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Piedmont

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    Admin
  • 2 juin
  • 4 min de lecture

Par Jacqueline Dumas v.p. SHGPH


J’avais déjà eu le plaisir de lire plusieurs pages sur Piedmont, particulièrement les textes du cahier no 63 de l’automne 1994, par monsieur L. Galipeault et monsieur J. F. Corbeil. Cette lecture m’avait permis de mieux comprendre cette région qui m’entoure et qui est mienne dorénavant. Je me permets d’en faire ici un court résumé, en empruntant leurs mots, pour le bénéfice de nos nouveaux membres.


« La vallée de la rivière du Nord, à la hauteur de Piedmont a la caractéristique d’une auge glacière, c’est-à- dire une vallée en forme de U et fortement encaissée dans les collines laurentiennes qui l’encadrent du nord au sud. Le fond de cette vallée est tapissé de dépôts limono-argileux sur lesquels se superposent des graviers et des sables. On remarque que ces dépôts sont disposés sous forme de terrasses, de chaque côté de la rivière du Nord et constitue une mince bande de territoire d’environ un kilomètre de largeur. Ces terrasses riveraines aux contours irréguliers sont fragmentées par beaucoup de ruisseaux, affluents de la rivière du Nord, dont le Grand Ruisseau en bordure duquel se dresse un moulin dont nous parlerons plus loin.


Ces terrasses sont plus propices aux grandes cultures que les versants de la vallée. C’est ce qui explique que l’on y trouvait encore au début des années 80, des champs en pâturage. Les paysages des environs du Boys’ Farm, demeurent à cet égard l’entité la plus représentative du paysage rural d’avant 1960 dans notre région immédiate.

Le versant sud-ouest de la vallée de la rivière du Nord à Piedmont comprend le mont Molson, le mont Belvédère, le mont Avila et de l’autre côté du vallon, on peut voir le mont Sainte-Anne situé dans la municipalité voisine de Sainte-Anne-des-Lacs. La forêt a fait place graduellement à des projets domiciliaires, des équipements récréatifs et à l’autoroute des Laurentides. C’est aussi à la base de ce versant de la vallée que s’est constitué, il y a très longtemps, le hameau de Piedmont. Cependant, les fonctions commerciales qu’on y retrouvait à l’origine se sont déplacées en contrebas vers la route 117, laquelle ayant un peu modifié le tracé initial de l’ancienne route 11.


Le versant nord-est de la vallée fait voir un relief plus abrupt et plus montueux que son versant sud-ouest. Les affleurements rocheux et les pentes fortes, plus difficiles à urbaniser, ont pourtant de l’attrait pour une certaine clientèle. Lorsque l’on peut payer le prix, on peut jouir d’un point de vue incomparable. Les collines de ce versant nord-est forment un massif montagneux dont le point culminant est le mont Olympia.

Piedmont n’est plus un hameau bien sûr et ce depuis longtemps. Déjà vers 1840, on retrace les débuts de l’occupation permanente sur ce territoire. Les premiers lots sont attribués dès 1845 et 53 des nouvelles terres sont déjà concédées. À la fin de l’été 1847, les trois-quarts des concessions ont trouvé preneurs. On décide alors d’ouvrir cinq nouvelles côtes : sud-est St-Lambert, sud-est St-Elmire, Lac Marois, sud est et nord-ouest Saint-Godefroy. En 1850 les terres sont presque toutes occupées et cela en l’espace de six ans seulement.


Que ce soit près de la rivière du Nord ou plus haut sur les hauteurs de Saint-Sauveur, les colons s’organisent. On retrouve parmi eux des cultivateurs, mais aussi des hommes de métiers, un forgeron, des menuisiers, des marchands, un tonnelier et même un aubergiste. »


Hôtel « Le Petit Canot », Piedmont
Hôtel « Le Petit Canot », Piedmont

…. une Municipalité



On peut imaginer sans trop se tromper que septembre 1923 a apporté un peu de fébrilité dans le Saint-Sauveur de l’époque. Et pour cause, les habitants du bas de la côte et ceux des deux côtés de la Rivière du Nord faisant partie de la paroisse Saint-Sauveur des Monts depuis soixante-dix ans (1853), viennent d’obtenir les documents officiels créant la nouvelle municipalité  de Piedmont.


Ils demeurent cependant, comme aujourd’hui d’ailleurs, paroissiens de Saint-Sauveur. Comme ils ont déjà beaucoup d’expérience dans le bon fonctionnement de la chose publique, le premier conseil municipal sera rapidement à l’œuvre sous la présidence du maire Félix Boisseau (1923- 1926). Dès la réunion du 9 novembre 1923, il est résolu d’engager monsieur Mathias Brosseau comme secrétaire trésorier au salaire annuel de 75 $. Il devra fournir une assurance-caution de 500 $.


On s’accorde pour dire que Piedmont a essayé de conserver le plus de pièces possible de son patrimoine bâti. Cette protection ne s’est pas toujours avérée aussi facile. Pensons seulement aux incendies si nombreux à l’époque et parfois même au manque d’intérêt historique ou patrimonial. J’ai lu quelque part qu’il est permis de supposer la présence de traces d’occupation humaine préhistorique. Il y a dix ans, une étude du potentiel archéologique existait en vue de mieux se documenter sur l’occupation préhistorique des lieux. On ne sait jamais… Mais revenons au XXe siècle.




Les beaux jours au Terzi dans les années ‘60
Les beaux jours au Terzi dans les années ‘60

Sans retourner si loin dans le passé, j’aimerais vous rappeler pourtant l’existence de quelques-uns de ces lieux si intéressants à l’époque, surtout durant les décennies 30 et 40 et même jusqu’à 1960. Plusieurs personnes m’ont parlé de l’Hôtel Terzi au pied du Mont Olympia qui existait avant l’installation du centre de ski. La famille Terzi (boulangers à Montréal) avait construit ce magnifique hôtel de trois étages et aménagé des parterres avec chaises de repos donnant sur un lac. On pouvait même y faire du canot. C’était le lieu de rencontres et de danses du samedi soir. À peu près à la même époque les Gagliesi sont aussi devenus hôteliers à Piedmont. Ils eurent moins de chance et durent fermer leur établissement quelques années plus tard. Plusieurs familles italiennes de la région de Montréal sont encore parmi nous aujourd’hui. Sur la rue Principale, l’auberge le Petit Canot, bâtiment imposant avec ses magnifiques galeries, connut aussi ses heures de gloire sans oublier son voisin immédiat le Hill Crest Inn. Les salles à manger de ces établissements avaient grande renommée et les voyageurs y trouvaient leur compte. Tout cet achalandage de touristes était particulièrement favorisé par « le P’tit Train du Nord » qui contribuait à mieux faire connaître Piedmont et ses environs.


Quelques familles anglophones ont aussi élu domicile à Piedmont et ce, dès le début des années 40. Harry Greenshield, dont le fils habite toujours la même maison, Bob Moore, Charlie Passingham et Georges Robert furent les quatre premiers à acheter leurs terrains de monsieur René Beaulne et y firent « bâtir maison ». Comme la montagne sur laquelle ils habitaient était courtisée par de grands vents, ils donnèrent le nom de « Windy Hill » à ce coin particulier de Piedmont. Leurs descendants y vivent toujours et le bon voisinage y est tout naturel, m’assure-t-on.

 

Jacqueline Dumas v.p. SHGPH

(Avec l’aimable collaboration de Myriam Mailhot et de Gilbert Aubin de la Ville de Piedmont).


LM-106-03

 
 
 

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