La Caisse populaire
- Mélanie Tremblay
- il y a 2 jours
- 7 min de lecture
Par Cyprien Lacasse
Collaboratrice : (Photo: Madame Thérèse Chartier-Pilon)

1re étape Cette maison appartenait à Mlle E. Constantineau, institutrice, 1908-1909, et occupait l’emplacement sur lequel se trouve aujourd’hui la Caisse Populaire de Saint-Sauveur-des-Monts.
2e étape: Adélard Chartier épousa Mlle E. Constantineau. La maison de celle-ci et la dépendance furent reculées pour permettre à Adélard Chartier de construire sa maison (p. 28).
3e étape: La maison d’Adélard Chartier devint le siège officiel de la Caisse Populaire en février 1953 (p. 29).
Cinq ans plus tard, le 13 février 1958, La Caisse s’installa dans la maison de M. et Mme Adélard Chartier et loua le salon à raison de $1.00 par mois.

Voir les 11 photos de l’équipe (11 personnes) dans La Mémoire no 19 à la page 30
25 e anniversaire de la Fondation de la Caisse Populaire de Saint-Sauveur-des-Monts
En février 1983, la Caisse Populaire de Saint-Sauveur-des-Monts célébrait le 25e anniversaire de sa fondation. Il convient de mettre en relief le rôle important qu'a joué et que joue encore la Caisse Populaire, dans notre milieu. Bien sûr, à cause de son caractère même, la Société d'histoire des Pays-d'enHaut doit se limiter à l'historique de la Caisse, chez nous.
Le curé Louis-Aldéric Desjardins (1910-1915), curé de la paroisse, était un homme d'action. Constatant que le courant touristique constituait un apport financier considérable et contribuait grandement à la prospérité des citoyens, le curé Desjardins décida d’éduquer ses paroissiens à l’épargne et à la bonne administration de leurs biens.
Avec un groupe de paroissiens, il établit une Caisse Populaire dans le village et c'est le 15 juin 1913 que M. le Commandeur Alphonse Desjardins, le fondateur des coopératives d'épargne et de crédit, présida l'assemblée de fondation.
Cet événement avait été préparé de longue main par le curé Desjardins, à l'aide de cercles d'études et par la voix de son précieux Bulletin paroissial. De sorte qu'à la date de sa fondation, cette "banque du peuple" comptait déjà parmi ses membres, presque tous les hommes d'affaires du village, de nombreux citoyens et un bon groupe de dames. La La Caisse visait un double objectif: habituer les citoyens à l'économie et fixer dans la paroisse les capitaux, pour les faire fructifier et les utiliser à des fins locales.
Le jour de sa fondation officielle, la Caisse se donnait comme officier d'honneur: M. Paul Bruchési, patron; M. le Commandeur Alphonse Desjardins, président et Ies différents corps administratifs se composaient comme suit:
CONSEIL D'ADMINISTRATION:
M. le curé L.-A. Desjardins, président gérant;
M. F.-X. Clouthier, maire, vice-président;
M. Adonias Forget, secrétaire;
M..Adélard Forget (père)
M. Achille Beauséjour.
COMMISSION DE CRÉDIT:
M. Frédéric Filion, président,
M. Félix Beauséjour (père)
M. Napoléon Allaire.
CONSEIL DE SURVEILLANCE:
M. Joseph Chevalier, N. P., président
M. Dr J.- Lapointe et M. Edmond Brosseau.
Après deux mois d'opération, la Caisse pouvait présenter aux directeurs le rapport suivant:
RECETTES par parts de banque payées 1,067.00 $
par dépôts à l'épargne 5,016.68 $
par taxe d'entrée 24.80 $
par bénéfice sur escompte 52.13 $
total 6,160.61 $
DÉPENSES par part de banque retirée 5.00 $
par retraite sur épargne 1,159.29 $
par prêts faits dans la paroisse 4,757.07 $
par dépenses d'administration 239.25 $
total 6,160.61 $
À cette assemblée on fait remarquer que déjà les institutrices enseignent l'économie des sous à leurs élèves et que plus de cent vingt écoliers portent avec orgueil leur livret de banque. Idée ingénieuse : l'épargne du sou chez les jeunes donnera l'idée aux parents de faire eux-mêmes quelques épargnes pour les mauvais jours.
Le 11 juillet 1915, lors de la troisième assemblée générale des sociétaires, les officiers avaient la satisfaction de pouvoir présenter un chiffre d'affaires s'élevant à 38,823.37 $ et des profits nets de 730.00 $. La Caisse fixait un boni de 6% sur les parts sociales et pouvait porter de 3% à 4% le taux d'intérêt sur les dépôts d'épargne.
Cette œuvre, si bien lancée, si prometteuse, ne devait pas survivre, hélas·! au départ de son fondateur. Mgr Bruchési appela M. le Curé Desjardins à la cure de Sainte-Geneviève, et la jeune Caisse de Saint-Sauveur, privée du zèle, de l'élan de son fondateur qui peut-être n'avait pas eu le temps de se préparer des successeurs à la tête de l'administration, tombera dans l'inertie. La disparition de la Caisse fut une lourde perte, mais qui fut réparée dans la suite (1).
(1) Album-Souvenir du Centenaire de la fondation de la paroisse Saint-Sauveur-des-Monts, par Mgr Louis Forget, Jacques Lapointe et Léopold Cyr.
RENAISSANCE OU RÉSURRECTION
En effet, cette lourde perte fut réparée 44 ans plus tard, soit le 13 février 1958, date de la fondation de la Caisse Populaire actuelle.
Le premier Conseil d'administration composé de MM. Austin Latrémouille,
J.-S. Bélisle, Bernard Pagé, Léopold Brosseau et Paul Dessureault, nomma le curé Rosario Laurin, aumônier de la Caisse.
Suivit l'organisation de la COMMISSION DE CRÉDIT et du CONSEIL DE SURVEILLANCE.
Les membres des trois corps administratifs prêchèrent d'exemple en déposant chacun $100 dans leur nouveau compte de la Caisse. M. Austin Latrémouille qui fut membre du Conseil d'administration pendant 20 ans, possède encore aujourd'hui son compte No 2. M. Bernard Pagé, membre de ce même Conseil, pendant 18 ans, détient toujours son compte No 6- Il importe de souligner le dévouement inlassable de ces deux pionniers qui ont contribué à la naissance et à la croissance de la Caisse Populaire actuelle de Saint-Sauveur-des-Monts.
La Caisse Populaire s'installa dans la maison de M.et Mme Adélard Chartier (en face de l'église) qui louèrent leur salon à raison de $1.00 par mois. C'est dans ce salon, converti en comptoir bancaire, que les activités de la Caisse débutèrent officiellement avec un seul employé, M. Ludovic Grondin, un retraité de Verdun établi chez-nous, qui offrit ses services et sa compétence gratuitement pour une durée d’un an. (2)
Photo de M. Ludovic Grondin à la page 35 du numéro 19 de La Mémoire
"Mon père exerçait la profession de comptable. Il fut d'abord "auditeur" à l'emploi du gouvernement fédéral, puis il occupa simultanément les postes de gérant général de la ville de Verdun et de trésorier de la Commission Métropolitaine de Montréal.
Il fut le "gérant fondateur" de la Caisse Populaire de Saint-Sauveur-des-Monts. Il consacra quatre années de sa vie (1958-62) à l’établissement de la Caisse sur des bases solides.
La photo de mon père devrait occuper une place d'honneur à la Caisse Populaire de Saint-Sauveur." Collaboration de Mme Guy-H. Hebert, née M.-Th. Grondin.
En mars 1961, la Caisse acheta la bâtisse où elle était locataire et, pour s'assurer des revenus extra-bancaires, elle loua des locaux à un agent d'assurances et à un dentiste.
En 1964, l’agrandissement de l'établissement, sous la surveillance de l'architecte Robert Ménard. Pendant toute la durée des travaux, la caisse s'installa au sous-sol du presbytère.
L'agrandissement des locaux permit d'offrir des services plus nombreux, plus appropriés, plus personnalisés. Aussi, dès janvier 1971, la Caisse atteignait son premier million de dollars ($1,000,000.); puis, cinq millions de dollars ($5,000.000.)en 1978, et dix millions ($10,000,000.) en novembre 1982.
Et la Caisse ne cesse de progresser, grâce à la clairvoyance de ses dirigeants qui projettent leur vision vers l'avenir: système électronique déjà en place, personnel de plus en plus qualifié, gamme de services de plus en plus étendue, etc.
La Caisse Populaire de Saint-Sauveur-des-Monts, de par son rôle indispensable auprès des citoyens et des institutions de chez nous, fait partie de notre "petite histoire", la belle histoire des Pays-d'en-Haut.
Cyprien Lacasse pour la Société d'histoire des Pays-d'en-Haut juin 1983.
(2) J'ai bien connu M. L. Grondin. C'est un homme que j'ai beaucoup admiré, pour son dévouement, sa confiance dans l'avenir. Tous les jours, il se rendait à son travail bénévole, en dépit du mal dont il était déjà atteint. Je me demande si ce n'est pas lui qui fût le véritable PILIER de la Caisse Populaire.
Caisse de la Vallée de Saint-Sauveur 50 ans en 2008
Un bel anniversaire dans la Vallée
(La Mémoire no 109)
Un peu d’histoire
La Caisse Desjardins de la Vallée de Saint-Sauveur fête cette année un anniversaire important.
Quand une institution atteint cinquante ans d’existence dans un village, c’est qu’elle a prouvé sa raison d’être et que beaucoup de gens y ont cru dès le départ, et par la suite aussi.
Comme dans la plupart des cas, pour ne pas dire dans tous les cas, une Caisse Populaire avait presque toujours des débuts modestes. On n’a qu’à se rappeler du premier qui en eut l’idée : monsieur Alphonse Desjardins et sa chère Dorimène, dans leur maison de Lévis…
Eh bien ! Ce ne fut guère différent ici lorsque J. A. Parenteau fonda officiellement celle de Saint-Sauveur. Il l’installe au 218 de la rue Principale, plus précisément dans le salon de la maison de Joseph Adélard Chartier. On est le 1er mars 1958 et le coût du loyer est d’un dollar par mois. Six mois plus tard, la Caisse a déjà un actif de 4035 $. Les fondateurs ont eu raison, et la participation des membres ne s’est jamais démentie. Après cinquante ans d’exploitation, son actif est de 196 238 959 $ et elle dessert 10 159 membres. Une si belle réussite n’est pas le fruit du hasard.
Présence dans le milieu
Elle est plutôt due à l’engagement bénévole et à l’expertise de ses dirigeants, sans oublier la qualité des services offerts et le professionnalisme de ses employés.
La Caisse est à l’écoute des gens du milieu. Que ce soit pour du développement économique chez les jeunes entrepreneurs ou du Microcrédit aux femmes pour démarrer une petite entreprise, on peut compter sur elle.
Son engagement communautaire ne passe pas inaperçu; les différents organismes peuvent en témoigner, comme la Maison des jeunes Saint-Sauveur-Piedmont, les activités et fêtes municipales. La Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut, le Carrefour jeunesse, pour ne nommer que ceux-là. Pour ce qui touche l’aide communautaire, les responsables de ces divers organismes trouvent toujours soutien et encouragement.
Pensons à l’Entraide bénévole des Pays-d’en-Haut, la Soupe populaire, les Fondations médicales des Laurentides, l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme et plusieurs autres.

"Il exerçait la profession de comptable. Il fut d'abord "auditeur" à l'emploi du gouvernement fédéral, puis il occupa simultanérœnt les postes de gérant général de la ville de Verdun et de trésorier de la Commission Métropolitaine de Montréal.
Il fut le gérant fondateur de la Caisse Populaire de Saint-Sauveur-des-Monts. Il consacra quatre années de sa vie (1958-62) à l'établissement de la Caisse sur des bases solides.
La photo de mon père devrait occuper une place d'honneur à la Caisse Populaire de Saint-Sauveur."Collaboration de M. Guy-H. Hébert.
(1) J'ai bien connu M. L. Grondin. C'est un homme que j'ai beaucoup admiré, pour son dévouement, sa confiance dans l'avenir. Tous les jours, il se rendait à son travail bénévole, en dépit du mal dont il était déjà atteint. Je me demande si ce n'est pas lui qui fut le véritable PILIER de la caisse Populaire.
LM-019-27



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