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Saint-Sauveur se souvient

Denis Landry, membre # 543

Article de Denis Landry daté du 10/06/2013


C'est vers 1835, aux abords de la rivière du Nord, que les premiers colons s’établissent dans la vallée de Saint-Sauveur. Quittant Saint-Jérôme, Saint-Eustache, Saint-Janvier et Sainte-Thérèse, remontant par les sentiers et suivant le cours de la rivière, ils sont à la recherche de terrains propices à l’agriculture.


Mais leur rêve de trouver un terrain propice à l’agriculture s’estompe rapidement. La topographie montagneuse et les sols fourmillants de roches rendent les travaux agricoles difficiles. Ils pratiquent alors une culture de subsistance. Ils se tournent donc vers la forêt, d’où ils tirent le bois de chauffage, le bois d’œuvre et la potasse qu’ils vendent à Montréal.


L’église et le presbytère


Jusqu’en 1846, les colons de Saint-Sauveur sont rattachés à la paroisse de Saint-Jérôme où ils doivent se rendre pour assister aux offices religieux. Ce qui représente une vingtaine de milles à franchir dans des conditions quelquefois impraticables. Vers 1850, suite à l’occupation du territoire, la mission de la Circoncision est créée. C’est alors que la chicane de « clocher » qui débute entre les hameaux de Saint-Sauveur et de Piedmont éclate. Tout le monde veut que la chapelle soit bâtie sur son territoire. Suite à plusieurs discussions, il est entendu de faire arpenter le territoire et de placer l’église au centre, directement sur une montagne située au lac Millette. Mais finalement, c’est sur un terrain de Saint-Sauveur, donné par MM. Moïse et Jean-Baptiste Desjardins, que sera érigée la première église, en planches et en bardeaux. Le 10 février 1854, la mission devient la paroisse de Saint-Sauveur et le 6 août 1855, Saint-Sauveur est érigée en municipalité.



Cette photo, que nous retrouvons en page couverture, présente une vue du presbytère – complètement détruit par les flammes en 1957– et de l’église construite en pierre en 1905.
Cette photo, que nous retrouvons en page couverture, présente une vue du presbytère – complètement détruit par les flammes en 1957– et de l’église construite en pierre en 1905.

En 1895, la foudre frappe la chapelle qui sera détruite. C’est en 1903 que le curé Saint-Pierre réussit à convaincre les paroissiens de construire une église en pierres. Le 25 mai 1905, la bénédiction de l’église a lieu en la présence de Mgr Zotique Racicot, évêque auxiliaire du diocèse de Montréal.

L’hôtel de ville


C’est en 1872, pour la modique somme de 40 cents par réunion, qu’Édouard Charbonneau propose au conseil municipal de se réunir dans sa maison, qui deviendra par la suite la salle municipale et fera office d’hôtel de ville.

Aujourd’hui, la première salle du conseil du village de Saint-Sauveur est devenue un commerce de journaux et de magazines (195, rue Principale).
Aujourd’hui, la première salle du conseil du village de Saint-Sauveur est devenue un commerce de journaux et de magazines (195, rue Principale).

Le bureau de poste


Arrivé en 1897, c’est le 22 septembre 1926 que Joseph Chevalier, notaire et maître de poste, est élu premier maire de Saint-Sauveur-des-Monts. Suite à l’incendie de sa demeure en 1903, il fait aussitôt reconstruire. Innovateur, il fut le premier à faire installer l’électricité dans sa maison.


L’économie locale se développe


C’est surtout grâce à l’arrivée du train, vers 1890, que Saint-Sauveur commence à avoir une véritable économie locale. Vers 1920, le tourisme fait son apparition dans les Laurentides. La transformation des demeures en maisons de pension, restaurants et auberges prend de l’ampleur.


En 1924, adepte de ski, le Marquis d’Albizzi s’établit à Saint-Sauveur et achète de la commission scolaire la maison d’école des Filles de la Sagesse. Il achète ensuite de Bruno et Hector Chartier les lots 427 et 428, situés au nord du village. Après avoir fait déboiser le flanc de la montagne, il lui donne le nom de « Côte de la Marquise ». Vers 1930, les premières remontées mécaniques voient le jour et bouleversent la pratique du ski. Les centres de ski se développent et la pratique de ce sport devient la principale activité hivernale économique des Laurentides. Le service ferroviaire, le train de neige tel qu’on le surnommait à l’époque, offre la possibilité de venir pratiquer ce sport sans avoir les tracas de la route.


La première boulangerie


La première boulangerie à s'implanter au village, la boulangerie Gauvreau, qui 15 mois plus tard devient la propriété d’Édouard Pagé et qui portera désormais le nom de boulangerie Pagé. Là où tous les citoyens du village allaient chercher le pain frais du matin.

La maison Clouthier


C'est à la suite d'un voyage dans les provinces de l'ouest que le maire et marchand général fait construire cette maison en 1905. M. Clouthier voulait donner un air de château à sa demeure. D'inspiration « Queen Ann », la maison est dotée d'une tourelle dans le style victorien.


La maison est restée aux mains de la famille Clouthier jusqu'en 1967. Depuis, vouée à la restauration, elle a arboré plusieurs styles de cuisines. Le rajeunissement de cet édifice s'est déroulé entre 1982-1983 pour arriver à ce que nous pouvons admirer aujourd'hui (Crêperie l’Armorique).



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