Au commencement, il y avait… Montfort
- Admin
- 2 juin
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1883-2008
Monsieur et madame José Millette / Monsieur et madame Nérée Deslauriers
Je laisse la parole à monsieur André Genest qui connaît si bien son village.
Au tout début, vers 1875, quelques familles de colons étaient installées ici et là dans la région, autour des lacs Gémont, Chevreuil, Sainte-Marie et à Laurel. Entre autres, les Millette, les Deslauriers, les Lamont, les Paradis et les Tassé. Ceux-ci ont grandement contribué au développement de Montfort. Inspirés sans doute par la noble idée de coloniser le nord, il s’agissait de gens endurants, déterminés à s’installer dans cette région, malgré un sol impropre à la culture et bien d’autres difficultés auxquelles les colons devaient s’attendre…
Cependant, aucune de ces familles n’était vraiment localisée sur des terrains où est présentement situé le village. C’est la Société de colonisation de Montréal qui fut véritablement le point de départ de l’essor de Montfort. Le Père Rousselot p.s.s. membre de cette organisation, avait depuis longtemps le désir d’offrir aux jeunes orphelins sans ressources de Montréal une meilleure destinée. Il voulait pour cela retirer ces enfants de la corruption de la ville et les confier à une communauté religieuse qui pourrait les élever et les éduquer dans l’amour de Dieu et le respect du travail de la terre. Secondé par messieurs Froidevaux, Sénécal, Montmarquet, Bouchard, Lafleur,
Cormier et plusieurs autres, il décida d’établir cette institution au nord de Montréal, où le curé Labelle donnait une vigoureuse poussée à la colonisation. La Société de Colonisation acheta donc les principaux lots des rangs 9, 10 et 11 du canton de Wentworth et, malgré une foule d’ennuis, d’objections et de craintes, on fonda Notre-Dame-des-Lacs, qui devint par la suite Notre-Dame-de-Montfort. En 1881, une scierie fut construite, puis un premier bâtiment, terminé en mai 1883, destiné à recevoir les orphelins et leurs protecteurs.
On choisit ensuite de proposer la direction de cette œuvre aux Pères Montfortains, établis en France. À cette époque, la France était un pays où le climat social et politique défavorisait les communautés religieuses. Or, le Père Rousselot savait déjà ce dont les Montfortains étaient capables au point de vue agricole et il rêvait de les voir faire de même au Canada. Il les contacta donc, puis laissa la décision finale aux mains de la communauté en question et de l’Évêque d’Ottawa, Mgr. Duhamel. Il fut décidé que l’on enverrait sur place deux éclaireurs afin d’évaluer la situation. Il s’agissait du Père Fleurance, pour le côté spirituel, et du Frère Hugolin, comme évaluateur des travaux manuels.
LM-108-16
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