La vie municipale
- Mélanie Tremblay
- 14 août
- 24 min de lecture

L'histoire de tout village est marquée par les politiques établies par un certain nombre de personnes déléguées et élues par la population pour gérer le développement du territoire où vit cette population. Faire progresser l'économie, améliorer la qualité de vie, protéger les citoyens: voilà ce qui légitime l'existence d'un conseil municipal. Ces objectifs feront en sorte qu'il y aura taxations, règlements, recensements, projets d'expansion et d'entretien et services divers.
L'histoire de la Municipalité de la Paroisse de Saint-Sauveur est issue de la vie de la paroisse religieuse du même nom. Pendant soixante-huit ans, les territoires civils et religieux de Saint-Sauveur sont les mêmes. À compter de 1923, la Municipalité de la Paroisse de Saint-Sauveur connaît plusieurs démembrements occasionnés par l'incorporation de nouvelles municipalités: Piedmont (1923)., Saint Sauveur-des-Monts (1926), Prévost (1926), Sainte-Anne-des-Lacs (1946).
On aura sans doute remarqué le vocabulaire utilisé pour désigner notre municipalité: La Municipalité de la Paroisse de Saint-Sauveur. Notre municipalité obtient son incorporation en vertu de la loi 18 Victoria, Chapitre 100, sanctionné le premier juillet 1855. Cette loi stipulait: <<que les habitants de tout village ou ville non encore incorporé, contenant soixante maisons ou plus, avaient droit de s'assembler pour demander que des limites soient fixées pour le «dit village ou ville». C'est le 6 août 1855 que Saint-Sauveur fut érigée en municipalité de paroisse.
1855
Le 23 juillet, des habitants se réunissent pour demander que leur territoire soit reconnu comme municipalité de paroisse. À cette première assemblée, ils nomment leurs représentants. Sont élus: Wilham Heruy Scott, Jean-Baptiste Paradis, Isidore Charbonneau, Isidore Miron, Grégoire Beauchamp, Jérémie Bertrand et Charles Saint-Denis. Ces sept conseillers sont reconnus officiellement le 6 août suivant.
Le Conseil se réunit, pour la première fois, le 6 août suivant, en la demeure de M. Elie Desjardins2, selon une recommandation de Monsieur le Registrateur du Comté. Lors de cette assemblée3, William Henry Scott4 est élu maire et Joseph Shaw est engagé comme secrétaire-trésorier.
À l'ajournement du 13 août, on accepte la démission du secrétaire qui dit avoir trop de travail pour remplir cette fonction. Il est aussitôt remplacé par le notaire J.-B. Villemure, de Sainte-Adèle.
Le Conseil décide de tenir ses assemblées régulières chez M. Elie Desjardins et de payer à celui-ci un loyer annuel de douze dollars. À cette même assemblée, le Conseil subdivise le territoire en districts et procède à la nomination des officiers de voirie.
2 Sa maison était située vraisemblablement sur une partie du lot 356.
3 Le lecteur pourra lire le procès-verbal intégral de cette importante assemblée en appendice du présent chapitre.
4 C'est bien M. William Henry Scott, et non William Heruyf son père, qui fut élu maire. Le nouveau maire habitait le secteur de Piedmont. Sa propriété d'alors existe encore au coin de la rue Principale et du chemin de la Gare.
Elle fut rendue célèbre par l'un des propriétaires, monsieur Arthur Thibaudeau, qui en fit le célèbre Hill Crest Inn.
Voici les districts:
# 1 Côté sud-est et nord-ouest de la Rivière du Nord
inspecteur: Pierre Desjardins, sousvoyers: William Moore et François Brisebois
# 2 Côte St-Godfroy ou Lac Marois inspecteur: François Giroux sousvoyer: Martin Sarrazin
# 3 Côte Ste-Elmire inspecteur: Gédéon Piché sousvoyers: Isaac Ratelle et Joseph Lecompte
# 4 Côte St-Lambert jusqu'à la terre de Philibert Tassé. inspecteur: François David sousvoyers: Charles et Olivier Aubin
# 5 Autre partie de la côte St-Lambert et la partie de la côte St-Gabriel, depuis la terre de Jean-Baptiste Marier jusqu'au bout. inspecteur: Pierre Guimet sousvoyer: Honoré Massy
# 6 Sud-est de la côte St-Gabriel depuis Raphaël Paquette, fils, jusqu'à la terre de Henri Marier, et nord-est de la même côte, depuis la première terre jusqu'à celle de Séraphin Giroux. inspecteur: Raphaël Paquette sousvoyers: Charles Dufour et Joseph Strasbourg
# 7 Sud est de la côte St-Gabriel, depuis la terre de Henri Marier exclusivement, jusqu'à celle de J. B. Godon et le côté nord, depuis la terre de SéraphinGiroux jusqu'à l'extrémité de la côte. inspecteur: John Bryan sousvoyer: Louis Gravelle
# 8 8e rang du Canton d'Abercrombie et le sud-est de la rivière du Nord.
inspecteur: Basile Brunet sousvoyers: Louis Bisson et Vital Allard
À cette même assemblée, le Conseil nomme également trois évaluateurs: MM. Louis Beaulieu, Pierre Forgette et Godfroi Demers. Ces trois officiers sont chargés de dresser le rôle complet des propriétés foncières.
Le 11 octobre, M. Joseph Cément est nommé huissier de Saint-Sauveur et crieur officiel du Conseil.
Le 5 novembre, une demande est adressée au gouverneur afin d'obtenir l'autorisation de ne publier les règlements municipaux qu'en langue française. Le privilège est accordé par M. le Gouverneur quelques semaines plus tard.
1856
Le 4 février, le conseil vote à l'unanimité un règlement interdisant la vente de fortes boissons autres sur le territoire de la municipalité; en cas de désobéissance, des peines sévères sont alors prévues.
1858
Les conseillers municipaux adoptent une attitude de tolérance quant à la vente de la boisson; ils accordent une première licence d'auberge à M. Xavier Bélanger5 du secteur de Piedmont.
1859
L'année suivante, suite à l'adoption d'un premier règlement relatif aux auberges, le Conseil renouvelle la licence du premier aubergiste et accorde la même faveur à M. Basile Clouthier 6 également du même secteur.
Le Conseil quitte la maison de Eloi Desjardins et tient ses assemblées chez William Shaw.
Problèmes de voirie7
Les problèmes de voirie accaparent le temps du Conseil municipal pendant de très nombreuses années. À cette époque, il n'est pas question d'intervention ministérielle. La totalité des problèmes dans ce domaine relève de l'administration municipale.
«Sur un territoire montagneux où les eaux ruisselantes du printemps, les pluies abondantes de l'automne, les orages de l'été et les profondes gelées de l'hiver ravagent ou détruisent complètement ce que la main de l'homme a construit; la réparation des chemins est condamnée à un perpétuel recommencement. Ce qu'il en faut du temps et de l'énergie pour tracer tous ces sentiers au flanc des montagnes, enlever d'abord les grosses pierres qui barrent le passage, pratiquer ces mille détours pour éviter les plus forts raidillons!
«En plus des chemins de base, dont l'entretien était plus facilement assuré par chaque propriétaire, il reste les montées qu'il faut ouvrir et entretenir. Il s'agit de fixer le nombre d'habitants qui seront attachés à telle ou telle montée. Ce sont là de longues délibérations. Le registre des chemins, volume de plus de sept cents pages, rapporte en détail, les mesures relatives aux différentes montées: celles du lac Marois, du lac Millette, du chemin Saint-Lambert débouchant dans le rang Sainte-Elmire, du petit Rang du chemin de l'Eglise conduisant à la rivière Simon; des montées Gagnon et Papineau, aboutissant à Christieville; de la montée Filion, celle de la rivière du Nord, etc.
Chaque automne, les montées sont vendues à l'encan, et les acheteurs, au rabais, gagnent bien leur argent. Les hivers sont longs et rigoureux, les bordées fréquentes et la poudrerie fait sa part8.
1860
De janvier à octobre, les secrétaires trésoriers se succèdent. En mai, M. Elie Desjardins est remplacé par M. Auguste-Godfroi Globensky qui, à son tour, est remplacé cinq mois plus tard par M. Godfroi Demers, fils.
1861
La Municipalité montre des signes d'essoufflement: de 1 821 habitants qu'elle compte en 1861, la population n'est que de 1 845, dix ans plus tard.
Compte tenu du nombre de baptêmes durant cette même période, force est de constater que des habitants ont déjà commencé à déserter le territoire.
Le tableau qui suit illustre la constatation. Alors que l'écart entre les baptêmes et les sépultures est de 753 individus, la population de Saint Sauveur n'augmente que de 24.
5 Il nous est malheureusement
impossible de retracer le site de l'auberge de M. Bélanger. Compte tenu du regroupement d'habitants dans le chemin du curé Labelle (ancêtre de l'ancienne route 11), il est permis de croire que ce fut sur ce chemin.
6 M. Clouthier venait d'acquérir la propriété de M. William-Henry Scott (lot 35 ayant front sur le chemin du curé Labelle) dans le but d'y ouvrir une auberge.
7 Un comité, Album souvenir de Saint-Sauveur-des-Monts, 1853-1953, p. 114.
8 ibid., p. 114

Le 13 novembre, le Conseil est saisi d'une requête de Alcide Filiatrault et Jean-Baptiste Paradis «à l'effet d'établir un nouveau chemin qui raccourcirait, pour les habitants des côtes Saint Godfroy et Sainte-Elmire et pour ceux des deux côtes de la rivière du Nord9, le chemin pour se rendre à l'église.
La Municipalité se donne un règle ment déterminant la manière d'entre tenir les chemins en hiver.
1864
En janvier, William-Henry Scott reprend le siège du maire avec un Conseil entièrement renouvelé: MM. Louis Alary, Joseph Charbonneau, Isidore Gauthier, Stanislas Papineau et Jean-Baptiste Rimbault, dit Mantha.
Une nouvelle requête10 est déposée à la table du Conseil. Celle-ci, présentée par MM. William Shaw et John Sanders, «vise à obtenir un nouveau chemin qui permettrait de communiquer de la paroisse à la ville sans être obligé de suivre le chemin déjà établi qui passe par le «petit village». Une note sur le recto de la requête comportant la signature du secrétaire trésorier, Godfroy Demers, fils, indique qu'elle reçut l'approbation du Conseil le 11 juin 1864.
9 La requête comportant la marque (x) de 104 personnes qui n'ont pu signer et la signature de seulement 8 personnes, dont celles du curé Médard Caisse, du Dr Joseph Lachaîne et de William Shaw, est conservée dans le fonds d'archives de la municipalité de la Paroisse Saint-Sauveur en dépôt à la Société d'histoire des Pays-d'en-Haut, dans le dossier 01V/ 4,2.
10 Le document original est conservé dans le fonds d'archives de la municipalité de la paroisse de Saint-Sauveur en dépôt à la Société d'histoire des Pays-d'en-Haut dans le dossier 01V/ 4,2.
1865 -1870
Pendant cette période, Melchior Prévost succède au secrétaire-trésorier, Godfroy Demers; Louis-Léon-Joseph Loranger est élu maire; le notaire Vital Mathieu signe son serment d'office à titre de secrétaire (novembre 1867). C'est une période où la contestation est facile. Le secrétaire Mathieu ne fait que passer. M. Elie Desjardins, ancien secrétaire, revient au Conseil où il occupe le siège du maire. Le 6 février 1865, le Conseil loue la maison de M. Olivier Monette pour y tenir ses assemblées régulières. La législature de Québec tente de faire appliquer une vieille ordonnance édictée au lendemain des troubles de 1837, visant à modifier les usages des voitures d'hiver. Le règlement stipule qu'on ne doit se servir que de traîneaux auxquels le brancard est attaché, non dans le plan direct de la voiture, mais plus à gauche qu'à droite. A Saint-Sauveur comme ailleurs, les habitants s'insurgent contre le projet. «Nous n'allons pas de travers, nous autres», s'écrient-ils. Devant la nouvelle résistance, l'usage de la voiture demeure facultatif.
1866
À compter du 29 janvier, le secré taire-trésorier exécutera son travail dans sa maison personnelle. Il en sera ainsi pendant très, très longtemps. La salle municipale ne servira que pour les assemblées.
1870
Pour son quinzième anniversaire, la Municipalité se donne un nouveau maire en la personne de Basile Clouthier11, propriétaire de la maison qui logea l'ancien magasin général de William-Henry Scott élevé sur le lot 35 de la rivière du Nord.
M. Isidore Desjardins est engagé comme constable pour le Conseil municipal.
1872
M. Edouard Charbonneau offre sa maison pour les assemblées du Conseil. Il exige quarante cents par réunion.
11 On sait que, tout comme Xavier Bélanger, Basile Clouthier avait obtenu une licence d'auberge. Était-il encore aubergiste l'année de son élection à la mairie? Possiblement puisque ce n'est qu'en 1885 qu'il vendit sa partie du lot 35 à Adélard Forget.
1873
Par deux fois, les cultivateurs assistent au changement de secrétairetrésorier. En février 1873, la population se choisit un nouveau maire, en la personne de William Sloane12. Le 4 août 1873, une requête13 de Mme Elie Desjardins et Charles Dufour, portant la signature ou la marque (x) de soixante-six propriétaires est présentée au conseil afin de
faire ouvrir un chemin depuis ou près de l'église allant jusqu'au chemin de base des terres d'Isidore Charbonneau.
1876
Arrivée du premier train à SaintJérôme. A Saint-Sauveur, on se réjouit avec tous les Jérômiens. Maintenant Montréal sera plus près. Pour le curé Labelle, c'est réalisation d'une partie de son rêve.
1881
Le Conseil fait parvenir une lettre au premier ministre de la province demandant l'argent nécessaire pour ouvrir un chemin du lac Saint-Joseph (Saint-Adolphe d'Howard) jusqu'à la rivière Rouge. Cette même année, le Conseil approuve un règlement à l'effet de faire disparaître les tuyaux de poêle sur le toit des maisons et de les remplacer par des cheminées. A près quatorze années de services professionnels à la population de Saint-Sauveur, le 2 juin 1881, Dr Toussaint Chartrand, âgé de soixanteseize ans et à la veille de célébrer ses noces d'or comme médecin, nous quitte pour Saint-Janvier, où il veut finir ses jours, au milieu de ses enfants.
Le 9 juin, on procède à l'ouverture d'une manufacture de beurre14.
12 Premier marchand général du secteur de Saint-Sauveur. La bâtisse, érigée sur le lot 383 et dans laquelle il servait ses clients, existe toujours sur la rue Principale et porte le numéro civique 193.
13 Le document original est conservé dans le fonds de la municipalité de la paroisse de Saint-Sauveur, en dépôt à la Société d'histoire dans le dossier 01V/ 4,2.
14 Cette beurrerie d'Edmond Brousseau était située sur le lot 359, au coin de la rue Principale et de la montée du C.N.R.
Les habitants ont livré 1 500 livres de lait; les «canistres» n'étant pas encore toute faites, on a vu des cultivateurs faire deux milles pour emporter leur lait dans des chaudières.
1882
Journée de deuil à Saint-Sauveur. Le 25 juin. les paroissiens réunis devant l'église, conduisent au cime tière le corps de mademoiselle Anna Guillemette, institutrice et organiste de la chapelle. Elle n'a que vingt-six ans et compte déjà sept années de dévouement auprès de la jeunesse de Saint-Sauveur.
En septembre de la même année, MM. Gareau et Marier ouvrent, sur la rue Princifsale, un atelier de fabrication de cribles 5. Ils manufacturèrent aussi des portes, des châssis et des moulures. M. le recorder T. de Montigny, agent de colonisation, publie un rapport dans lequel il dit: "qu'à Saint Sauveur, il y a 17 181 acres de terre occupée, dont 10 413 en exploitation, 6 999 en culture, 3 489 en pâturage et 29 en jardinage".
1883
Les municipalités de Sainte-Adèle et de Saint-Sauveur conviennent de fournir chacune 10 000 $ pour la construction du tronçon de chemin de fer qui reliera Saint-Jérôme à Sainte-Agathe.
Le Conseil de Comté de Terre bonne édicte, à son tour, le fameux règlement «les chemins de travers». Cette fois encore l'événement crée beaucoup d'excitation et de malaise chez les cultivateurs. Une fois de plus, les autorités décident de reporter son application.
1885
En Janvier, François-Xavier Clouthier1, propriétaire du magasin général situé sur la rue Principale, face à l'avenue de la Station (aujourd'hui avenue de la Gare) est élu maire de sa municipalité pour la première fois. (actuellement l'avenue de la Gare).
15 L'atelier était situé sur le lot 382, entre l'hôtel de ville et le magasin général de William Sloane.
16 Monsieur Oouthier arriva à Saint-Sauveur en 1873. Il avait 18 ans quand il fut engagé par William Sloane à titre de commis au magasin général. Il épousa Joséphine Aubry qui lui donna une famille nombreuse.
1887
Le presbytère est la proie des flammes. Autant pour le curé Adolphe Jodoin que pour la fabrique, c'est une perte totale.
1888
Début des travaux de construction du chemin de fer. De Saint-Jérôme à Saint-Sauveur, le côté est de la rivière du Nord prend l'allure d'un immense chantier.
Sur le chemin Saint-Lambert (rue Principale), on s'affaire à la construc tion d'un nouveau presbytère. Un investissement de 3 180 dollars.
1890
Le rr septembre, Saint-Sauveur traverse le pont de bois chevauchant la rivière du Nord. Le premier train à destination de Sainte-Agathe arrête à la gare de Saint-Sauveur, dans le secteur de Piedmont. Désormais, les habitants de Saint-Sauveur n'auront plus à se rendre à Saint-Jérôme pour prendre le train à destination de Montréal. Le postillon n'aura que deux milles à franchir, au lieu de vingt-six, pour transporter les sacs de courrier au bureau de poste.
1891
Nouveau rapport de l'agent de la colonisation, M. T. de Montigny.
Acres de terre 1881 1891
occupées 17181 23 834
en exploitation 10 413 12 895
en culture 6 999 8 053
en pâturage 3 489 4 816
en jardinage 29 26
Ces statistiques révèlent que l'agriculture est, sinon prospère, du moins en progrès.
1893
«En même temps que progresse la construction du chemin de fer Montréal et Occidental, le projet du chemin de fer la Compagnie de Chemin de fer de Montfort est mis de l'avant.
«La construction de la nouvelle voie ferrée débute le 7 avril. A l'automne de la même année, une longueur de dix milles est complétée. Cette voie part du point de transfert avec le Canadien Pacifique à la jonction Vimy17. «La voie ferrée traverse la rivière du Nord, tout près de l'usine d'épuration de Saint-Sauveur passe en arrière du moulin à bois de M. Lionel Guénette, pour se diriger vers Saint Sauveur où, elle emprunte le boulevard (maintenant chemin Jean Adam), se dirige à Christieville, puis à Morin Plats (Morin Heights), jusgu'à un endroit près du lac Chevreui118".
1895
La foudre frappe la vieille chapelle au moment où les marguilliers plani fient des réparations majeures.
M. Jean-Baptiste Lafleur organise un système d'aqueduc et s'engage à fournir l'eau à un certain nombre de maisons du village.
Le 8 mars, «La Compagnie de Chemin de fer de Colonisation de Montfort»" lance son premier train, sur un parcours de vingt et un milles, soit à partir de la jonction Vimy jusqu'aux Seize-Iles. Les voyageurs venant de l'ouest, voyageant en direction de Montréal, arrivés à Vimy, doivent changer de train et continuer leur voyage abord du train du Canadien Pacifique19».
1903
Début de la construction de l'église actuelle. Les paroissiens se regroupent à distance de la vieille chapelle pour assister à son déménagement. Après avoir servi pendant cinquante ans, elle doit laisser sa place à un nouvel édifice. On arrête pour suivre la progression du vaste chantier de G. Boileau et Cie de l'Ile Bizard.
1904
Le 5 novembre, M. Narcisse Chartier, cultivateur, présente une requête à l'effet de fermer la montée partant de chez Bruno Chartier de la côte Saint-Gabriel allant à la rivière Simon. Le requérant suggère de la remplacer par une autre montée qui serait le prolongement de la montée de Bruno Chartier pour rejoindre sa terre, au chemin du Grand Ruisseau.
1905
Durant l'hiver, la population est témoin du passage des membres du Montréal Ski Oub qui, partis de Sainte-Agathe, sur leurs skis de randonnée, traversent la vallée de la rivière du Nord, en direction de Shawbridge, où un train du Canadien Pacifique les attend pour rentrer à Montréal.
17 Malheureusement détruite, elle était située du côté de Piedmont, à environ un mille au sud de la Gare.
18 Émile Saint-Germain.
Histoire du chemin de fer "Ligne Laurentienne. Société d'histoire des Pays-d'en-Haut, Cahier # 3,
p. 23.
19 ibid., pp. 23-2A.
Les membres du Conseil assistent à la bénédiction solennelle de l'église actuelle. La cérémonie est présidée par Mgr Zotique Racicot, évêque-auxiliaire et vicaire-général au diocèse de Montréal.

1907
Le Canadien National (20) ajoute un nouveau tronçon de voie ferrée qui relie Saint-Sauveur à Saint-Jérôme. La jonction Montfort remplace celle de Vimy dans le secteur de Piedmont. Les voyageurs en provenance de Montréal à destination de Saint-Sauveur, continuent d'emprunter la voie du Canadien Pacifique jusqu'à la jonction de Montfort.
1910
Les services publics sont encore très limités. Les rues, toujours en terre, sont bordées par des trottoirs en bois dont la construction et l'entretien sont laissés à l'initiative de chaque propriétaire. Le béton commence à remplacer le bois dans la construction des trottoirs.
1912
Dans une démarche commune, Saint-Sauveur se joint aux autres municipalités des Laurentides pour réclamer une route carrossable reliant toutes les municipalités depuis Sainte-Thérèse jusqu'à Saint Jovite.
1913
Dès son arrivée à la cure de Saint-Sauveur, M. l'abbé Aldéric Desjardins crie très fort que le nombre d'hôtels dans la paroisse est exagéré. Aussi fustige-t-il les propriétaires de ces établissements. A l'occasion de la campagne électorale municipale, cons-tatant que le candidat Léonard est favorable à l'émission de permis pour la vente de boisson, le fougueux curé entreprend une cabale contre l'admi-nistration municipale. Le maire Clouthierî qui veut voir siéger M. Léonard, s'engage, suite à de fortes pressions, à supprimer toutes les licences d'hôtel sur le territoire de sa municipalité.
1917
Nouveau nom de la compagnie de chemin de fer de la Colonisation de Montfort et de Gatineau.
Onze propriétaires présentent une requête à l'effet d'obtenir l'ouverture d'une montée du côté sud du lac Maro.is allant au chemin de base du lac Marois, côté nord.
1923
Le 7 mai, le conseil adopt le règlement # 29 qui autorise la compagnie Hydro Electrique Lauren-tienne à exploiter la voie publique pour fournir l'éclairage et la force motrice à la municipalité et à toutes personnes, compagnies ou sociétés établies sur le territoire ou qui voudront s'installer dans les dix ans à venir.
Le mois suivant, le Conseil accorde une franchise d'une durée de vingt ans à M. Alcide Trudeau. Ce dernier s'engage à construire un système d'aqueduc dans le secteur de Piedmont et à fournir l'eau depuis le # 403 du cadastre jusqu'au pont de Piedmont en passant par la rue Principale de Piedmont.
Le 14 juin, le Conseil adopte le règlement # 31 en remplacement du règlement # 27 à l'effet d'imposer une taxe sur les commerces exploités par des résidants.
Épicerie | 5.00 |
Marchand général | 5.00 |
Boucher | 5.00 |
Boulanger | 5.00 |
Restaurateur | 3.00 |
Exception est faite pour les cultiva-teurs qui pourront vendre sans permis, licence ou taxe, les produits de leur ferme. Pour les non-résidants exploi-tant un commerce, les taxes sont les suivantes:
Épicerie ou marchand général 35.00
Boucherie 25.00
Boulangerie 15.00
Fruits Légumes 15.00
Colporteur avec voiture 35.00
Colporteur sans voiture 15.00
Tout autre commerce 40.00
Le 13 août, M. le Maire Charles Aubry dépose une copie d'une requête adressée au lieutenant-gouverneur de la province par un groupe de contri-buables de St Sauveur-des-Montagnes demandant de s'ériger en municipalité. Le Conseil, après délibérations, a résolu de ne pas porter officiellement objection à l'incorporation souhaitée par ces contribuables. Toutefois, il entend protester contre les déclara-tions erronées contenues dans le document.
Suite à l'incorporation de la Municipalité de Piedmont accordée le 23 septembre 1923, M. le maire Charles Aubry et le conseiller Gilbert Antoine Paquin démissionnent de leur poste. A l'élection du 9 novembre suivant, M. Joseph Chevalier21 est élu maire et Raoul Poisy, conseiller.
Une résolution prise lors de la réunion du 8 octobre oblige les contribuables qui n'ont pas encore fait leurs trottoirs à exécu ter ces travaux dans les meilleurs délais. À défaut, l'inspecteur municipal verra à faire ces trottoirs aux frais des contribuables concernés.
21 Monsieur Chevalier pratiquait sa profession de notaire dans la maison qui aujourd'hui fait encore le coin de la rue Principale et de l'avenue de l'Église. À cette époque, une partie de sa maison ayant façade sur l'avenue de l'Église,. logeait le bureau de poste.
1924
Le Conseil s'engage auprès de Hydro Électrique Laurentienne à faire installer et maintenir onze lumières dans les rues de Saint-Sauveur à raison de 1.50 $ par mois pour chaque lumière. De plus, le conseil charge la même compagnie de fournir l'électri-cité pour l'éclairage de la salle municipale.
La Ligue du dimanche prie le Conseil de faire cesser le travail du dimanche. Une résolution du 7 juillet entérine la demande de la Ligue.
1925
Le 2 novembre, le règlement# 33 qui limitait l'entretien des montées à la seule saison de l'été, est annulé est remplacé par le règlement # 39 qui stipule que, dorénavant, l'entretien de toutes les montées de la municipalité relèvera de celle-ci, sans limite de saison.
1926
Une démarche d'un certain nombre de contribuables ayant pour effet de faire changer la période des élections municipales est prise en considération. Tenant compte que le mauvais état des chemins et de la froide température en janvier empêche certains contribuables de se prévaloir de leur droit de vote, il est résolu, le 7 septembre que, dorénavant, les élections seront tenues le deuxième mercredi de mai de chaque année et que les sièges des conseillers seront numérotés de 1 à 6. Le 12 octobre, le Conseil est saisi d'une requête soumise par une partie des contribuables demandant d'être érigé en village sous le nom de Municipalité du Village de Prévost. Le maire et les
conseillers décident de ne pas s'objecter à l'érection projetée de la municipalité mais s'opposent fortement au plan de l'ingé nieur Goyer. Le Conseil demande que la limite de l'érection projetée se rende à la limite de Piedmont incluant le lot # 76.
1927
À cause de la maladie de la rage chez certains chiens, les conseillers, à leur réunion du 7 février, sanctionnent le règlement# 43 qui stipule que tout chien errant dans les limites de la municipalité devra être muselé. Le même règlement oblige les proprié-taires de chiens à les tenir en laisse sur les places publiques.
1931
Le 4 janvier, le salaire horaire des journaliers employés par la municipa-lité est établi comme suit:
un journalier 30 cents
un homme avec un cheval 40 cents
un homme avec 2 chevaux 50 cents
conducteur 42.5 cents
1933
Le 5 juin, le Conseil, par le règlement # 60, statue que les salles de danse et autres amusements bruyants devront fermer à minuit de chaque jour.
Il est de plus statué que toutes personnes des deux sexes ne pourra se promener dans la municipalité en costume de bain ou autres costumes indécents. Une amende de 10,00 $ pour la première offense et le double pour la deuxième sera imposée à toute personne qui enfreindra le règlement.
1937
Le Conseil adopte le règlement# 69 ayant trait à l'ouverture d'un chemin devant suivre le bord du lac Ouimet à partir de la route Lac Marois.
1942
Le 7 avril, considérant qu'un insecte redoutable appelé «Pyrale du maïs» menace de devenir un fléau incontrôlable, le Conseil adopte le règlement # 77 qui oblige les habitants ayant cultivé du blé d'Inde l'année précédente à faire disparaître toutes traces de plants de maïs dans les champs, autour des bâtisses ou ailleurs afin d'exterminer la Pyrale du maïs. La semaine du 17 au 24 mai 1942 est déclarée "semaine du nettoyage des champs de blé d'Inde".
À la séance du premier juin, le Conseil passe une résolution s'opposant à la conscription pour service outremer. Une copie de la résolution est adressée au premier Ministre du Canada, au premier ministre de la province de Québec, aux députés fédéral et provincial ainsi qu'à la Lig~e pour la défense du Canada.
À cette même séance, il est décrété qu'une taxe de un dollar soit imposée pour tout chien ou chienne pesant moins de 50 livres; que cette taxe soit portée à 2,00 $ pour tout chien ou chienne de plus de 50 livres; que tout chien ou chienne considéré dangereux et vicieux soient gardés enchaînés jour et nuit.
1943
Le règlement # 84 adopté par le Conseil le 6 décembre stipule que tous les ponts construits ou à construire seront faits, améliorés, réparés et entretenus par et aux frais de la municipalité à l'exception des ponts sous le contrôle de la voirie.
1945
Le 1er mai, le conseil révise la politique salariale touchant ses employés. A compter de cette date, les salariés seront rémunérés comme suit:
journalier 0.50 $/h
journalier avec 1 cheval 0.65 $
journalier avec 2 chevaux 0.80 $
1946
Le 5 mars, le Conseil est sa1s1 d'un projet d'incorporation de la future Municipalité Sainte-Anne-desLacs. Le Conseil, n'ayant aucune objection à l'érection de la nouvelle municipa-lité pose toutefois une condition, à savoir: d'ajouter au projet les lots 76, 77, 78 et 79 du cadastre de Saint-Sauveur, lesquels lots sont contigus à la future municipalité et très éloignés de Saint-Sauveur.
Répondant à une demande de la Commission scolaire de Saint-Sauveur, celle-ci est autorisée à installer l'eau et une toilette dans la salle municipale servant aussi de salle
de classe.
1950
L'Association sportive de Saint-Sauveur est autorisée à utiliser la salle municipale (la part appartenant à la municipalité de la paroisse) pour leurs assemblées et à y tenir un bureau d'information, sans empêcher le conseil d'y tenir ses assemblées.
1951
La Municipalité du Village s'étant doté d'une station de pompes et d'une nouvelle salle municipale offre à la municipalité de la paroisse d'acquérir seule la maison de la rue Principale. La Municipalité de Saint-Sauveur achète pour la somme de huit cents dollars tous les droits et prétentions que la corporation du Village de Saint-Sauveurdes-Monts a sur la propriété faisant partie du lot # 381 P du plan officiel.
1952
Le 3 septembre, les taux horaires des employés manuels de la municipa-lité sont révisés:
journaliers 0.90 $/h
contre-maîtres et inspecteurs 0.95 $
journalier + 1 cheval 0.35 $
journalier + 2 chevaux 1.80 $
1953
Le conseil presse la Compagnie de Téléphone Bell d'étendre son réseau téléphonique jusqu'au lac des Becscies. Demande est aussi faite à la Gatineau Power Company de conduire son réseau électrique sur le chemin du Grand Ruisseau jusqu'au circuit venant des Mille-Iles.
1954
Se prévalant de la loi des véhicu-les-automobiles, chapitre 142, de 1941, les autorités municipales interdisent le trafic lourd sur les chemins non entretenus par le Ministère de la voirie durant le temps du dégel. L'adoption du règlement 113 apporte du nouveau quant à la période des élections municipales. Dans le but de faciliter aux touristes propriétaires l'exercice de leur droit de vote, dorénavant la mise en nomi-nation du maire et des conseillers aura lieu le deuxième mercredi de juillet.
1955
Sortant de leur réunion du 2 mars, les élus municipaux se sont donné le mandat de chercher un terrain propice à la construction d'un hôtel de ville. Le conseiller Jean Léonard, secondé par Roméo Desjardins propose que la municipalité fasse assermenter deux constables pour le maintien de l'ordre et la paix. Ceux-ci seront payés par les contribuables qui s'en serviront et qui en profiteront.
1957
Me Demartigny, avocat, est chargé de préparer le règlement pour la mise en place d'une force constabulaire dans la municipalité. Le maire entame les démarches auprès de son homologue du Village de Saint-Sauveur-des-Monts pour obtenir, en tout temps, les services de pompiers de cette municipalité. Le Cercle des Fermières continue d'occuper gratuitement la salle muni-cipale en considération de l'entretien de cette salle.
1958
Le 2 juin, le Conseil est saisi du rapport de vérification pour l'année 1957.
Recettes totales 29 145,13 $
Déboursés 24 371.83 $
Surplus de revenus 4 773.30 $
Déjà, en 1958, les résidants se plai-gnaient de la circulation sur le chemin Saint-Denis et celui du Lac Millette. C'est ainsi que, le maire est autorisé à assermenter un ou deux constables spéciaux pour voir à la circulation du trafic durant la saison de ski.
1959
Par le règlement # 118, la corpo-ration de la paroisse autorise ses officiers à visiter et à examiner les propriétés (intérieur et extérieur) afin de constater le respect des règlements et de recueillir les informations nécessaires à la confection du rôle d'évaluation.
Le 1er juin, le Conseil adopte une résolution exemptant le secrétaire de lire à haute et intelligible voix, les avis publics, à la porte de l'église. L'affichage remplacera cette vieille
coutume.
1960
Le 5 février, le Conseil adopte le règlement# 119 établissant une force constabulaire chargée d'assurer le maintien de l'ordre et de la paix dans la municipalité et de voir au respect des règlements.
1962
Les élus municipaux adoptent le règlement # 128 fixant les règles relatives au stationnement et à la vites-se dans les rues de la municipalité.
Le 3 juillet, le Conseil prend posi-tion au sujet de la Gare de Piedmont. Il charge le secrétaire de faire parvenir aux autorités de la compagnie ferro-viaire (CPR) une lettre de protestation à la fermeture de la gare.
1964
Une résolution en date du 13 mars stipule qu'une charge fixe de 50,00 $ sera adressée à toute personne, résidante ou propriétaire qui utilisera le service d'incendie du Village de Saint-Sauveur.
Le règlement # 132 concernant l'enlèvement des vidanges établit une taxe annuelle spéciale:
Propriété résidentielle 9,00
(pour logement ou appartement)
Maison de pension 15,00
Restaurant ou club 75,00
Hôtel, motel, maison de repos 300,00
Épicerie 25,00
Garage 15,00
École 25,00
Camp d'été pour jeunes 9,00
(chaque bâtisse)
1966
M. Georges Filion, représentant du Village de SaintSauveur, explique aux membres du Conseil la possibilité d'établir un service de police commun aux municipalités de
Saint-Sauveur, de St-Sauveur-des-Monts et de Piedmont.
À la réunion du 18 mars, le conseiller Joseph Bastien formule une proposition qui fut appuyée à l'unanimité.
Nous la rapportons textuellement ci-dessous:
«Que le Conseil recommande au premier ministre du Canada et à son gouvernement et à l'opposition de cesser les discussions infantiles et de travailler aux affaires urgentes du pays, ce pourquoi le peuple vous paie».
Les vacances payées des employés de la Municipalité de la Paroisse sont portées à deux semaines.
Le Conseil entame des démarches à l'effet de faire disparaître les installations de Trailer Parka qui se trouvent sur le chemin du Grand Ruisseau.
1967
Le Conseil invite les municipalités adjacentes à l'ancienne ligne de che-min de fer du Canadien National qui va de Saint-Sauveur-des-Monts à Saint-Rémi d'Amherst à demander au ministère de la Voirie d'accepter de transformer cette voie en une grande route provinciale qui pourrait avanta-geusement desservir toute cette partie des Laurentides.
Au nom du Conseil, le secrétaire fait parvenir une lettre au ministère de la Justice à l'effet que ce dernier organise une école provinciale pour la formation des policiers des
peti!es municipalités.
À leur réunion du mois de mars, les conseillers conviennent que les sept (7) fêtes suivantes seront chômées et payées à raison de huit (8) heures par jour :
Noël Jour de l'An
Fête du Travail lundi de Pâques
St-Jean-Baptiste Confédération
Action de Grâces
Depuis le 31 mars, le Conseil de la Municipalité de SaintSauveur paie au Village de Saint-Sauveur-des-Monts, le coût des incendies se déclarant sur son territoire. Cest donc dire qu'un citoyen faisant appel au service d'incendie du Village ne recevra plus de facture pour un tel service.
En octobre, le Conseil adopte une résolution permettant aux détenteurs de permis de bière, vin et spiritueux de servir leurs clients, les dimanches et jours fériés, de midi à minuit et cela avec ou sans repas.
1969
Afin de mieux desservir les clients de la région, le Conseil emande à la Régie des Alcools d'ouvrir un magasin de boisson sur son territoire.
1970
Les membres du Conseil appuient la demande de permis de Mont Habitant ou les Entreprises du XXe siècle, pour l'aménagement et l'exploi-tation d'un Ciné-Parc sur le territoire de la Municipalité.
Le 5 juin, le secrétaire, dûment mandaté par le Conseil, fait parvenir la lettre suivante au ministre des Affaires municipales du Québec, concernant la Ville Mont-Gabriel :
«Il y a des années, M.H.J. O'Connell était propriétaire d'immeubles situés dans les municipalités de Mont-Rolland, Piedmont et Paroisse Saint-Sauveur. Au moyen d'une loi spéciale, une charte de ville a été émise, à certaines conditions, dont l'une exi-geait de la nouvelle ville la construc-tion d'un minimum de maisons. Alors la Municipalité de la Paroisse de Saint-Sauveur s'est vue démembrée d'une partie de son territoire.
"Notre Corporation est en droit de croire que les conditions mentionnées à la dite charte n'ont pas été remplies. Aussi la Municipalité de la Paroisse de Saint-Sauveur vous fait-elle requête pour obtenir l'annulation de la dite charte et conséquemment, la reprise du territoire soustrait à sa juridiction.
«Comptant que vous apporterez à la présente une attention spéciale et immédiate, ainsi que vous savez toujours le faire, nous demeurons...»
À leur assemblée du 2 octobre, les élus acceptent le règlement relatif à l'hygiè-ne, à la construction et à l'entretien des installations septiques.
1971
Suite à une lettre de la Direction générale de la Prévention des Incen-dies du Québec suggérant aux munici-palités de Saint-Sauveur, de Saint-Sauveur-des-Monts et de Piedmont d'étudier la possibilité d'organiser en commun un service de prévention des incendies économique, une demande est adressée à la même Direction générale de désigner un inspecteur susceptible d'aider le milieu dans la réalisation de l'étude proposée.
Neuf mois plus tard, le Conseil du Village dépose un projet d'entente pour l'organisation d'un service incendie en commun. Le Conseil de la Paroisse accepte en principe le document qui doit être présenté à la Direction générale de la Prévention des Incendies.
1972
Le Conseil accepte de collaborer avec celui du Village pour l'entretien de la bibliothèque municipale alors établie au 10 de la rue de la Gare.
Le 5 mai, le Conseil adopte à l'unanimité le règlement# 149 concer-nant l'organisation d'un service d'incendie en commun (Saint-Sauveur, St-Sauveur-des-Monts et Piedmont).
Le règlement # 150 adopté le 10 juillet oblige les propriétaires de bicyclette à obtenir un permis de la Corporation dont le coût est fixé à un dollar et cinquante sous (1.50$) par année, payable le 1er mai de chaque année. Le règlement interdit aux bicyclettes de circuler sur les trottoirs.
1973
À cause de travaux de rénovation à la salle municipale, pour un temps limité, les assemblées sont tenues à l'école Saint-Edouard.
Le 30 novembre, le Conseil accepte la démission de Me Raoul Lupien à la fonction de secrétaire-trésorier et engage
M. Marcel Rainville pour succéder au démissionnaire.
1976
Le 9 juillet, le contrat de la rénovation de la façade de la salle municipale, au 195 rue Principale à Saint-Sauveur des-Monts, est accordé à M. Adélard Boulay, contracteur.
La compagnie Acme Signalisation Inc termine l'opération «numérotage des maisons».
1977
Le nom de 1 106 personnes figu-rent au recensement déposé le 17 juin.
En raison d'une entente pour organiser un service d'incendie com-mun entre les trois municipalités, le Conseil de la Paroisse Saint-Sauveur adopte le règlement# 174 qui statue sur l'achat d'un terrain, d'un garage pour les véhicules de combat d'incen-dies, sur l'agrandissement et la trans-formation de la caserne d'incendie du Village de Saint-Sauveur-des-Monts.
Chaque municipalité est responsable pour le tiers du coût total qui se chiffre à 133 806,00 $.
1978
Le Conseil, étant dans l'impossi-bilité de rencontrer les exigences du corps de police de la municipalité, décide d'abolir ce dernier à compter du 1er avril 1978.
Le 11 août, le Conseil accorde le contrat de construction de l'actuel hôtel de ville à Pierre Travaillaud. La première pelletée de terre est fixée au 26 du même mois.
En octobre, le Conseil prend connaissance d'un projet visant la formation d'un service commun de loisirs impliquant les municipalités de Saint-Sauveur, de Saint Sauveur-des-Monts et de Piedmont.
1979
Faisant suite à une résolution antérieure, le Conseil, ayant pris connaissance d'un projet d'armoiries, adopte ce dert .ier et la signification des symboles 22.
À l'avenir, en vertu du règlement# 183, la durée des fonctions du maire et des conseillers sera de quatre (4) ans. Sur une proposition de M. Claude Filion, secçndée par
M. Paul Lagounaris, l'immeuble servant d'HOTEL DE VILLE au 195 rue Principale, dans le Village Saint-Sauveurdes-Monts sera mis en vente par la voix de soumissions.
1980
Une directive du ministère des Affaires municipales avise la Municipalité qu'à compter du 1er janvier, les lots portant les numéros 76, 77, 78 et 79 seront attachés à If Municipalité de la Paroisse Sainte-Anne-des-Lacs. A remarquer qu'en 1946, au moment de l'incorporation de cette municipalité, le Conseil deman-dait que ces lots fassent partie du démembrement sollicité.
Suite à l'appel d'offre pour l'hôtel de ville situé au 195 de la rue Principale (numéro 381.1 du cadastre officiel), l'immeuble est vendu à M. Daniel Hénault pour la somme de 30 500,00 $.
Le 9 mai, le Conseil adopte le règlement# 188 ratifiant ainsi une entente prévoyant la formation d'un comité intermunicipal des loisirs de Saint-Sauveur. Ce règlement lie les municipalités de Saint-Sauveur et de Saint-Sauveur-des Monts.
Par son règlement # 189, la Municipalité se dote d'un comité consultatif d'urbanisme composé de sept (7) membres dont un membre du Conseil, les autres membres étant choisis parmi les résidants.
22 Vous référer à la page couverture et aux explications des symboles présentées.
1984
Le 2 août, M. Gaétan Charette est engagé à titre de secrétaire-trésorier succédant à M. Marcel Rainville.
Au procès-verbal de la réunion du 8 août 1984, pour la première fois, on ne mentionne pas qu'il y ait eu une prière à l'ouverture de l'assemblée. Par la suite, il n'en est plus fait mention.
Enfin, après des années d'échanges, les conseils des municipalités de la paroisse et du village en viennent à une entente établissant la contribution financière relative au service d'égouts pour les années de 1971 à 1984.
Le 14 novembre, M. André Ouellette présente sa démission aux titres d'inspecteur municipal et inspecteur en bâtiment. Après de longues années de service, Mme Gertrude Alary quitte son poste de secrétaire-trésorier adjoint.
1985
Le taux de la taxe foncière pour 1985 est fixé à 0,77 $ par 100 dollars d'évaluation qui atteint 640 000,00 $.
1986
Le Conseil adopte le gentilé officiel pour désigner les habitants de Saint-Sauveur : SAUVEROIS et SAUVEROISE.
Une entente tripartite visant l'assainissement des eaux et impli-quant les municipalités Saint-Sauveur, Saint-Sauveur-des Monts et Piedmont est approuvé le 22 avril.
Le 25 mai, avec 64.8 % des votes, M. Charles Garnier est élu maire. MM. Donat Levac et Gilles Ménard étaient également en liste.
Le 10 décembre, suite à une requête présentée par Mme Kathleen Kilpatrick, le chemin Lac des Chats devient le chemin Kilpatrick en l'honneur du pionnier Walter Kilpatrick et de Lyle Kilpatrick, son mari, qui a servi la municipalité pendant de nombreuses années.
1987
À son assemblée du 14 octobre, le conseil approuve le projet d'une entente intermunicipale (St-Sauveur-des-Monts, Saint Sauveur et Piedmont) établissant un programme d'assainis sement des eaux.
Unanimement, les membres du Conseil appuient le projet d'accord constitutionnel tel que conclut par les dix gouvernements provinciaux et le gouvernement fédéral, lors de la réunion du lac Meech tenue le 3 juin 1987.
1988
En hommage au juge Henri Masson Loranger, on donne le nom du juge au lac Raquette.
1989
La mise en place, par la Société canadienne des Postes, des boîtes collectives et des boîtes regroupées sur le territoire municipal soulève de nombreuses plaintes. Le Conseil désapprouve la Société quant à la qualité de l'information véhiculée avant l'installation de ses équipements.
1991
Le Conseil rejette les propositions gouvernementales en matière de sécu-rité publique et ne contribue pas au financement de la Sûreté du Québec.
La Municipalité accepte de défrayer 50 % des coûts reliés à l'étude préli-minaire concernant l'agrandissement du Centre Pauline Vanier.
Une requête d'un groupe de travail sur l'étude d'un regroupement des municipalités à l'effet d'endosser leur demande auprès du Gouvernement est refusée.
1992
Le Conseil appuie la Commission scolaire des Laurentides dans ses démarches auprès du Gouvernement pour obtenir l'agrandissement de l'école Saint-Edouard.
1993
Le conseiller Normand Leroux propose que la route 364, entre l'autoroute et les limites nord de la municipalité de Saint-Sauveur, soit rebaptisée au nom de Chemin CURE ADAM.
1995
Le 14 juin, le Conseil approuve spontanément une demande la Société d'histoire des Pays-d'en-Haut à l'effet de procéder conjointement au lancement d'un 66e cahier consacré exclusivement au rappel des 140 ans d'existence de la Municipalité de la Paroisse de Saint-Sauveur.
En conclusion
J'ai le goût de reprendre ici les mots utilisés en 1953 par les auteurs de l'album souvenir car ils sont encore vrais :
«Voilà quelques jalons qui permettent de suivre l'activité continuelle d'un conseil municipal. En somme, dans la mesure de ses moyens et de ses ressources, le Conseil s'est efforcé sans toujours y réussir de protéger les droits et les intérêts des citoyens, de promouvoir le progrès local, en déve-loppant les routes, les services publics, en faisant observer la morale publique, en un mot en agissant dans le sens du bien commun».

LM-066-27




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