ans plus tard, le ministre des Affaires culturelles du gouvernement du Québec, Louis O’Neil, accorde 3 550$ à la municipalité pour la gestion de ses bibliothèques7.

Cette année-là, la ville de Sainte-Adèle fait l’acquisition des œuvres de l’illustre journaliste, écrivain et romancier bien connu des Pays-d’en-Haut, Claude- Henri-Grignon. Cette collection prend place dans un espace dédié à l’ancien maire de Sainte-Adèle.


Suzanne Valiquette accède au poste de bibliothécaire en 1978, en remplacement de Thérèse Marcotte.


Vers une régionalisation de la bibliothèque de Sainte-Adèle


Un article paru en 1978 dans le journal Les Pays-d’en-Haut titre « Sainte-Adèle doit connaître un nouvel essor, c’est urgent8 ». Quatorze ans d’assistance bénévole ont permis à la bibliothèque municipale d’ériger les fondations nécessaires à son fonctionnement. Mais l’institution culturelle dispose d’un budget annuel d’à peine plus de 15 000$. Cette somme permet notam- ment l’acquisition des volumes, leur réparation, le paiement du loyer, l’entretien des locaux, ainsi que l’achat du mobilier et des accessoires de bureau.


On note qu’une majorité de villes ou villages possèdent une petite bibliothèque située « dans un rayon de 10 milles de Sainte- Adèle9 ». Selon les auteurs, les bibliothèques municipales ne « Little Ski Scholars », chapelle St-Paul. Photo: Bert Beaver Fonds Jeannine Gagnon-Deslongchamps doivent plus être qu’une présence statique ne répondant plus aux besoins de ses abonnés actuels et futurs. Pourquoi diviser les octrois gouvernementaux, pourquoi ne pas regrouper les argents et régionaliser les services dans un même lieu, par exemple, en créant la Bibliothèque centrale de Sainte-Adèle ? Quelques-unes regardent du côté de la chapelle St-Paul et rêvent déjà d’y voir aménager leur nouvelle bibliothèque.


« Little Ski Scholars », chapelle St-Paul. Photo: Bert Beaver Fonds Jeannine Gagnon-Deslongchamps
« Little Ski Scholars », chapelle St-Paul. Photo: Bert Beaver Fonds Jeannine Gagnon-Deslongchamps

7 « Pour les bibliothèques, 2 507$ à Saint-Jérôme et 3 550$ à Sainte-

Adèle, paru dans le journal Les Pays-d’en-Haut, 23 février 1978.

8 « La bibliothèque de Sainte-Adèle doit connaître un nouvel essor, c’est urgent », paru dans le Journal Les Pays-d’en-Haut, le 19 janvier 1978, p.15.

9 « Sainte-Adèle doit connaître un nouvel essor, c’est urgent », paru

dans le journal Les Pays-d’en-Haut, 19 janvier 1978, p. 42.


La ville de Sainte-Adèle achète la chapelle Saint-Paul


En 1978, la municipalité de Sainte-Adèle se porte acquéreur de la chapelle11. Le conseil de ville réinvestit, l’année suivante, dans le réaménagement des bibliothèques.


En novembre 1979, on compte 10 681 volumes dans la section française. Louise Corbeil remplace Barbara Ogilvy dans la section anglaise et Aline Constantineau succède à Suzanne Valiquette au poste de bibliothécaire de la section francophone. Le classement est harmonisé entre les bibliothèques, les volumes sont dorénavant présentés par ordre alphabétique.


Le Conseil régional de la culture des Laurentides reprend la proposition initiale de 1978 et propose en 1981 que la bibliothèque de Sainte-Adèle devienne une bibliothèque régionale. Le comité culturel, nouvellement formé par la ville de Sainte-Adèle12, préfère maintenir le statu quo d’une bibliothèque municipale.


En 1981, la bibliothèque de Sainte-Adèle compte 19 844 livres. Quatre ans plus tard, une subvention du gouvernement du Québec couvre 50% du budget pour l’achat de volumes (5 500$). En 1984, 34 464 livres sont prêtés annuellement. La collection compte approximativement 13 464 volumes français

et 8 260 anglais.


Les festivités du 20e anniversaire de la municipalisation de la bibliothèque

Durant la semaine de festivités soulignant le 20e anniversaire de la municipalisation de la bibliothèque de Sainte-Adèle, un vaste programme d’activités est présentée dont une animation du livre pour les enfants Le fauteuil de Jérémie, par Anne-Marie Aubin. L’auteur Claude Jasmin, résident de Sainte-Adèle, présente son œuvre littéraire.


Photographie du 20e anniversaire de la bibliothèque municipale de Sainte-Adèle. On aperçoit Mireille Dubé et Jeannine Charbonneau sur la photo. Source: Fonds Jeannine Gagnon-Deslongchamps.
Photographie du 20e anniversaire de la bibliothèque municipale de Sainte-Adèle. On aperçoit Mireille Dubé et Jeannine Charbonneau sur la photo. Source: Fonds Jeannine Gagnon-Deslongchamps.

11 La chapelle Saint-Paul construite en 1944 (voir photos pages 9 et 11). La salle paroissiale sert de chapelle et comprend également quatre classes pour les garçons du village. Selon l’historique de la commission scolaire des Laurentides, l’école porte le nom de l’Académie Saint-Joseph. La commission scolaire de Sainte-Adèle et la municipalité y ont leurs bureaux.


12 Le comité culturel est composé de 3 citoyens, 3 délégués de la bibliothèque, un représentant de la chorale et un autre du théâtre de Sainte-Adèle.


En 1986, la subvention de 12 000$ provenant du gouvernement du Québec est amputée de 4 000$ parce que la bibliothèque de Sainte-Adèle, qui occupe une superficie de 148 mètres carrés, ne répond plus à la norme qui passe à 439 mètres carrés. Les rumeurs vont bon train sur l’intention de la ville de vendre le théâtre (la chapelle St-Paul). Les membres du conseil d’administration visitent des bibliothèques de la région pour se faire une idée de leurs nouveaux besoins.


Le déménagement de la bibliothèque sur la rue Morin


En 1992, la nouvelle bibliothèque emménage au 170 de la rue Morin, un édifice nouvellement acquis par la municipalité. Cette année-là, 41 543 livres sont empruntés à la bibliothèque. Le nombre passe à 48 284 quatre ans plus tard. Dorénavant, une même carte d’abonné est offerte pour les sections françaises et anglaises qui utilisent les mêmes services.


Un premier comité est formé pour analyser les besoins de la bibliothèque en termes de logiciels et de banques de données afin d’améliorer les services à la clientèle.


Bibliothèque Claude-Henri-Grignon, rue Morin, 2004 Source: La Croisée, juin 2004.
Bibliothèque Claude-Henri-Grignon, rue Morin, 2004 Source: La Croisée, juin 2004.
Les dames qui ont la charge de la bibliothèque. De g. à d.: Jeannine Charbonneau, Adèle Ouimet, Monique Gagnon, Suzanne Valiquette, Barbara Ogilvy. (Journal Les Pays-d’en-Haut, 30 juin 2004)
Les dames qui ont la charge de la bibliothèque. De g. à d.: Jeannine Charbonneau, Adèle Ouimet, Monique Gagnon, Suzanne Valiquette, Barbara Ogilvy. (Journal Les Pays-d’en-Haut, 30 juin 2004)

La bibliothèque municipale de Sainte-Adèle devient une entreprise puis prend le nom de bibliothèque Claude-Henri-Grignon


Le 13 avril 1993, les requérantes Marcia Vaillancourt, Monique Auger et Aline Allard obtiennent du ministre des Institutions financières une charte.

provinciale reconnaissant le statut légal d’une entre- prise au nom de Bibliothèque municipale de Sainte-Adèle.


En 1996, la bibliothèque municipale prend le nom de bibliothèque Claude-Henri-Grignon en l’honneur d’un Adélois qui s’est grandement investi dans le développement de Sainte-Adèle, M. Claude-Henri Grignon. Écrivain, journaliste et romancier, son ro- man Un homme et son péché (1993) est probablement l’œuvre littéraire la plus connue au Québec.


Une bibliothèque à Mont-Rolland


En 1935, à la nouvelle école de Mont-Rolland, appelée Collège Saint-Jean-Baptiste, la commission scolaire confie l’enseignement des garçons à la communauté des Frères Maristes. Le directeur du collège Saint-Jean-Baptiste, le frère Aimé-Louis, y organise une bibliothèque en 1940. Le financement se fait par souscription des élèves.


Collège Saint-Jean-Baptiste, 1950 Source: Archives des Frères Maristes du Canada
Collège Saint-Jean-Baptiste, 1950 Source: Archives des Frères Maristes du Canada
Louis-Joseph Guay (frère Aimé-Louis) Directeur du collège Saint-Jean-Baptiste de Mont-Rolland entre 1940 et 1943. Source: Archives des Frères Maristes du Canada
Louis-Joseph Guay (frère Aimé-Louis) Directeur du collège Saint-Jean-Baptiste de Mont-Rolland entre 1940 et 1943. Source: Archives des Frères Maristes du Canada

Mise en place d’une bibliothèque municipale à Mont-Rolland


Les archives déposées au centre administratif du Réseau BIBLIO des Laurentides indique qu’une première initiative pour la création d’une bibliothèque publique s’amorce en 1946, grâce au travail de Jean-Claude Sigouin et Marcel Ouellet. Ce service public est offert pendant six ans13. Nous n’avons pas trouvé dans les archives quoi que ce soit nous indiquant s’il s’agit d’une initiative de la paroisse de Mont-Rolland, ni du lieu précis du projet.


Mais, vingt ans plus tard, en 1972, après le départ des Frères Maristes du collège, la municipalité de Mont-Rolland achète le collège Saint-Jean-Baptiste, sis au 145 rue Morin (aujourd’hui 1240 rue Claude- Grégoire), et y aménage son hôtel de ville. Cela per- met à la cité de regrouper ses divers services, dont une bibliothèque.


Une motion adoptée le 25 octobre 1972 autorise le conseil de ville à collaborer à l’établissement et au maintien d’une bibliothèque publique dans la municipalité. La ville participe à sa gestion et son administration tandis que la Bibliothèque centrale de prêts (BCP) de l’Outaouais et des Laurentides assure aux citoyens le prêt des livres. Les services directs aux clients sont offerts par une équipe formée de bénévoles.


La BCP est un organisme régional, créé par le ministère des Affaires culturelles du Québec, qui intervient auprès des municipalités de 5 000 habitants ou moins pour développer des services de bibliothèques. Le rôle de la BCP consiste à déposer à la bibliothèque une collection de volumes, d’en effectuer une rotation périodique afin d’en assurer le renouvellement et de fournir aux bénévoles les conseils techniques et professionnels nécessaires au bon fonctionnement ainsi qu’au développement de la bibliothèque.


13 Archives du Réseau BIBLIO des Laurentides à Sainte-Agathe-des-Monts.

L’Hôtel de ville de Mont-Rolland (1973 à 1990)


La bibliothèque de Mont-Rolland ouvre officielle- ment ses portes le 25 février 1973. Jeannine St-Aubin, déléguée par le conseil de ville comme responsable de la bibliothèque municipale, entre en poste en janvier 1973.


Inauguration de la bibliothèque de Mont-Rolland. De g. à d.: Jean-Claude Sigouin, Gilles Legault (maire de Mont- Rolland), Francine Dauphin-Forget, Danielle Éthier-Rochon. Source: Journal Les Pays-d’En-Haut, février 1973.
Inauguration de la bibliothèque de Mont-Rolland. De g. à d.: Jean-Claude Sigouin, Gilles Legault (maire de Mont- Rolland), Francine Dauphin-Forget, Danielle Éthier-Rochon. Source: Journal Les Pays-d’En-Haut, février 1973.
Ancien hôtel de ville de Mont-Rolland Source: Christiane Brault, 2014.
Ancien hôtel de ville de Mont-Rolland Source: Christiane Brault, 2014.

Une lettre adressée à la responsable de la bibliothèque municipale de Mont-Rolland et qui a été conservée nous permet de mieux comprendre le rôle joué par la BCP auprès des bibliothèques de petites municipalités:


« Un employé de la Bibliothèque centrale de prêt de l’Outaouais sera chez vous le 26 juin pour vous apporter des volumes français et pour ramasser les livres que vous avez préparés pour cet échange ». « …nous vous demandons de choisir 250 livres enfants, 200 romans et 100 volumes documentaires de votre collection, et de les remettre dans des boîtes par catégorie de volumes… De plus, lors de cette rotation de livres français, vous recevrez une quantité de nouveaux volumes pour adultes qui viendra compléter votre collection14».


En 1979, Marthe G. Robert prend la charge de la bibliothèque de Mont-Rolland15, suivie quelques mois plus tard par Danielle Rochon.


Un avis de cotisation conservé dans les archives du réseau nous indique que pour l’année 1983, la tarification demandée par la Bibliothèque centrale de prêts16 est fixée selon le nombre de résidents permanents (2 170) multiplié par 1,27$17.

Les services de la bibliothèque évoluent. On note dans les statistiques recueillies entre 1981 et 1988, que plus de 6 000 volumes sont prêtés annuelle-

« Que l’espace dédié pour la bibliothèque doit compter au minimum 600 pieds carrés, que les services en fonction de la population de Mont-Rolland soient dispensés 8 heures/semaine, et que le personnel suive les cours de formation et de promotion dispensés par le réseau. De plus, la bibliothèque doit tenir au moins deux activités d’animation par année18. »


Un nouveau centre communautaire et culturel à Mont-Rolland (1990 - 2011)


Interpellée par les nouvelles normes énoncées par le centre régional, la corporation de la ville de Mont- Rolland part à la recherche de nouveaux espaces. Leur choix s’arrête sur un ancien immeuble commercial, abritant notamment une salle de quilles. Les élus rédigent une convention avec le Consortium M.R. Canada pour rénover et agrandir les locaux et y aménager un local permanent dédié à la bibliothèque19.


À cet effet, la ville adresse une demande à la Bibliothèque centrale, qui dirige, au nom du gouvernement provincial, le Programme d’amélioration des locaux des bibliothèques affiliées (PALBA)20.


Les coûts estimés pour la construction du centre culturel et communautaire s’élèvent à 522 335$. Un protocole signé en date du 14 juillet 1989 avec les architectes Boudrias, Boudreau, St-Jean et associés ainsi que les ingénieurs Beauchemin, Beaton, Lapointe Inc.21 est conservé dans les archives.


14 Lettre conservée aux archives du Réseau BIBLIO des Laurentides à Sainte-Agathe-des-Monts.

15 « Bibliothèque Municipale de Mt-Rolland », paru dans le journal Les Pays-d’en-Haut, 21 septembre 1978.

16 Le Centre régional de services des bibliothèques publiques des Laurentides est créé en 1981.

17 Avis de cotisation envoyé le 29 septembre 1982 à la municipalité de Mont-Rolland, pour l’achat de service pour l’année 1983 au montant de 2 755,90$.

18 Extrait du protocole intervenu en 1990 entre la Corporation de la

municipalité de Mont-Rolland et la Bibliothèque centrale de prêts des Laurentides.

19 Résolution 90-03-15-03 entre la Bibliothèque centrale de prêts des Laurentides et la Corporation municipale de la ville de Mont-Rolland. Document déposé au Réseau BIBLIO des Laurentides à Sainte- Agathe-des-Monts.

20 Les villes de Kiamika, Labelle, Lac-Saguay, Lantier, Mont-Rolland, Mont-Tremblant, Saint-Anne-des-Lacs, Sainte-Anne-du-Lac et Saint- Joseph-du-Lac ont déposé une demande financière dans le cadre du programme PALBA à la bibliothèque centrale des Laurentides. Information conservée aux archives du Réseau BIBLIO des Laurentides à Sainte-Agathe-des-Monts.


Centre communautaire et culturel de Mont-Rolland. Source: Christiane Brault
Centre communautaire et culturel de Mont-Rolland. Source: Christiane Brault

Le nouveau bâtiment comprend 8 484 pieds carrés de plancher. La ville s’engage auprès du Réseau à ce que les deux salles situées à l’étage, qui couvrent 882 pieds carrés, soient réservées prioritairement à la bibliothèque municipale pour ses besoins22.


22 Extrait du procès-verbal de la Corporation de la municipalité de Mont-Rolland, tenue en septembre 1990, résolution no. 90-09-730.


En 1990, la bibliothèque de Mont-Rolland déménage de ses locaux situés à l’hôtel de ville pour emménager au centre culturel et communautaire de Mont- Rolland. Quant à l’ancien hôtel de ville de Mont- Rolland, les conseillers en cèdent les espaces en 1993 à Simone Constantineau, lui permettant de concrétiser son rêve de trouver un lieu pour le Musée Zénon Alarie. L’inauguration officielle des nouveaux locaux se déroule le 5 octobre 1990 en présence de nombreux dignitaires.


Le 15 octobre 1991, le conseil de ville de Mont- Rolland confirme madame Thérèse Rochon au poste de responsable de la bibliothèque et lui offre les meilleurs vœux de succès dans ses fonctions23. Elle succède à Danielle Éthier.


Dans le nouvel emplacement, les statistiques de prêts de volumes passent de 7 295 en 1990 à 9 603 l’année suivante. Pour la même période, le nombre d’abonnés connaît également un grand essor, passant de 394 à 517. On enregistre 10 074 prêts de volumes en 1993 et le nombre d’abonnés passe à 545 en 2004. De plus, les activités d’animation attirent 210 personnes.


Une résolution extraite du procès-verbal d’une ré- union du conseil de ville, tenue le 15 novembre 1993, indique que la conseillère Michelle Fortier est nommée déléguée pour siéger au conseil d’administration du CRSBP des Laurentides, à titre de représentante de la bibliothèque de Mont-Rolland24.


La ville de Mont-Rolland prend un virage informatique


Tout comme plusieurs autres villes et villages25, la municipalité de Mont-Rolland entame un virage informatique et souscrit au programme d’aide financière du Fonds de l’autoroute de l’information (FAI). Par ce projet, le ministère de la Culture et des Communications du Québec propose aux municipalités qui opèrent une bibliothèque d’y installer des accès publics à l’autoroute de l’information et les subventionne en ce sens. Le Conseil régional de services aux bibliothèques publiques est retenu comme promoteur de ce dossier pour la région.


Le nouveau micro-ordinateur, installé en septembre 1987, permet de créer et de mettre à jour la base de données de la collection de la bibliothèque locale et d’exploiter les modules du logiciel MultiLIS aussi bien pour le catalogage, la recherche que le Prêt- inter-bibliothèque (PIB) en ligne. La Centrale s’en- gage également à former le personnel et à le supporter dans son service auprès des usagers. À Mont-Rolland, la bibliothèque regroupe, en 1998, 5 164 volumes français et 283 livres anglais. Le Conseil régional leur prête 3 000 volumes annuellement.


Jean-Baptiste Rolland, 1815 - 1888. Source: Wikimedia Commons, domaine public.
Jean-Baptiste Rolland, 1815 - 1888. Source: Wikimedia Commons, domaine public.

Thérèse Rochon met un terme à sa tâche de responsable de la bibliothèque municipale de Mont- Rolland, tel que mentionné dans sa lettre du mois de mai 2002. Le conseil de ville soutient la candidature de la conseillère municipale Lise Rajotte comme représentante de la bibliothèque de Mont-Rolland au Réseau BIBLIO des Laurentides.


La bibliothèque prend le nom de Jean-Baptiste-Rolland


En 2005, un concours est organisé par la ville de Sainte-Adèle pour donner un nom à la bibliothèque de Mont-Rolland. La gagnante, qui opte pour le nom de Jean-Baptiste Rolland, est Maude Veilleux. Homme actif, Jean-Baptiste Rolland fonde la société J. B. Rolland et Fils en 1859. Elle décide de fabriquer son papier près de St-Jérôme en 1881.




23 Extrait du procès-verbal de la Corporation de la municipalité de Mont-Rolland, résolution no. 1991-10-353 - Bibliothèque municipale.

24 Idem, résolution no. 1993-110263.

25 Arundel, Chatham, Grenville Canton, Huberdeau, Kiamika, Mont- Rolland, Pointe-Calumet, Saint-Aimé-du-Lac-des-Iles, Saint-André- Est, Saint-Placide, Sainte-Anne-du-Lac, Sainte-Lucie-des-Laurentides, Sainte-Marguerite et Val-Barrette.


Vers une harmonisation du fonctionnement des deux bibliothèques


Le statut de la bibliothèque vu par la loi 52 (1992)


L’entrée en vigueur de la loi du Québec sur les bibliothèques publiques (loi 52) en 1992 prévoit que dorénavant la conservation, la consultation et le prêt de documents publiés ainsi que l’information et l’animation d’activités reliées à la lecture relèvent du conseil de ville.


De façon simplifiée, les municipalités au Québec ont la responsabilité d’établir et de maintenir une ou des bibliothèques publiques de même que les règles relatives à leur fonctionnement ainsi que les conditions d’utilisation de ce service par le public26.


Contrairement à Mont-Rolland, dont la bibliothèque est gérée par la municipalité assistée d’un conseil d’administration et de bénévoles qui en assument les opérations, Sainte-Adèle demeure, en 1994, dans la région nord de Montréal (Laurentides et Lanaudière), la seule bibliothèque ayant conservé un statut non-municipal27.


En 1997 survient la fusion entre les villes de Sainte- Adèle et de Mont-Rolland. Comme le mentionne Pierre Grignon, qui allait devenir maire de la nouvelle ville de Sainte-Adèle : « Ce ne fut pas une annexion mais une fusion libre donnant naissance à une nouvelle ville… 28» Cette fusion amène les nouveaux élus à s’interroger sur la gestion de leur deux bibliothèques.


Une étude sur les bibliothèques de Sainte-Adèle (1998)


Pour l’éclairer dans sa décision, le conseil municipal commande une étude auprès des dirigeants du CRSBP des Laurentides. Le mandat confié à Marcel Bouchard et Claire E. Dufresne consiste à établir un état de la situation pour les bibliothèques Claude- Henri-Grignon et Mont-Rolland, d’élaborer les normes d’un service amélioré, de définir les moyens pour y arriver et de proposer un certain nombre de recommandations formelles.


Les auteurs de l’étude constatent rapidement qu’il existe de grandes disparités entre les deux entités qui « se sont développées de manière très différente à partir de principes diamétralement opposés29 », notamment dans les services offerts à la clientèle, les horaires d’ouverture, la rémunération du personnel et la gestion de la bibliothèque.


Diverses recommandations sont soumises au conseil de la ville. Les chercheurs suggèrent d’abord d’uniformiser l’autorité légale et administrative des deux bibliothèques et leur direction. Dans un second temps, il est souhaité que les règlements généraux de la Corporation de la bibliothèque Claude-Henri- Grignon soient modifiés afin d’assurer la présence sur le conseil de deux représentants municipaux30. On suggère fortement à la ville de se doter d’une ressource professionnelle qualifiée, soit une bibliothécaire ou une technicienne en documentation afin de mieux assurer les suivis spécialisés. En conclusion, les auteurs insistent sur le fait que :


« Le conseil municipal doit décider de l’avenir de ses deux bibliothèques. Personne d’autre ne peut ni ne doit le faire à sa place. Il faut associer à cette décision les personnes qui s’impliquent actuellement dans ces services et obtenir leur collaboration ou leur départ, cette dernière option n’étant aucunement recherchée31 ».


26 Étude, p 6.

27Idem, p. 7

28 Grignon, Pierre, « Sainte-Adèle entre l’histoire et la fiction », portail de la ville de Sainte-Adèle.

29 Étude p. 5.

30 Idem, p. 8.


L’informatisation et l’implantation d’un système informatique


Ce n’est qu’en 2000 qu’une étape préliminaire à l’informatisation et à l’implantation du système « multiLIS » s’amorce pour la bibliothèque Claude- Henri-Grignon. La formation donnée dès la première semaine d’octobre aux préposés de la bibliothèque leur permet de procéder à l’inscription des volumes dans le système32. 5 500 livres sont mis en vente, les 3, 4 et 5 octobre 2000, auprès de la population de Sainte-Adèle et de Mont-Rolland33.


Désireux d’aller plus loin dans l’harmonisation des services de leurs deux institutions, les élus adoptent le budget de l’année 2002 avec l’ajout d’une « somme associée à l’embauche d’une ressource professionnelle pour supporter le développement et l’harmonisation des services offerts par les bibliothèques municipales34 ».


Les deux bibliothèques reliées autour d’un logiciel commun en 2002 partagent dorénavant les fichiers clients facilitant le prêt et le retour des livres. Le recensement des volumes montre que des centaines de livres sont en double. On procède alors à une seconde opération d’élagage. La vente de livres se déroule le 24 août à Sainte-Adèle et le lendemain au centre communautaire de Mont-Rolland.


La formation d’un comité consultatif (2002)


Les opérations du prêt informatisé entre les deux bibliothèques orientent la ville vers une fusion commune des deux entités. Pour amorcer cette réflexion, le conseil municipal crée un comité composé de responsables et de bénévoles provenant des deux bibliothèques, d’un membre du conseil municipal et d’un représentant municipal du secteur des loisirs. Le regroupement prend le nom de Comité consultatif pour les bibliothèques municipales (CCBM) de Sainte Adèle.


En 2003, pour assurer la mise à jour et la variété des documents offerts, une politique d’acquisition des livres est définie. Un budget annuel de 20 400$ est alloué pour l’achat de livres français pour adultes (900$), de livres anglais (500$) et de livres pour enfants (300$) à tous les mois35.


Les collaborations se poursuivent. Une entente est conclue avec la bibliothèque de Mont-Rolland et le CRSBP afin que la bibliothèque Claude-Henri- Grignon puisse profiter à l’occasion des services de Mont-Rolland. Les livres sont interchangeables d’u- ne bibliothèque à l’autre, mais leurs règlements sont différents. Par exemple, un total de trois prêts de livres est accepté à Mont-Rolland, tandis qu’à Sainte-Adèle, on peut effectuer cinq locations, soit trois livres plus deux périodiques36.


Le comité complète sa réflexion sur l’avenir des bibliothèques et recommande au conseil de ville : « D’amorcer les procédures relatives à l’embauche d’une ressource professionnelle vouée à l’harmonisation, au développement et à l’actualisation de l’offre de services proposés par les bibliothèques situées sur le territoire de Sainte-Adèle 37».


31 Idem, p. 32.

32 Compte-rendu du procès-verbal de la rencontre du conseil d’administration de la bibliothèque Claude-Henri-Grignon, tenue le 10 octobre 2000.

33 Idem.

34 Document déposé aux archives du Réseau BIBLIO des Laurentides à Sainte-Agathe-des-Monts.

35 Compte-rendu de la rencontre du conseil d’administration de la

bibliothèque Claude-Henri-Grignon, tenue le 16 janvier 2003.

36 29 septembre 2003.


Quelques mois plus tard, le maire Jean-Paul Cardinal rencontre, en compagnie de la conseillère Marlène Houle, les membres de la Corporation de la bibliothèque Claude-Henri-Grignon, pour leur parler de l’avenir des bibliothèques à Sainte-Adèle et de l’embauche d’une professionnelle38. Un échange de correspondance plutôt tendu s’effectue entre la municipalité et la corporation dans les semaines qui suivent. En mesure de représailles, les administrateurs de la bibliothèque décident de ne plus acheter de livres jusqu’au 31 décembre39. Les autorités de la ville font parvenir aux préposés des bibliothèques une lettre leur indiquant le changement d’organisation40. L’une des premières requérantes de la corporation, Monique Auger, quitte son poste de responsable de la bibliothèque Claude-Henri-Grignon.


La venue d’une ressource professionnelle


Le conseil municipal de Sainte-Adèle procède en juin 2004 à l’engagement de madame Stéphanie Lachaine à titre de responsable des bibliothèques. Madame Lachaine coordonne les ressources humaines et les activités de la bibliothèque Claude-Henri- Grignon et de celle de Mont-Rolland.


Dès son arrivée, on procède au réaménagement de la bibliothèque Claude-Henri-Grignon de façon à regrouper les ordinateurs et ainsi créer une salle de recherches. Une pièce consacrée aux petits prend forme et un local est mis à la disposition du personnel. La responsable prend en main le programme d’animation avec la présentation de diverses activités d’animation à la lecture. Puis, madame Lachaine développe une activité hors les murs, en inscrivant la bibliothèque au projet Biblio-sur-roues. Cette acti- vité est présentée en collaboration avec l’entraide bénévole des Pays-d’en-Haut afin d’offrir un service aux citoyens à mobilité réduite. On procède à l’installation d’une « chute à livres » pour permettre à la population de déposer les livres à retourner en de- hors des heures d’ouverture de la bibliothèque. L’achat de livres en gros caractères se poursuit. La collection de bandes dessinées est bonifiée à la bibliothèque Jean-Baptiste-Rolland.


La dissolution de l’organisme Bibliothèque Claude-Henri- Grignon (2005)


Avec la reprise de la gestion de la bibliothèque Claude-Henri-Grignon par la municipalité, les membres du conseil d’administration de l’organisme paramunicipal demandent au registraire des entreprises du Québec la permission de dissoudre l’organisme Bibliothèque Claude-Henri-Grignon41. La ville crée alors le comité d’administration des bibliothèques de Sainte- Adèle, dont le mandat consiste à administrer la bibliothèque Claude-Henri-Grignon et la bibliothèque de Mont-Rolland. Le comité est formé de deux résidents du secteur Sainte-Adèle, deux résidents du secteur Mont-Rolland et de deux membres du conseil de la ville de Sainte-Adèle. La nouvelle coordonnatrice élabore un plan d’action qui propose un plus grand choix d’heures d’ouverture aux citoyens, la mise en commun des règlements et des procédures internes et enfin la création d’un catalogue informatisé qui permet aux usagers de consulter les collections des deux bibliothèques.


41Compte-rendu de l’assemblée générale spéciale de la bibliothèque

Claude-Henri-Grignon tenue le 29 janvier 2005.


La convention avec le Réseau BIBLIO des Laurentides rend possible l’opération d’un système local automatisé de gestion des bibliothèques de Sainte- Adèle, la saisie d’information de la collection municipale et la mise en réseau avec les autres bibliothèques de la région42.


En 2006, de concert avec le Réseau BIBLIO, la ville de Sainte-Adèle consent à accueillir les résidents de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson à la bibliothèque Claude-Henri-Grignon. En 2007, 48 634 prêts de documents ont été enregistrés dans les deux succursales, comparativement à 36 304 en 2004, soit une hausse de 33%. Au cours de l’année 2006, 1 464 documents ont été ajoutés aux collections des bibliothèques. Comme le fonctionnement des bibliothèques est harmonisé en 2008, une seule et même carte permet l’accès aux deux bibliothèques de Sainte-Adèle.


Lors d’une rencontre du conseil de ville, les élus décident, sur recommandation du directeur du service des loisirs et de la bibliothécaire en poste, de ne pas renouveler l’entente de service avec le Réseau BI- BLIO des Laurentides, laquelle prend fin le 31 décembre 200943. La bibliothèque Claude-Henri-Grignon devient alors une bibliothèque publique autonome (BPA), c’est-à-dire qu’elle n’achète plus de services au Réseau auquel la gestion informatique se rattache. C’est donc à la même période que les deux bibliothèques doivent migrer vers un nouveau système de gestion informatique de bibliothèque. Celui-ci sera mis en place en décembre 2009 par la Société GRICS, propriétaire du système REGARD.


Une subvention du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, pro- venant du programme de mise à niveau technologique des bibliothèques publiques, a d’ailleurs fait l’objet d’une demande conjointe avec les villes de Prévost et de Saint-Colomban. Au montant de 118 918,03$, cette subvention a permis aux trois villes de migrer vers le nouveau système de gestion de bibliothèque. La mise à niveau s’est terminée en 2011 avec le nouveau site Internet de la bibliothèque, à partir duquel les abonnés peuvent faire des demandes de prêts entre bibliothèques (PEB), ce qui accélère le service et permet aux abonnés d’accéder à leur dossier de façon conviviale.


On enregistre 51 986 prêts pour l’année en cours.


Enfin, les employés accèdent au statut d’employés municipaux et obtiennent une accréditation syndicale. Une première convention collective est signée en mars 2012, laquelle stabilise les conditions et les relations de travail.


La bibliothèque Claude-Henri-Grignon depuis 2011


Un seul lieu pour les deux bibliothèques


Pour regrouper ses deux bibliothèques sur un seul site, les autorités de la ville étudient différents scénarios. Après s’être longuement penchés sur une nouvelle construction, les élus décident de louer les espaces nécessaires dans les locaux des Promenades Sainte-Adèle. La bibliothèque ouvre en février 2011 avec une superficie de 405 m2 comparativement à 325 m2 auparavant. C’est une augmentation de 24%. Le nombre d’heures d’ouverture hebdomadaire passe de 27 à 36, une augmentation de 33%. En avril 2011, Mijanou Dubuc remplace Marie-Josée Fortier au poste de responsable de la bibliothèque Claude-Henri- Grignon. Cette dernière avait remplacé Stéphanie Lachaine, laquelle avait quitté ses fonctions en mai 2010.


42 Copie du protocole de l’année 2005 entre la ville de Sainte-Adèle et

le Réseau BIBLIO des Laurentides.

43 Procès-verbal de la ville de Sainte-Adèle, Résolution no. 2009-325.



Le service aux usagers est assuré par la présence régulière de six (6) préposés aux prêts ainsi que celle de la responsable.


Dès son arrivée, la nouvelle responsable met en branle une modernisation de la bibliothèque. Celle- ci est fermée 2 jours en juillet 2011. On y entre- prend un réaménagement des collections afin de délimiter les espaces adultes et jeunes. On en profite pour créer l’Espace adolescent en regroupant tous les documents chez les jeunes qui s’adressent aux adolescents. Autre transformation, les bandes dessinées pour enfants sont regroupées dans un coin plus visible tandis que l’on procède à l’acquisition de bandes dessinées pour adultes. Cette collection se développe progressivement. En 2015, plus de 500 bandes dessinées pour adultes sont disponibles. Très en demande chez les jeunes, les mangas (bandes dessinées japonaises) font leur entrée en 2015. La collection de livres audio fait aussi partie des collections à développer. Des achats bonifiés permettent de porter le nombre de livres audio à près de 200 en 2015 alors qu’en 2011 on n’en comptait qu’une vingtaine. L’objectif premier était d’atteindre la norme d’un minimum de 0,016 document par habitant puis, progressivement, de le hausser à 0,1 document par habitant. Les livres audio sont des documents appréciés des usagers et connaissent un bon taux d’emprunt.


À partir de 2012, on procède à l’acquisition de licences d’accès à des ressources numériques, telles que Édumédia, World Book, Universalis, et Universalis junior, lesquelles sont des bases de données de type encyclopédique et éducative avec des articles et des animations. De plus, la bibliothèque Claude-Henri- Grignon s’abonne en 2012 à plus de 15 nouveaux titres de revues, pour un total de 43 titres. Ce chiffre monte à 62 titres de revues en 2015. Les postes informatiques, au nombre de 6, sont très utilisés. En effet, plus de 4 600 sessions (année de référence : 2013) sont ouvertes au cours d’une an- née. En 2014, le parc informatique de la bibliothèque est complètement renouvelé et mis à niveau, un investissement de plus de 30 000$.


Un partenariat unique avec l’Association des auteurs des Laurentides


Fondée en 2001, l’Association des auteurs des Laurentides (AAL) regroupe plus d’une centaine d’écrivains professionnels provenant des quatre coins de la région.


Création du Centre international de poésie des Laurentides


En 2012, la ville de Sainte-Adèle forme un partenariat avec l’Association des auteurs des Laurentides pour créer le Centre international de poésie des Laurentides. C’est un fonds de plus de 13 000 recueils de poésie et de documents sur la poésie. C’est aussi un lieu de référence et de consultation, de rencontres et de découvertes axées sur le patrimoine culturel québécois et d’ailleurs 44 . Parmi les 13 000 documents, on retrouve les 8 000 livres de la renommée poétesse Hélène Dorion, laquelle en a fait don à l’Association des auteurs des Laurentides. Ces livres, dont la plupart ont été utilisés pour la rédaction de sa vaste œuvre littéraire, sont dans l’Espace Hélène Dorion.


44 Dépliant du Centre international de poésie des Laurentides.


Le Centre s’est donné comme mandat, entre autres, de soutenir la recherche, de favoriser la diffusion des œuvres, d’encourager la rencontre du public avec des poètes et d’offrir une panoplie de services reliés à la poésie, d’ici et d’ailleurs.


Espace Hélène Dorion à la bibli- othèque Claude-Henri-Grignon. Source: Mijanou Dubuc
Espace Hélène Dorion à la bibli- othèque Claude-Henri-Grignon. Source: Mijanou Dubuc


Le Centre international de poésie des Laurentides présente aussi des soirées littéraires. Cet événement biannuel, Mise en mots et mise en bouche - micro ouvert, favorise la rencontre du public avec des poètes professionnels et donne la parole à ceux qui écrivent de la poésie et qui aimeraient partager leurs textes avec le public. Cette soirée intimiste connaît un succès inattendu. Elle est présentée dans le cadre de la Semaine de poésie des Laurentides en mars de chaque année. En octobre, l’activité est présentée en collaboration avec la Société littéraire de Laval dans le cadre de la Semaine des bibliothèques publiques.


Un vaste programme de diffusion, d’animation et d’incitation à la lecture


En plus des activités « bibliothéconomiques », la programmation de la bibliothèque Claude-Henri- Grignon se distingue par son programme d’animation et de promotion à la lecture, sous diverses formes.


Un espace d’exposition


La bibliothèque Claude-Henri-Grignon offre un vaste espace mural afin de pro- mouvoir les talents d’ici. L’Association des artistes-peintres de Sainte-Adèle y expose régulièrement les toiles de ses membres. Marisol Sarrazin, illustratrice adéloise renommée, y a exposé en 2012 l’original de ses illustrations en pastel pour des albums jeunesse. La même an- née, Formes et lumières, une exposition photo-poésie de Roger Lauzon, artiste laurentien, a eu lieu dans le cadre des Journées de la culture. L’espace exposition est aussi utilisé en lien avec des activités de la bibliothèque, telles que la Semaine de poésie des Laurentides, le Club de lecture du rat Biboche pour les jeunes, ou encore, lors du 50e anniversaire de la bibliothèque.


Activités et animations pour tous et pour tous les goûts


Deux types d’activités sont offerts à la bibliothèque: des activités d’animation retrouvées à chaque année à la même période et des programmes de promotion de la lecture avec des partenaires locaux ou nationaux.


Depuis 2005, deux clubs de lecture pour les jeunes sont présents à la bibliothèque. Ils sont organisés en collaboration avec l’Association des bibliothèques publiques Laval, Laurentides, Lanaudière (ABPLLL) dont la bibliothèque Claude-Henri-Grignon est membre depuis 2007. Le Club du rat Biboche pour les 3-6 ans a lieu chaque printemps et le Club des aventuriers du livre pour les 6-12 ans a lieu en période estivale. Une trentaine de jeunes y participent active- ment. L’Heure du conte, un classique en bibliothèque, a débuté de façon régulière en 2005. Jusqu’en 2013, cette activité était sous la responsabilité de la très appréciée Mademoiselle Violette.


Exposition de Marisol Sarrazin, 2012 Source: Mijanou Dubuc
Exposition de Marisol Sarrazin, 2012 Source: Mijanou Dubuc
Club du rat Biboche 2013 Animatrice et auteure: Isabelle Larouche. Photo: Mijanou Dubuc
Club du rat Biboche 2013 Animatrice et auteure: Isabelle Larouche. Photo: Mijanou Dubuc

Outre ces activités récurrentes, la bibliothèque a mis sur pied avec l’aide du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, le projet Gardelire, inspiré par le projet du même nom de la bibliothèque de Rivière-des-Prairies à Montréal. Une animatrice se déplace dans les centres de la petite enfance (CPE) et les garderies sur le territoire de Sainte-Adèle afin d’y faire une animation en lien avec la boîte d’une vingtaine de livres qui y est déposée pour une période de 4 semaines. En 2015, 18 animations ont ainsi été offertes aux jeunes du préscolaire.


En 2012 et 2013, le Dépouillement d’arbre de livres en collaboration avec l’Association des auteurs des Laurentides a eu lieu dans le hall de la bibliothèque. Plus de 50 jeunes ont pu rencontrer des auteurs jeunesse de la région en plus de recevoir un livre de leur choix, signé par les auteurs présents.


Lire et faire lire a débuté en 2013. Il s’agit d’un pro- gramme national par lequel des retraités de plus de 55 ans sont jumelés avec des jeunes de 5 à 8 ans dans les écoles adéloises. Près de 30 bénévoles y ont participé en 2013-2014.


Depuis 2012, en février, la bibliothèque met en lumière les coups de cœur des usagers et du personnel de la bibliothèque avec Février, mois coup de cœur. Le 23 avril, la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur est soulignée différemment chaque année.


En novembre et décembre (depuis 2013), le programme La lecture en cadeau, en collaboration avec la Fondation pour l’alphabétisation, invite les citoyens à déposer à la bibliothèque un livre neuf pour des jeunes défavorisés de la région. Les livres sont distribués en mai par la fondation.


Enfin, Une naissance, un livre est un programme national par lequel l’éveil à la lecture est promu par le biais des bibliothèques. Coordonné par l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ), ce programme offre en cadeau une trousse de lecture aux enfants de 0-18 mois qui s’abonnent à la bibliothèque. Une trentaine de trousses sont distribuées chaque année.


La Semaine des bibliothèques publiques


La Semaine des bibliothèques publiques est un événement national organisé par l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ). Elle a lieu à la fin du mois d’octobre. Depuis 2011, la bibliothèque Claude-Henri-Grignon y participe activement. Des ateliers, conférences, rencontres d’auteurs et autres activités pour tous les âges sont offerts tout au long de la semaine. Les auteurs Dominique Béliveau, Pierre Grignon, Geronimo Stilton et Annie Groovie pour les jeunes sont venus rencontrer les Adélois lors de la Semaine des bibliothèques publiques.


Les festivités du 50e anniversaire de la bibliothèque Claude-Henri-Grignon


Profitant de la Semaine des bibliothèques publiques, les festivités du 50e anniversaire s’y sont déroulées en 2014. Le lancement des festivités a eu lieu le samedi 18 octobre à la bibliothèque en présence de chacun des documents par le logo de la ville de Sainte-Adèle. Les auteurs répertoriés ont été invités à prendre part au dévoilement.



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Lise Bissonnette, présidente et directrice générale de la Grande bibliothèque du Québec de 1998 à 2009. Madame Bissonnette, Adéloise d’adoption, avait accepté la présidence d’honneur ainsi que la présentation d’une conférence portant sur l’évolution des bibliothèques publiques au Québec. Ce lancement fut l’occasion de faire hommage aux artisans des bibliothèques de Sainte-Adèle. Près de 60 anciens et actuels bénévoles et employés des bibliothèques ont été invités à prendre part à cette soirée. Ce fut aussi le moment de dévoiler le nouveau logo de la bibliothèque.


Pour souligner l’apport des auteurs adélois à la littérature et au monde du livre, Place aux auteurs adélois a été l’occasion de mettre en valeur ces auteurs en leur dédiant un emplacement visible et en identifiant En milieu de semaine, ce fut le tour des jeunes adélois de fêter les 50 ans de la bibliothèque avec le populaire Geronimo Stilton. 55 enfants sont venus rencontrer cet auteur prolifique s’adressant aux jeunes du primaire, un record d’assistance jeunesse.


Un spécial Mise en mots et mise en bouche – Micro ouvert s’est déroulé le 21 octobre. Le 22 octobre, en présence de plusieurs médias, le dévoilement de la murale dans l’Espace adolescent en a surpris plus d’un. Aidés de la professeure en arts Martine Desjardins, 3 jeunes (Marie-Pier Mireault, Joziane Goulet et Véro- nique Rioux) de l’école secondaire Auguste-Norbert- Morin ont réalisé la murale qui se déploie sur deux murs. En parallèle, une création musicale fut dirigée par Marc Sauvageau, artiste laurentien, à travers le Projet MaToune. Paroles et musique ont été composées par des étudiants, inspirés du personnage « Séraphin » du célèbre roman de Claude-Henri Grignon.


Les musiciens et chanteurs furent Sébastien Florès, Justin Gagnon-Cady, Christophe Béland, Joël Ricard, Gabrielle Ménard et Nicolas Charland. Mélissa Séguin et Stéphane Duchesne, professeurs de musique, ont accompagné ces jeunes dans leur démarche. Un poste d’écoute a été installé dans l’Espace adolescent afin que tous puissent en profiter.


Les festivités se sont terminées par la conférence de Lise Bissonnette, intitulée « 50 ans, ce n’est que le début », à la Place des citoyens.


Place aux auteurs adélois - 21 octobre 2014 (50e anniversaire) Photo: Mijanou Dubuc
Place aux auteurs adélois - 21 octobre 2014 (50e anniversaire) Photo: Mijanou Dubuc

Employés et bénévoles des biliothèques - 18 octobre 2014 (50e anniversaire) On retrouve à la deuxième rangée (de gauche à droite) Mme Lise Bissonnette, la conseillère municipale Mme Lise Gendron et complètement à droite, le conseiller municipal M. Pierre Morabito. Source: Christian Nadeau
Employés et bénévoles des biliothèques - 18 octobre 2014 (50e anniversaire) On retrouve à la deuxième rangée (de gauche à droite) Mme Lise Bissonnette, la conseillère municipale Mme Lise Gendron et complètement à droite, le conseiller municipal M. Pierre Morabito. Source: Christian Nadeau

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Mission de la bibliothèque

La bibliothèque Claude-Henri-Grignon met à la disposition des citoyens différents types de documents et offre des services à des fins d'information, de loi- sir, d'éducation et de culture. La bibliothèque souhaite ainsi favoriser l'accès au savoir et à l’imaginaire et soutenir le développement collectif et individuel.


LM-136-06

 
 
 

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