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Une mystérieuse résidente de Sainte-Marguerite

Source : Josette Chedel Traduction : Jacqueline April


Autour de l'année 1875, une certaine demoiselle Lemaire fut bannie de France parce qu'elle avait eu un enfant d'un membre de la famille royale. Elle vint au Canada et acheta une terre, ici, à Sainte-Marguerite, où elle vécut dans une petite maison; seule avec un gros chien. Elle gardait son fusil accroché au mur pendant le jour et à l'heure du souper, le plaçait toujours sur la table de la cuisine. Mademoiselle Lemaire n'ouvrait jamais sa porte après la noirceur et ne manquait pas de tirer un coup en l'air au début de chaque après-midi.


Mademoiselle Lemaire était une excellente musicienne et avait amené avec elle son grand piano carré en bois de rose. Il était si grand que je ne sais pas comment ils ont jamais pu réussir à le faire parvenir au Canada et ensuite à Sainte-Marguerite.


Mademoiselle Lemaire prélevait toujours une commission aux hommes qui voulaient pêcher dans ses lacs, et à leur retour d'une journée de pêche elle les attendait assise sur un gros rocher, s'informant s'ils avaient été chanceux et s'octroyant la plus grosse truite sur le dessus de leurs prises. Au bout de quelque temps, les pêcheurs s'arrangeaient pour place.r les plus gros poissons en-dessous et les plus petits en­ dessus.

À tous les deux ans, mademoiselle Lemaire recevait la visite de son soi-disant neveu de France (qui était en réalité son fils). Elle allait régulièrement à la messe au lac Masson et c'était toute beauté de la voir filer dans son traîneau rouge et sa couverture de buffalo en hiver. En été, elle avait un élégant buggy.


Périodiquement, mademoiselle Lemaire recevait des sommes supplémentaires d'argent qu'elle employait à acheter des parcelles de terre; elle acquit en tout 500 acres. Elle était généreusement pourvue en argent et, finalement, vendit sa propriété à un certain monsieur Long qui vivait sur la rue de la Montagne.


Monsieur Long vendit cette propriété à mon père, qui construisit immédiatement des ajouts à la maison, ainsi qu'un grand foyer en pierres des champs qui brûlait des bûches d'environ trois pieds de long. Il creusa aussi deux piscines dans le roc en le faisant exploser. Ces piscines étaient alimentées par un ruisseau avoisinant. Mon père fut le premier à avoir le téléphone installé. Pour cela, il a dû payer pour les poteaux et le creusage des trous à partir de Sainte-Marguerite Station. Cette propriété fut éventuellement vendue à la famille Cochand.


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