Le voyage sur la Route 11 se poursuit

Anciennes photographies aériennes des Pays-d’en-Haut

Dans la dernière édition de La Mémoire, nous avions débuté un long périple le long de la Route 11, de Shawbridge à Sainte-Agathe. Cette route était en béton bitumineux jusqu’à Mont-Rolland, puis en gravier jusqu’à Mont-Laurier. Continuons aujourd’hui le voyage en allant de Saint-Faustin à Saint-Jovite.

Saint-Faustin / Lac Carré, 1931

À plus de 400 mètres d’altitude, la Route 11 vient de franchir le plus haut col entre Montréal et Mont-Laurier.

Elle arrive au village de Saint-Faustin par ce qui est maintenant le chemin du lac Colibri (1) et en sort par la rue de la Pisciculture (2).

Sur le chemin du lac Carré, on passe devant la ferme d’Odilon Millette (3), l’ancêtre de la fameuse cabane à sucre qui a été construite au point (4).

La gare de Saint-Faustin (5) a été construite dans le territoire du lac Carré, qui devient un important centre de chasse, de pêche et de villégiature, avec ses nombreux hôtels.

En 1922, ce territoire se sépare pour devenir le village de Lac Carré. Pour les trains qui arrivent du nord, un grand fer-à-cheval (6) permet de garder la pente de la voie sous les 5%, avant de passer le col. Mais il n’y avait pas de fer- à-cheval sur la Route 11 et il n’était pas rare en hiver de voir Victor Levert (7) atteler ses chevaux pour tirer une « machine » jusqu’en haut de la côte.

Saint-Jovite, 1928

On vient de descendre de 200 mètres et le village (1) s’étire le long de la Route 11. À droite, les rues Limogesmaintenant Labelle) et Charbonneau enserrent un grand terrain (2) qui loge l’église, le presbytère, le couvent, les jardins des frères et des religieuses et, à l’extrémité nord, l’école des garçons.

Ces rues se rejoignent par la suite et mènent à la gare de Saint-Jovite Station (3), où se situe le quartier général de la Canadian International Paper, autour duquel s’est développé un quartier anglophone.

À l’ouest du village, la Route 11 tourne vers la droite pour traverser la Diable (4), un peu plus au nord qu’actuellement (5).

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La SHGPH a maintenant acquis une couverture complète des territoires villageois des MRC des Pays-d’en-Haut et des Laurentides, pour la période 1928-1931, ainsi qu’une grande partie de ce territoire pour le début des années ’50. D’autres photos seront acquises pour compléter la couverture et pour répondre à la demande. Vous pouvez commander :

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La Conception, 1928

En quittant Saint-Jovite, le train va faire le tour par le village de Lac Mercier, au nord-ouest, alors que la 11 va rejoindre la Rouge en face du Pain de Sucre et longe cette rivière (1) en rive gauche jusqu’au village de la Conception, où elle emprunte le pont couvert (2).

On passe en face de l’église (3), on tourne au coin de l’hôtel La Rouge (4) et on continue vers Labelle en rive droite de la rivière (5).

La gare de La Conception est à 6 km plus au nord, où le train demeure en rive gauche de la rivière.

Labelle, 1931          

À mi-chemin entre Montréal et Mont-Laurier, Labelle est un dépôt ferroviaire très achalandé. En face de la gare (1), il y a plusieurs voies d’évitement, un château d’eau (2), un garage à quatre portes pour locomotives et wagons (3) et une table tournante (4). Près de la route de La Macaza, se trouve une chute à charbon (5). Il y a aussi une grande quantité de bois de sciage (6) qui provient des usines de la région et qui sera transporté par le CPR.

En arrivant au village par la Route 11, on peut tourner à droite, passer le pont couvert sur la chute Aux Iroquois (7) et s’arrêter à l’hôtel Larocque (8) près de la gare ou tourner à gauche puis à droite au magasin Bélisle (9) pour continuer vers Mont-Laurier.

Aujourd’hui, on continue tout droit sur un remblai de plus de 15 mètres en bordure de la Rouge (10). En 2011, la nouvelle Route 117 contournera le village par la gauche.

Références :  - Le train du nord vers Labelle, Société d’Histoire de Chute aux Iroquois, 3e édition, septembre 2008.

- Sur les routes de Québec. Guide du touriste, Bureau provincial du Tourisme, Ministère de la Voirie, novembre 1929. (Cote SHGPH : H 171)

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