Hommage à nos pionniers (1 de 2)
- Mélanie Tremblay
- il y a 53 minutes
- 52 min de lecture
Cahier « La Mémoire» no 95 Lucien Galipeault
150e anniversaire de Saint-Sauveur
La société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut
Collaborateurs :
Pierre Grignon : correcteur de textes
Présentation
Le présent document n’a qu’un but : faire connaître les pionniers de Saint-Sauveur et leurs familles. Je l’ai écrit en vue des fêtes du 150e anniversaire.
Ne croyez pas y découvrir le récit d’événements spectaculaires ; il n’y en a pas eu, ou si peu. Vous y trouverez plutôt une grande et magnifique démarche : la conquête du sol par des gens courageux, nos ancêtres.
Ce que je savais des premiers colons de Saint-Sauveur par la lecture des cahiers de la Société d’histoire des Pays-d’en-Haut, et aussi par l’album du centenaire publié en 1953, œuvre de trois audacieux volontaires: Mgr Louis Forget, Léopold Cyr et Jacques Lapointe, me plaçait en face de certaines contradictions qui ne cessaient de piquer ma curiosité.
Défiguré par la légende orale et certains écrits, le Saint-Sauveur de 1850 à 1855 demeurait confus, obscur et silencieux. Il me tardait de percer le mystère des colons censitaires et défricheurs.
Mais l’an 150 de Saint-Sauveur venait vite !
Il fallait un audacieux qui accepte de relever le défi, celui d’entreprendre, seul, un long voyage dans le passé, d’y consacrer tous ses loisirs. Ce qui aurait pu être l’œuvre d’une équipe d’explorateurs allait devenir celle d’un pauvre aventurier solitaire, suffisamment patient, assez amoureux de la petite histoire pour accepter de relever ce défi. Je suis ce téméraire.
Durant cinq années d’intenses recherches, j’ai lu et relu les procès-verbaux des deux municipalités de Saint-Sauveur, ainsi que les 76 cahiers de la Société d’histoire des Pays-d’en-Haut. Je me suis particulièrement attardé à revivre l’époque obscure du commencement. Remontant les années, j’ai écouté les échos de la forêt croulant sous la hache des défricheurs. Et parmi eux, j’ai eu de l’admiration pour ceux qui ont contribué à assurer son développement et son évolution. Ceux-là, les défricheurs jusqu’à présent sans noms, je les ai tous connus. Au-dessus de leurs croix tracées au bas des actes des notaires, ils m’ont dit la misère du défrichage, de l’épierrage, des labours. Avec eux, j’ai chanté l’hosanna des premières moissons.
Aujourd’hui, dans le très simple récit que je fais aux sauverois et sauveroises de ce long voyage dans le passé, évitant les ronflements des discours, je consacre à tous ces oubliés, les premiers bâtisseurs de notre “petite patrie”, autant de place qu’aux plus riches marchands de notre “âge d’or”. Quoi qu’on dise, notre petite histoire est avant tout la leur.
À tous les bons Samaritains qui, dans ce document loin d’être parfait, relèveront des erreurs, des oublis, j’accepte d’avance leurs observations et leur encouragement. Ensemble, continuons à développer un Saint-Sauveur dynamique et fier de son glorieux passé.
Lucien Galipeault
AVANT-PROPOS
J’ai encore en mémoire l’invitation que nous faisait Mgr Louis Forget quand il nous parlait de l’histoire de Saint-Sauveur. Il insistait sur le fait que l’album du centenaire dont il était le maître d’œuvre n’était qu’une ébauche d’une œuvre à compléter. Ce message, tenu par un homme aussi passionné qu’humain, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Chercheur de nature, j’ai trouvé dans son invitation le déclenchement de mes futures lectures ainsi que de l’occupation de mes heures de loisirs. Dès lors, l’histoire de Saint-Sauveur est devenue une préoccupation. Sans doute une déformation professionnelle, je voulais tout savoir de Saint-Sauveur afin d’être une ressource future auprès de ceux et celles qui voudraient préciser, bonifier et même corriger, si le besoin en était, le travail gigantesque de l’équipe de rédaction de l'album du centenaire.
Après des dizaines d’années à noircir des milliers de feuilles, à classer des coupures de journaux, à écrire des textes dont beaucoup sont encore inédits, j’ai trouvé en cette année anniversaire l’occasion de livrer le fruit de mes recherches sur les débuts de Saint-Sauveur et plus spécifiquement sur les pionniers de la municipalité qui a vu le jour le 6 août 1855.
Regrettant ne pas posséder des documents authentiques sur l’origine des premiers colons de Saint- Sauveur, les auteurs de l’album du centenaire de Saint-Sauveur durent, selon leurs écrits, se borner à des conjectures. Fort heureusement, des chercheurs, comme M. François Corbeil de Piedmont, ont tenté d’en savoir plus. Ce chercheur nous a d’abord éclairés sur les origines seigneuriales de Saint- Sauveur publiées dans les cahiers 34, 36, 39 et 43 de la Société d’histoire des Pays-d’en-Haut. Ces documents, tout en nous familiarisant avec le développement du système seigneurial, nous font connaître les différents seigneurs qui ont eu le mandat de mettre en valeur leur domaine. Ils nous fournissent aussi des précisions sur la subdivision du territoire en dix concessions ainsi que le nombre de lots attribués entre 1845 et 1854.
Serge Laurin, auteur de l’Histoire des Laurentides, nous fournit une appréciation très sérieuse de la situation alors existante quand il écrit : “Au début des années 1820, la zone seigneuriale du Nord de Montréal ne dispose plus que d’un nombre très limité d’espaces cultivables. Les paroisses de Terrebonne, de Sainte-Anne-des-Plaines, de Sainte-Thérèse et de Saint-Eustache ont concédé la grande majorité de leurs terres arables ; l’autre, Saint-Benoît, offre encore 400 terres dont 150 ne sauraient être utiles à la culture. Pourtant, les jeunes, par dizaines, sont désireux de s’établir dans ces paroisses, le plus près possible de leur famille. Dans les Laurentides comme ailleurs au Bas-Canada, les terres arables de l’espace seigneurial sont non seulement réduites en nombre mais elles font l’objet d’une hausse des frais d’acquisition et d’exploitation. Elles sont devenues hors de portée pour la plupart des colons, car les seigneurs de la région profitent de la situation pour hausser indûment le prix des rares terres disponibles”.
Le même auteur ajoute : “L’appauvrissement graduel d’un sol riche à l’origine mais sur utilisé et mal entretenu, l’application de techniques agricoles désuètes, sans parler des fléaux naturels et toujours imprévisibles s’ajoutent au problème du surpeuplement des vieilles paroisses, expliquent les importants déplacements de population qui suivirent”.
La rébellion de 1837 dans ces paroisses ne fut pas sans créer un sentiment de panique chez certains qui préférèrent quitter le milieu de vie de leurs parents. D’autre part, croire que l’action du curé Labelle suscita un certain enthousiasme chez les fils des cultivateurs de ces paroisses, serait illusoire car aujourd’hui on sait que les terres pressenties n’avaient rien d’un paradis agricole. “Poussés par la tragique nécessité de s’établir, des colons venus de Saint-Jérôme, de Saint-Janvier, de Saint-Eustache,
de Sainte-Scholastique, de Saint-Hermas et d’ailleurs empruntèrent la voie qui allait les conduire dans les premières hauteurs des Laurentides.
La décroissance démographique des vieux villages joua en faveur de la paroisse de Saint-Jérôme, fondée en 1834. Celle-ci fut témoin de centaines de défricheurs qui s’enfoncèrent dans les forêts denses situées au Nord de son territoire.
Parmi eux, toujours selon les auteurs de l’album du centenaire, il faut noter Jean-Baptiste Desjardins et Jean-Baptiste Paradis qui, quittant leur village natal de Sainte-Scholastique, auraient commencé à faire de la terre neuve aux confins de Saint-Jérôme, là où naquit la paroisse de Saint-Sauveur en 1853.
Pendant que des fils de cultivateurs cherchent un coin de terre pour s’y établir, voilà qu’en novembre 1841, Charles-Louis Lambert-Dumont, co-seigneur de la seigneurie des Mille-Isles, décédait, laissant une fille unique, Marguerite Virginie, héritière de la moitié de la part de la famille. L’héritière n’a que seize ans. À cause de son jeune âge, on lui nomme deux tuteurs, le notaire Frédéric-Eugène Globensky et l’honorable Gabriel Roy, tous deux chargés de gérer les affaires de la famille et de développer le domaine selon les exigences prescrites par le régime seigneurial.
A l’automne 1844, M. Roy, devenant seul tuteur de la jeune héritière, suite au décès du notaire Globensky, chargea l’arpenteur Émery Féré de Saint-Eustache de procéder à la délimitation de trois rangs, ou concessions, dans la partie Nord de l’augmentation de la seigneurie des Mille-Isles. Les trois concessions reçurent respectivement les noms de Saint-Gabriel nord-ouest, Saint-Gabriel sud-est et Saint-Lambert nord-ouest. Cette première étape franchie, l’arpenteur procéda à la division des concessions en lots de 3 arpents de front par 20 arpents de profondeur.
Ce ne fut qu’en janvier 1845 que le tuteur Gabriel Roy concéda 19 terres dans la côte Saint-Lambert nord-ouest (site actuel d’une partie du village de Saint-Sauveur) et 24 autres dans la Côte Saint-Gabriel. Dans les mois qui suivirent, 75 nouveaux lots furent accordés à de nouveaux colons dans les mêmes trois concessions.
À l’été 1847, près des trois-quarts des lots de ces trois concessions étaient attribués. En cette même année, on procéda à l’ouverture de quatre nouvelles concessions : la Côte Saint-Lambert sud-est, la Côte Sainte-Elmire sud-est et les Côtes Saint-Godfroy nord-ouest et sud-est. Il faut attendre à la fin de 1848, ou même au début de 1849, pour l’ouverture de la concession nord-ouest de la Côte Sainte- Elmire.
De tous ces faits, il faut retenir que, théoriquement, ce ne fut qu’à compter de 1845 que des colons s’établirent dans l’augmentation de la seigneurie des Mille-Isles. Dans chacune des concessions, le tableau permet de visualiser le nombre de colons établis durant les années 1845 à 1854.
Plusieurs lecteurs ne manqueront pas de se poser la même question : comment fut-il possible que les défricheurs Jean-Baptiste Desjardins et Jean-Baptiste Paradis aient commencé à faire de la terre neuve vers 1837 alors que le seigneur Charles-Louis Lambert-Dumont n’avait concédé aucun lot de son immense domaine avant son décès, survenu en 1841. Il semble admissible de retarder de dix ans l’implication de ces deux fils de cultivateurs en quête d’un coin de terre à développer dans la forêt qui deviendra le territoire de Saint-Sauveur en 1855.
La recherche de M. Corbeil mentionnée ci-dessus apporte des précisions sur la subdivision du domaine seigneurial en concessions et en lots.
Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert
1845 1846 1847 1848 1849 1850 1851 1852 1853 1854 TOTAL
31 2 2 8 1 - 1 1 - - 46
Concession nord-ouest de la Côte Saint-Gabriel
1845 1846 1847 1848 1849 1850 1851 1852 1853 1854 TOTAL
27 14 7 3 2 5 - 1 - 2 61
Concession sud-est de la Côte Saint-Gabriel, sud-est
145 1846 1847 1848 1849 1850 1851 1852 1853 1854 TOTAL
26 11 6 3 1 - 2 4 - - 53
Concession nord-ouest de la Côte Sainte-Elmire
1845 1846 1847 1848 1849 1850 1851 1852 1853 1854 TOTAL
- - - 8 10 - 1 1 - 1 21
Concession sud-est de la Côte Sainte-Elmire
1845 1846 1847 1848 1849 1850 1851 1852 1853 1854 TOTAL
- - 11 3 4 2 1 1 - - 22
Concession nord-ouest de la Côte Saint-Godfroy
1845 1846 1847 1848 1849 1850 1851 1852 1853 1854 TOTAL
- - 4 6 14 1 1 - 1 - 27
Concession sud-est de la Côte Saint-Godfroy
1845 1846 1847 1848 1849 1850 1851 1852 1853 1854 TOTAL
- - 2 11 9 4 - 2 - - 28
Concession de la Rivière du Nord
1845 1846 1847 1848 1849 1850 1851 1852 1853 1854 TOTAL
Les lecteurs auront sans doute remarqué que même le chercheur François Corbeil, de qui nous avons emprunté les données, ne donne pas de nombre de lots attribués dans la concession de la Rivière du Nord. C’est que, écrit-il, “dès 1827, les seigneurs avaient déjà concédé quelque 120 lots des deux côtés de la Rivière du Nord. Sur une carte dite contemporaine, ces terres correspondraient à une partie des lots riverains dans les actuelles municipalités de Prévost et de Piedmont”.
Maintenant que nous connaissons les étapes d’attribution des terres dans l’augmentation de la seigneurie des Mille-Isles, tentons de connaître les pionniers du futur territoire de Saint-Sauveur.
Dans les pages qui suivent, je ne prétends pas dresser des généalogies ni présenter tous les colons figurant au rôle d’évaluation de la paroisse de Saint-Sauveur de 1855. Il est certes des familles qui y sont à peine mentionnées ; d’autres auraient probablement mérité d’y occuper une plus grande place. J’ai dû renoncer à atteindre cette perfection, faute de plus ou de meilleures informations. Je me suis surtout et bien volontairement limité aux familles arrivées ici avant 1850
Note explicative sur la numérotation des lots
Dans les textes qui suivent, je mentionne le numéro du ou des lots des pionniers. Quand le numéro comporte seulement deux chiffres, il est tiré du cadastre abrégé de la seigneurie des Mille-Isles pour lequel je n’ai malheureusement pas de plan semblable à celui dont je dispose pour le cadastre municipal, placé au centre du présent document. Les numéros de lots commencent à 1 et se terminent à 540 dans le cadastre municipal
Liste alphabétique des colons
On trouvera, en annexe, la liste alphabétique de tous les colons dont il est question ci-après.
1- ALARIE, Guillaume Concession sud-est de la Côte Saint-Gabriel
Pionnier établi sur le lot # 52 de la concession sud-est de la Côte Saint-Gabriel, Guillaume avait comme voisin François Bisson. Marié à Marie Lauzon, il fit baptiser un enfant à Saint-Jérôme en 1846, ne pouvant profiter de service religieux dans son patelin. Au recensement canadien de 1861, on apprend que Guillaume n’avait que 27 ans, 9 ans de moins que Marie, son épouse. Le couple Alarie avait 7 enfants.
Père de …
Marie mariée à Saint-Sauveur, le 10 octobre 1870, avec Antoine Daoust, fils de feu Antoine Daoust et de Marguerite Traversy.
Guillaume marié à Marie Bélanger, fille de Pierre et Angèle Cyr, le 26 novembre 1877, à Saint-Sauveur. Mélina née et baptisée à Saint-Sauveur le 7 avril 1854. Parrain et marraine : Moïse Lauzon et Louise Lauzon. Palmire née et baptisée à Saint-Sauveur, le 11 mai 1856. Parrain et marraine : François Lauzon et Émilie
Alary. Mariée à Louis Leduc, fils d’Eustache Leduc et de feue Éléonore Guénette, le 16 novembre 1875.
Olivine née et baptisée à Saint-Sauveur le 15 avril 1858. Parrain et marraine : Toussaint Hunault et Marguerite Lauzon. Décédée à l’âge de 4 ans.
Émérence née à Saint-Sauveur le 11 avril 1860; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Jean-Baptiste Labrosse dit Raymond et Scholastique Lauzon. Décédée à l’âge de 18 mois.
Ferdinand né à Saint-Sauveur le 30 janvier 1862; baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Moïse Lauzon et Virginie Paquette.
Médard né et baptisé à Saint-Sauveur le 12 avril 1864. Parrain et marraine : François Bisson et Angélique Charrette.
Valentine née à Saint-Sauveur le 10 avril 1866 ; baptisée trois jours plus tard. Parrain et marraine : Pierre
Tessier et Édesse Cyr. Valentine, mariée à Hormidas Allaire, s’éteignit à l’âge de 28 ans, le 21 avril 1894 et fut inhumée dans le cimetière de Saint-Sauveur le surlendemain.
Joseph né à Saint-Sauveur le 28 janvier 1868; baptisé le surlendemain. Parrain et marraine : Martin Prud’homme et Marie Alary.
Marguerite née à Saint-Sauveur le 14 mars 1870; baptisée le 19 du même mois. Parrain et marraine : Louis Bélair et Mary Bryen.
2- ALARY, Louis Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert

Fils de Louis Alary et de Marie Nantel, mariés à Sainte-Thérèse, le 21 mai 1815. A l’âge de 24 ans, Louis épousa Cécile Imbault dit Mantha, le 20 juillet 1841, en la paroisse Saint- Jérôme. Cécile était la fille de Pierre Imbeault et de Louise Maçon. Il fit baptiser un enfant à Saint-Jérôme en 1847, alors qu’il était déjà établi sur un lot de la concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert. Il s’éteignit à Saint-Sauveur, le 21 mai 1911 à l'âge de 94 ans et fut inhumé deux jours plus tard, dans le cimetière de Saint-Sauveur.
A leur arrivée dans la concession sur le lot # 23 p (# 301), à proximité du Lac des Becscies , Louis et Cécile avaient déjà neuf enfants. Ils habitèrent jusqu’en 1887 la maison pièce sur pièce que Louis avait construite. Cette même année, il vendit sa propriété à son fils
Louis, surnommé Louison, afin de libérer sa belle-fille, Domithilde Maillé, qui cherchait à se départir de la terre de soixante arpents (lot # 238) que son mari Roch lui avait laissée près du Lac Boucane
En 1864, Louis fut élu au Conseil municipal de Saint-Sauveur alors présidé par le maire William-Henry Scott. Au terme d’un premier mandat, il siégea pendant un autre terme de deux ans.
En 1884, il transigea avec William McArthur l’achat du lot # 470, situé dans la concession de la Côte Saint-Gabriel. La limite Sud de sa nouvelle propriété touchait à celle qu’il avait défrichée et exploitée au Lac des Becscies Le 27 mai 1889, Louis conduisit sa femme Cécile au cimetière paroissial. Par la suite, il céda à son fils, Joseph, marié à Agnès Paquette, les terres # 238 et # 335 qu’il avait acquises précédemment.
Note : Avant 1845, les enfants de Louis Alary et de Cécile Imbault sont nés à Sainte-Thérèse. Ils y furent aussi baptisés. Après 1845, d’autres enfants furent baptisés à Sainte-Thérèse. Justification : une partie de la paroisse de Sainte-Thérèse était devenue la paroisse de Saint-Janvier. Les trois derniers enfants naquirent et furent baptisés à Saint-Sauveur.
Le lot 23 du cadastre seigneurial correspond au lot 301 du cadastre de la municipalité de Saint- Sauveur de 1880.
Père de …
Cécile née à Sainte-Thérèse le 3 novembre 1843. Célibataire, elle prit charge de la famille de son frère,
Louison, suite au décès de sa première épouse, Léa Aubry. Cécile mourut chez son frère à l’âge de 84 ans, le 9 décembre 1926 et fut inhumée le 11 du même mois dans le cimetière de Saint-Sauveur.
Émélie née à Sainte-Thérèse, le 4 mai 1842. Mariée à Pierre Filiatrault, fils de Pierre et Émilie Gratton, le 6
août 1860 en la chapelle de Saint-Sauveur. Décédée le 8 octobre 1916, à l’âge de 76 ans, et inhumée dans le cimetière de Saint-Sauveur deux jours plus tard.
Marie née et baptisée à Saint-Janvier, le 14 novembre 1853. Parrain et marraine : Noël Imbault et Julie
Clavel. Son père était absent au baptême. Mariée à Saint-Sauveur le 21 octobre 1873 à Gédéon Desjardins, fils de Jean-Baptiste et d’Émélie Marcotte.
Joseph né à Saint-Janvier où il fut baptisé le 11 novembre 1855. D’un premier mariage avec Agnès
Paquette, Joseph n’eut pas d’enfant. Veuf d’Agnès, il épousa Sara Pitt (Pitre), le 14 novembre 1891. Le 12 juin 1940, Joseph mourut à l’âge de 84 ans. Son corps fut inhumé trois jours plus tard dans le cimetière de Saint-Sauveur (lot C1-114). En 1892, son père lui céda la terre # 238 située dans la Côte Sainte-Elmire et celle portant le # 335 de la Côte Saint-Lambert. A compter de 1900, Joseph fit plusieurs acquisitions de terres, entre autres : le lot # 260 de Grégoire Hébert, le lot # 288 de Nazarie Hébert et le lot # 259 de Joseph Cadieux en 1909.
Louis, alias Louison né à Saint-Janvier le 26 septembre 1857. Le 15 juillet 1889, il épousa Léa Aubry, fille de Stanislas et Marcelline Meloche. Devenu veuf, il contracta une nouvelle alliance avec Mérilda Piché, elle- même veuve de Joseph Paradis. Décédé et inhumé dans le cimetière paroissial le 1er avril 1928. Il n’avait que 2 ans lorsque ses parents s’établirent au Lac des Becscies où il fréquenta la petite école du Grand Ruisseau avec ses frères et sœurs. Très tôt, il s’intéressa aux tâches de son père, qu’il suivait partout. En 1887, il acheta la terre paternelle (lot # 301) ainsi que le lot # 470 situé près du Lac des Chats. En 1910, Louison acquit de Séraphin Benoît, les terres portant les numéros 460 et 461 situées dans la Côte Saint- Gabriel.
Michel né à Sainte-Thérèse. Marié à Agnès Rhéaume, fille de Timothée Rhéaume et Henriette Leroux, le 20 novembre 1870 en l’église de Saint-Jérôme. L’année suivante, il acquit de Jean-Baptiste Prévost, les terres portant les numéros 302 et 303 situées au Lac des Becscies. En 1899, avec sa famille, il quitta Saint-Sauveur pour aller s’établir à Hull où il mourut et fut inhumé. Des neuf enfants nés de son mariage avec Agnès, cinq survécurent et contractèrent mariage.
Patrick né le 2 décembre 1849 à Saint-Janvier. Marié à Vitaline Godin à Montréal. Décédé sans laisser d’enfant. Inhumé le 11 septembre 1934 dans le lot C1-114 du cimetière de Saint-Sauveur.
Roch né à Saint-Janvier le 20 novembre 1851. Alors qu’il était célibataire, il vécut au Colorado, tenté par la conquête de l’or. De retour dans les Laurentides, il rencontra Domithilde Maillé, fille de Michel Maillé et Domithilde Godon, supplanta son fiancé et l’épousa. Les nouveaux mariés s’établirent sur la terre # 238, dans la Côte Sainte-Elmire. Roch n’y demeura que quelques mois. Laissant sa femme enceinte, il abandonna sa propriété et reprit le chemin des Etats-Unis. Il s’installa dans l’Orégon d’où il ne revint jamais. Après sa mort survenue le 27 mai 1916, ses cendres furent expédiées à Saint-Sauveur pour y être inhumées dans le cimetière le 28 novembre. Domithilde donna naissance à une fille qu’elle fit baptiser Marie-Louise. Dans l’impossibilité d’exploiter sa terre, elle la vendit à son beau-père, Louis Alary. Pour aller “gagner sa vie” à Montréal, elle confia sa fille à sa mère. Ayant rencontré son ex-fiancé, Joseph Forget, ils vécurent ensemble.
Vitaline née et baptisée à Saint-Sauveur le 29 octobre 1859. Religieuse des Sœurs de Saint-Joseph. Exerça son apostolat auprès des sourds-muets à Burlington, Vermont USA où elle mourut le 13 août 1923 .
Sophie née à Saint-Sauveur, le 1er septembre 1861; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Pierre
Filiatrault et Émélie Alary. Mariée à Saint-Sauveur avec Désiré Lamothe, forgeron de la paroisse Saint- Jean-Baptiste de Montréal. Décédée à 28 ans; inhumée le 19 juillet 1890..
3- AUBIN, Charles Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert
A son arrivée dans la concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert, Charles, marié à Cécile Richer, s’établit sur le lot # 12. En août 1855, il fut préposé à l’entretien des chemins du district # 4 (Côte Saint-Lambert). En 1870, il vendit sa propriété à Joseph Éthier et acquit le lot # 6 dans le 8e Rang du Township d’Abercrombie qu’il céda, par la suite, à son gendre William Paquette.
En novembre 1897, son épouse mourut; son corps fut alors inhumé dans le cimetière de Saint- Sauveur. Le 29 juillet 1906, à l’âge de 82 ans, il s’éteignit à son tour. Son corps fut porté en terre dans le cimetière paroissial, deux jours plus tard.
Père de …
Domitilde née et baptisée le 14 octobre 1853 à Saint-Sauveur. Parrain et marraine : Joseph Sigouin et
Marguerite Pelletier. Le 23 septembre 1872, à Saint-Sauveur, elle épousa Guillaume (William) Paquette, fils de François Paquette et d’Angèle Bibeau, à Saint-Sauveur. Elle mourut ici le 22 mai 1919 et fut inhumée deux jours plus tard dans le cimetière paroissial.
Élisabeth née à Saint-Sauveur le 28 mars 1857 ; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Basile Corbeil
Élisabeth Labelle. Épousa, ici, Antoine Ouimet, fils de Joseph Ouimet et de M. Beauvais, le 10 janvier 1860.
Herméline née à Saint-Sauveur, le 12 octobre 1859. ; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : François- Xavier Bélanger et Sophie Tougas. Mariée à Honoré Sigouin, fils de Joseph Sigouin et de Marguerite Pelletier, le 18 octobre 1877 à Saint-Sauveur. Décédée le 7 mars 1930 ; inhumée trois jours plus tard dans le cimetière de Saint-Sauveur. A l’exception de leur fille Laurette, mariée à Léon Dubois, leurs enfants moururent en bas âge.
Charles né en 1842. Le 18 octobre 1864, dans la chapelle de Saint-Sauveur, il épousa Émilie Renaud, fille
de Jean-Baptiste Renaud et de Josephte Forget-Dépaty. De 1872 à 1892, il exploita la terre # 5-B du 8e Rang du Township d’Abercrombie. Plus tard, il acquit, de son voisin Joseph Prévost, la partie A du même lot. Émilie, son épouse, mourut sans lui laisser d’enfant. Après cinq mois de veuvage, il épousa Marie- Louise Laroche, fille de Pierre Laroche et de Philomène Lavallée. Charles mourut à l’âge de 72 ans, le 26 juillet 1914 ; son corps fut alors inhumé dans le cimetière de Saint-Sauveur.
Célina mariée à Joseph Bisson, veuf de Céline Désormeaux, à Saint-Sauveur, le 28 janvier 1878. Décédée à 83 ans, le 30 décembre 1923.
Louis marié à Henriette Paquette, fille de François Paquette et d’Angèle Bibeau, à Saint-Sauveur, le 8 janvier 1872.
Louise mariée à Félix Sigouin, fils de Joseph Sigouin et de Marguerite Ethier, à Saint-Sauveur, le 15 septembre 1863.
Marguerite mariée à Saint-Sauveur le 12 février 1872 à Venance Brien-Desrochers, veuf de Catherine Bigras.
4- AUBIN, Dosithée Concession sud-est de la Côte Saint-Lambert
Marié à Julie Godon, Dosithée s’établit dans la concession sud-est de la Côte Saint-Lambert. Son nom figure au premier rôle d’évaluation préparé par MM. Louis Beaulieu, Pierre Forget et Godfroy Demers et déposé en octobre 1855. Sa présence dans la concession en 1861 est confirmée dans le cadastre abrégé de la seigneurie des Mille-Isles. A son arrivée, il avait choisi le lot # 24 qu’il défricha et exploita. Il eut comme voisins, Olivier Aubin (lot # 22 et 23) et Basile Proulx (# 25).
Note : Très tôt nous perdons de vue ce pionnier. Nous n’avons pu établir une parenté possible entre Olivier, Charles et Louis, tous trois porteurs du nom AUBIN ayant vécu à cette époque.
Père de …
Adèle née et baptisée à Saint-Sauveur le 28 février 1855. Parrain et marraine : Olivier Aubin et Virginie Leduc.
Dosithée née et baptisée à Saint-Sauveur le 10 octobre 1857. Parrain et marraine : Basile Proulx et Sophie Aubry.
Alphonse né à Saint-Sauveur le 6 mai 1860 ; baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Damase Aubin et Marguerite Dagenais.
5- AUBIN, Louis Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert Sainte-Anne–des-Plaines

Fils de Louis Aubin et de Marguerite Durocher. Louis épousa Anastasie Nantel, fille de Simon Nantel et d’Archange Forget, le 3 septembre 1832 à Sainte-Anne-des-Plaines. En juillet 1854, Louis se présenta à la chapelle de Saint-Sauveur pour faire baptiser un premier fils. Selon le cadastre de la seigneurie des Mille-Isles, dans la concession Saint-Lambert, où ils se sont établis, les Aubin avaient comme voisins, d’une part Joseph Sigouin, et Joshua Brown d’autre part. En 1863, Louis fut aussi propriétaire des lots 42 et 43 ayant front sur la Rivière du Nord, acquis de William-Henry Scott, premier maire de la municipalité de la Paroisse de Saint- Sauveur. En 1879, il vendit ses terres de la Rivière du Nord à Basile Cloutier. Il mourut à l’âge de 77 ans, en 1880, et fut inhumé dans le cimetière de Saint-Sauveur le 15 décembre de la même année.
Père de …
Alphonse né à Saint-Sauveur le 5 juillet 1854; baptisé le surlendemain. Parrain et marraine : Michel Cyr et Marie Beauvais.
Marie mariée à Saint-Sauveur, le 30 octobre 1854 à Louis Bisson, fils d’Augustin Bisson et de Françoise Bélanger.
Sophie mariée à Saint-Sauveur, le 7 novembre 1859 à Joseph Sigouin, fils de Joseph Sigouin et de Marguerite Pelletier. Décédée à l’âge de 20 ans, le 5 mars 1861; inhumée deux jours plus tard.
Elmire mariée à Saint-Sauveur le 10 janvier 1860 à Antoine Ouimet, fils de Joseph Ouimet et de Marie Beauvais.
Célina mariée à Saint-Sauveur le 2 octobre 1860 à François Langevin, fils de François Langevin et de Victoire Lecours.
Zéphirin marié à Saint-Sauveur le 29 janvier 1872 à Mathilde Éthier, fille de Cyrille Ethier et de Justine Brousseau.
6- AUBIN, Olivier Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert
Marié à Virginie Leduc, Olivier fit baptiser un premier enfant par le curé Watier en avril 1854, peu de temps après avoir acquis une partie (1/2 arpent) de la terre # 18. La balance des 60 arpents était partagée entre Charles Maillé (1/2 arpent), François Gauvreau (36 arpents), Joseph Labelle (16 arpents), Joseph Clément (8 arpents). Le Conseil municipal de 1855 le nomma préposé à l’entretien des chemins. Au cadastre de la seigneurie des Mille-Isles de 1861 il possédait aussi une partie du lot # 21 (18 arpents), acquis d’un certain François Desautels, lequel partageait ce lot avec François David, selon le rôle d’évaluation de la paroisse de Saint-Sauveur de 1855.
Olivier posséda également les lots 22 et 23 dans la concession sud-est de la Côte Saint-Lambert.
Père de …
Virginie née et baptisée en la chapelle de Saint-Sauveur, le 24 avril 1854, en présence du parrain et de la marraine : Jean-Baptiste Desjardins et Cléophée Tougas.
Émélie née le 22 février 1856; baptisée le lendemain à Saint-Sauveur. Parrain et marraine : Basile Proulx et Sophie Aubry.
Euphrosine née et baptisée à Saint-Sauveur le 11 février 1858. Parrain et marraine : Dosithée Aubin et Julie Godon.
Alphonse né à Saint-Sauveur le 28 juillet 1863; baptisé le 31 du même mois. Parrain et marraine : François Marier et Appoline Lefebvre.
Alphonsine née et baptisée à Saint-Sauveur le 17 février 1865. Parrain et marraine : Henri Marier et Adée Lapointe.
Marie-Louise née à Saint-Sauveur le 19 décembre 1866; baptisée le 23 du même mois. Parrain et marraine : Henri Marier et Elmire Bertrand.
7- AUBRY, Louis Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert
À son arrivée dans la concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert, Louis, qui était marié à Christine Charron, décida d’acquérir une partie (14 arpents) de la terre # 23. En 1850, à défaut de desserte religieuse dans la concession, il fit baptiser un enfant à Saint-Jérôme. Le 20 décembre 1853, il fit baptiser un nouvel enfant, à Saint-Sauveur cette fois. En 1860, il acquit un lopin de terre maintenant connu sous le numéro 354 (cadastre municipal) ayant front sur le chemin de l’Église. Il y érigea une modeste maison ainsi qu’un atelier dans lequel il exerça le métier de tanneur. Veuf, en avril 1888, Louis épousa Sophie Ouimet, veuve de Sévère Goyer. Plus tard, il acheta le lot # 355. En 1890, il vendit à Joseph Filiatrault la terre acquise à son arrivée. Il mourut à l’âge de 65 ans, à Saint-Sauveur, le 1er avril 1893, et fut inhumé dans le cimetière paroissial trois jours plus tard.
Père de …
Procule né le 20 décembre 1853 ; baptisé ici le lendemain en présence de Vincent Charron et d’Olive
Lalande, agissant comme parrain et marraine. Il épousa Angélique Charrette, veuve de François Bisson, le 27 octobre 1879, dans la chapelle de Saint-Sauveur. Il exploita les terres # 465 et 466, héritage de son épouse. En 1891, il fit subdiviser le lot 465 et en céda une partie à son frère Ménasippe. En 1902, ses biens immobiliers passèrent aux mains d’Auguste Bisson, frère de François Bisson, premier mari d’Angélique. Le 9 juillet, étant veuf d’Angélique, il épousa Marie Forget, elle-même veuve de Xavier Paradis. Son deuxième mariage fut célébré à Montfort, le 7 janvier 1909.
Asilda mariée à Léandre Taillefer, fils de Louis Taillefer et de Marie Glass, à Saint-Sauveur, le 6 octobre 1868.
Denise mariée à William Moore, fils de William Moore et d’Anna Forest, le 30 juin 1891, à Saint-Sauveur.
Emma mariée à Saint-Sauveur, le 9 janvier 1882, avec Thomas Montbriand, fils d’Adolphe et d’Émélie Longpré. Décédée à Saint-Sauveur à l’âge de 25 ans ; inhumée ici, le 20 octobre 1887.
Ernest marié à Paulésime Corbeil, fille de Basile Corbeil et de feue Christine Labelle, à Saint-Sauveur, le 7 janvier 1875. Son épouse mourut le 15 octobre 1881. Il acheta de Basile Proulx la terre portant le # 252, qu’il exploita jusqu’en 1893, année durant laquelle il la vendit à Adolphe Brière, fils. À la mort de son père, il hérita des lots # 354 et 355 qu’il subdivisa plus tard en trois lopins. Se réservant un lopin, il vendit les deux autres en 1904, à Joseph Forget et à Anthime Desjardins. L’année suivante, il subdivisa le lot # 355 en deux lopins qu’il vendit, l’un à Joseph Forget marié à Mathilde Godon et l’autre à Adonias Desjardins, époux de Délima Allaire.
Note : De nos jours, le lot # 354 n’existe plus, ayant été regroupé avec le lot # 353. Quant au lot 355, sur une partie, on trouve encore la maison qui servit de salon de coiffure à monsieur Blondin. Maintenant, le salon a fait place à “La Carol à Gogo”.
Hubert né à Saint-Sauveur le 4 avril 1885. Il épousa Perpétue Ouimet, fille de Joseph Ouimet et d’Alexandrina Filiatrault, à Saint-Sauveur, le 8 janvier 1884. En 1907, il acheta de Joseph Aubin la partie B des lots 348 et 350 qu’il vendit, cinq ans plus tard, à H.-A. Goyette.
Ménésippe né le 30 janvier 1862. Il épousa Herméline Bisson, fille de François Bisson et d’Angélique
Charrette. Homme de transactions, il devint propriétaire du lot # 464. En 1891, il acheta de son frère Procule une partie du lot # 465. En 1903, il acquit de son voisin, Jacques Brière, le lot # 463 dont il se départit trois ans plus tard en le vendant à Auguste Bisson. En 1908, il vendit toutes ses propriétés à l’exception du lot # 463.
Sara née à Saint-Sauveur, le 14 juin 1867. Elle épousa Louis Goyer, fils de Sévère Goyer et de Sophie Ouimet, à Saint-Sauveur, le 15 juin 1884. Veuve, elle contracta une nouvelle alliance avec Joseph Jobin. Décédée le 22 août 1943, son corps fut inhumé dans le lot C1-073 du cimetière de Saint-Sauveur le 24 du même mois.
8-AUBRY, Stanislas Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert Saint-Vincent-de-Paul
Fils de Louis Aubry et de Pélagie Lemay, Stanislas fut le premier Aubry à s’installer dans la concession Saint-Lambert, sur le lot # 20. Né à Saint-Vincent-de-Paul en 1823, il épousa Marcelline Meloche, fille de Joseph Meloche et de Marie Lamer, à Sainte-Scholastique, le 30 janvier 1844. En 1849, à défaut de services religieux, il fit baptiser un enfant à Saint-Jérôme puis il acquit le lot # 436 dans la Côte Saint-Gabriel. Au Livre de Renvoi de 1884, Stanislas est déclaré propriétaire du lot 353, situé à la limite du “village” ayant front sur le chemin de l’Église, qui deviendra la rue Principale. En 1887, il vendit un lopin de quelque 6 000 pieds carrés à son beau-frère, Louis-Napoléon Ratelle, qui y érigea une forge et sa maison. De son lot original de trois arpents de front par 20 arpents de profondeur, il découpa plusieurs lopins : 1 pour Alexis Goyer en 1896, 1 à Ubald Gamache, 1 à Edmond Brosseau en 1898, et 1 à François-Xavier Clouthier en 1899. Son épouse mourut en 1884 et lui-même s’éteignit le 4 octobre 1904.
Note : De part et d’autre de l’actuelle rue Principale, les commerces ayant pour numéros civiques 255 à 301 et 262 à 300 occupent tous une partie plus ou moins grande de la terre que possédait Stanislas Aubry.
Père de …
Abraham né à Saint-Sauveur, le 13 octobre 1861 et baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Antoine
Tougas et Marcelline Aubry. Le 26 juillet 1887, il épousa Herméline Paquette, de Saint-Hippolyte. En 1905, il hérita d’une partie des 60 arpents de la terre de son père, qu’il vendit, quatre ans plus tard, à Frédéric Filion. Décédé le 10 décembre 1918, il fut inhumé dans le lot C1-082 du cimetière de Saint- Sauveur, deux jours plus tard. Son épouse Herméline mourut à Sainte-Adèle le 25 janvier 1944.
Anthime marié à Saint-Sauveur, le 24 octobre 1876, devant le curé Adolphe Jodoin, avec Mélina Tassé, fille de Philibert Tassé et de Marie-Anne Prud’homme. Décédé à soixante-sept ans et inhumé le 25 mai 1917. Son épouse décéda à Montréal, en la paroisse Saint-Bernardin de Sienne, le 11 mars 1918.
Joséphine née le 25 août 1855. Mariée à Saint-Sauveur, le 26 juillet 1875, avec François-Xavier Clouthier, fils de Jean-Baptiste Clouthier et de Marguerite Godin. Décédée à Saint-Sauveur, le 11 janvier 1923, et inhumée dans le lot C1-260 du cimetière paroissial. Son mari, François-Xavier, fut marchand général à l’emplacement de l’actuel Resto-Bar Bentley’s. Il fut maire de sa municipalité pendant trente-six ans.
Marcelline mariée à Saint-Sauveur, le 7 janvier 1875, à Narcisse Chartier, veuf de Catherine Lépine. A sa mort, son corps fut inhumé dans le cimetière de Saint-Sauveur le 6 avril 1922.
Sara née à Saint-Sauveur, le 7 novembre 1866. Elle épousa Louis-Napoléon Ratelle, fils d’Edouard Ratelle et de Marie Villiot-Lafleur, à Saint-Sauveur, le 12 août 1886. Son mari exerça le métier de forgeron sur l’emplacement aujourd’hui occupé par une boutique de lingerie pour dames au 226, rue Principale. Décédée à Saint-Sauveur le 23 août 1922 et inhumée dans le lot C1-120 du cimetière paroissial le 25 du même mois.
Stanislas acquit les lots # 396 et 397 ayant front sur la Côte Saint-Lambert. Sur une partie de sa propriété existent encore quelques bâtiments de la ferme Molson. Il épousa, à Saint-Sauveur, le 6 février 1877, Marguerite Moore, fille de William et Ann Forest. Homme d’affaires tout comme son père, il profita des circonstances pour acheter et vendre des terres situées dans son environnement. Décédé le 30 avril 1912 ; inhumé dans le lot C1-110 du cimetière de Saint-Sauveur, le 3 mai suivant. Marguerite lui survit jusqu’en juin 1940, année de son décès à l’Hospice de Saint-Jérôme.
9- BEAUCHAMP, Éloi Concession sud-est de la Côte Saint-Lambert
Marié à Marguerite Daragon dite Lafrance, Éloi choisit de s’établir dans la concession sud-est de la Côte Saint-Lambert, sur le lot # 42 ayant une superficie de 56 arpents. Il eut comme voisins Grégoire Beauchamp (lots 40 et 41) et Joseph Filiatrault (lot 43).
Note : Le lot # 42 de la concession sud-est de la Côte Saint-Lambert du cadastre seigneurial correspond au lot # 277 du cadastre municipal en usage depuis 1880 et propriété de Louis Filion selon le livre de Renvoi de la partie de la paroisse Saint-Sauveur située dans la seigneurie des Mille-Isles.
Père de …
Lambert né à Saint-Sauveur le 18 mars 1855 ; baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Lambert Bélanger et Olive beauchamp
Joseph né à Saint-Sauveur le 9 juin 1859 ; baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Grégoire Beauchamp et Agnès son épouse. Décédé à l’âge de 9 mois et inhumé dans le cimetière paroissial le 9 mars 1860.
Herménie née à Saint-Sauveur le 30 avril 1861; baptisée le 1er mai suivant. Parrain et marraine : Joseph Filiatrault et Désanges Corbeil. Décédée le 25 juin 1862 et inhumée le surlendemain dans le cimetière de Saint-Sauveur.
Olivine Née à Saint-Sauveur le 16 avril 1863; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Joseph Daragon et Angélique Rochon. Décédée le 1er août 1864 et inhumée le surlendemain dans le cimetière paroissial.
Joseph né à Saint-Sauveur le 2 août 1865; baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Charles Éthier et Angélique Lafrance.
10- BEAUCHAMP, Grégoire Concession sud-est de la Côte Saint-Lambert Sainte-Anne-des-Plaines
Lors de son arrivée dans la vallée vers 1850, Grégoire était marié à Philomène Marcotte, fille de Joseph et de Théotiste Laplante de Sainte-Anne-des-Plaines. En 1855, son nom figurait au rôle d’évaluation à titre de propriétaire, dans la concession sud-est de la Côte Saint-Lambert, des lots # 40 et 41, d’une superficie totale de 117 arpents. Il fut élu membre du premier Conseil municipal où il siégea de 1855 à 1858, alors que William-Henry Scott était maire. Membre de la Milice des Pays-d’en-Haut, il fut promu au grade de lieutenant le 14 mai 1857. Assuma la fonction de marguillier alors que l’abbé Jean- Baptiste Lemonde était curé. Fut aussi propriétaire des lots 274, 275 et 276 à proximité du lac qui porte son nom. Devenu veuf, le 2 mai 1892, il unit sa vie à Hélène Poitras, en la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Montréal. En 1898, il vendit ses trois terres à David Beaulieu. Décédé à Saint-Sauveur, le 2 mai 1899, à l’âge de 87 ans; fut inhumé dans le cimetière paroissial le surlendemain.
Père de …
Grégoire né à Saint-Sauveur le 29 décembre 1870; baptisé le surlendemain. Parrain et marraine : Lambert Bélanger et Théotiste Laplante.
Marie née le 11 mai 1872 et baptisée ici le lendemain; mariée ici le 7 janvier 1902, à Émery Léonard, fils de Vital Léonard et de Marguerite Millette.
Cordélia née à Saint-Sauveur le 6 décembre 1873; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Joseph Forget et Olivine Beauchamp.
Clara née à Saint-Sauveur le 23 mars 1875; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Joseph Marcotte, de Sainte-Anne des Plaines, et Elmire Beauchamp. Décédée à l’âge de 2 ans.
Amanda née à Saint-Sauveur le 11 novembre 1876; baptisée le surlendemain. Parrain et marraine : Joseph Filiatrault et Agnès Beauchamp.
Marie née à Saint-Sauveur le 7 janvier 1879; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Isaac Filiatrault et Eusébie Desjardins.
Marie-Anne née le 7 janvier 1879 et baptisée le lendemain; mariée ici le 7 janvier 1895 à Augustin Gravel, fils de Joseph Gravel et d’Onésime Desormeaux.
Joseph né et baptisé à Saint-Sauveur le 31 août 1881. Parrain et marraine : Joseph Filiatrault et Onésime Boivin.
11- BEAULIEU, Louis Concession de la Rivière du Nord Saint-Vincent-de-Paul
Fils de Louis Beaulieu et de Marie-Lecours-Beauséjour, Louis épousa Catherine Corbeil, fille de François Corbeil et de Desanges Renaud, le 17 février 1846 dans l’église de Saint-Vincent-de-Paul. Un rapport daté du 15 février 1842, signé par l’arpenteur Charles Laurier de Saint-Lin, confirme que Louis Beaulieu fut propriétaire du lot # 46 dans la concession nord-ouest de la Rivière du Nord. Le 25 novembre 1850, il fut élu syndic pour la construction de la future chapelle de la mission de la Circoncision (future paroisse Saint-Sauveur). Le 6 août 1855, à la première assemblée du Conseil municipal de la paroisse Saint-Sauveur, il était nommé évaluateur avec messieurs Pierre Forget et Godfroy Demers. De janvier 1858 à janvier 1860, il siégea au Conseil municipal sous la présidence du maire William-Henry Scott. En 1874, il revint au Conseil municipal pour un nouveau terme de trois ans. Décédé à l’âge de quarante-quatre ans en février 1887, il fut inhumé dans le lot C1-091 du cimetière de Saint-Sauveur, le 5 du même mois.
Père de …
Pierre marié à Marie Fleurent, fille de Jean-Baptiste Fleurent et de Rosalie Clermont, le 21 juin 1842 à Saint- Jérôme. Eurent plusieurs enfants, dont Georges ( Émélie Quevillon), Domitilde (Joseph Latour), Joseph (Hélène Millette), Marie-Léocadie (Ferdinand Gareau), David (Malvina Cyr)
Marie mariée à Saint-Sauveur, le 14 mai 1861, à Hilaire Papineau-Montigny, fils de Joseph Papineau et Desanges Gravel.
Herméline mariée à Saint-Sauveur le 12 février 1872, à Lambert Bélanger, fils de Lambert Bélanger et d’Olivine Beauchamp.
Camille marié à Saint-Sauveur le 26 octobre 1885, à Rachelle Filiatrault, fille de Paul Filiatrault et d’Adèle Mathieu, eurent plusieurs enfants, dont Alice (Wilfrid Vaillancourt), Rose (Georges Dicaire), Annette (Jérôme Filiatrault), Hervé (Amanda Malo).
Élie marié à Saint-Sauveur le 18 avril 1887, à Julie Cloutier, veuve de Vital Mathieu.
12- BEAULNE, Jean-Baptiste Concession de la Rivière du Nord
Marié à Marguerite Levert, le couple, propriétaire des lots 79 et 87 dans la concession de la Rivière du Nord, fit baptiser un enfant à Saint-Jérôme en 1848. Un fils, baptisé Noël, est décédé à Saint-Sauveur le 4 janvier 1854. Jean-Baptiste mourut à l’âge de 89 ans, le 27 décembre 1885 et fut inhumé le surlendemain dans le cimetière de Saint-Sauveur. Marguerite, âgée de 75 ans, s’éteignit le 4 octobre 1887 et fut inhumée dans le même cimetière le 7 du même mois. En 1884, la terre # 79 était enregistrée au nom de Félix Paquette.
Père de …
Julienne mariée à Saint-Sauveur le 30 juin 1868, à Noël Blondin, fils de Noël Blondin et de Lucie Chalifoux.
Benjamin marié à Saint-Sauveur le 27 juillet 1868, à Angèle Corbeil, fille de François Corbeil et d’Angèle Dubois. Eurent plusieurs enfants, dont Anna (1871), Clarida (1875), Napoléon (1879), Noël (1881), Abundius 1882), Marie-Louise (1886), Emma (Eugène Blondin) Edwilda (Zénon Boyer), Marie-Sara (Joseph-Edouard Foisy ).
13- BÉLANGER, Lambert Concession sud-est de la Côte Saint-Gabriel Saint-Janvier

Fils d’André Lambert et de Palmire Desjardins. Marié à Sainte-Thérèse le 5 octobre 1846 à Olivine Beauchamp, il avait un fils d’environ deux ans lorsqu’il s’établit, en 1848, sur le lot # 38 dans la concession sud-est de la Côte Saint-Gabriel. Il avait acquis ce lot de Pierre Laurin, qui l’avait acheté en 1846 de dame veuve Jérôme Marion, cultivateur de
Sainte-Scholastique. Ce même Jérôme Marion l’avait obtenu le 22 mai 1845 de l’Honorable Gabriel Roy, tuteur de Marguerite-Virginie Dumont. Le cadastre abrégé de la seigneurie des Mille-Îles de 1861 confirme la présence de Lambert (père) sur les lots 38 et 39. En 1884, Lambert est toujours l’exploitant du même lot maintenant porteur du # 322 au cadastre de la municipalité de la paroisse de Saint- Sauveur.
Lambert s’intéressa à la politique municipale. Il siégea au Conseil de 1868 à 1870, alors qu’Élie Desjardins présidait les assemblées à titre de maire. Décédé à Saint-Sauveur le 9 août 1897 à l’âge de 72 ans, son corps fut inhumé dans le lot C1-109 du cimetière paroissial deux jours plus tard.
Père de …
Lambert né à Saint-Janvier en 1848. Il avait environ deux ans lorsque ses parents s’établirent au Grand
Ruisseau. Il acheta le lot 324. Le 12 février 1872, devant le curé Thomas Dagenais de Saint-Sauveur, il épousa Herméline Beaulieu, fille de Louis Beaulieu et de Catherine Corbeil. Plus tard, il acquit les lots 329 et 330, qu’il vendit à Martin Labelle en 1884. Cette même année il était également propriétaire du lot # 324, acquis de son père. En 1895, au concours agricole, il fut l’un des lauréats des cultivateurs de sa paroisse. Mourut à Saint-Sauveur, à l’âge de 58 ans, le 13 avril 1906; inhumé le 17 du même mois dans le lot C1- 163A du cimetière paroissial. Il laissa plusieurs enfants, dont Liguori (Jeanne Alarie), Marie-Louise (Jean- Baptiste Latour), Wilbrod (Éva Maillé), Rodrigue (Marie-Louise Maillé), Julie (Godfroy Pagé).
14- BERTRAND, Jérémie Concession nord-ouest de la Côte Saint-Gabriel
Quelques années après que fut subdivisée en lots la concession de la Côte Saint-Gabriel, Jérémie Bertrand avait acquis la terre # 20 et une partie de la terre # 21 avec Esther Aubry, son épouse. En 1849, paroissien de Saint-Jérôme, il y fit baptiser son premier garçon. Le 23 juillet 1855, il fut élu membre du premier Conseil municipal qui se réunit, pour la première fois, le 6 août suivant en la demeure de M. Élie Desjardins. Le cadastre abrégé de la seigneurie des Mille-Isles de 1861 le désigne cultivateur et occupant des mêmes lots. Esther mourut à l’âge de 52 ans, le 24 mai 1876. Son corps fut inhumé le lendemain dans le cimetière de Saint-Sauveur. Jérémie s’éteignit à 69 ans, le 23 avril 1886, et fut inhumé trois jours plus tard dans le cimetière de Saint-Sauveur.
Note : Le Livre de Renvoi de l’arpenteur Leclair, déposé en 1884, nous permettant d’établir la correspondance entre le cadastre de la Seigneurie des Mille-Isles et celui de la municipalité de Saint- Sauveur, nous pouvons conclure que Jérémie a effectivement défriché et exploité les terres portant les numéros 525 et 526 (cadastre municipal).
Père de …
Virginie née et baptisée à Saint-Sauveur le 19 décembre 1858. Parrain et marraine : Toussaint Lemanque et Virginie Paradis. Elle épousa Joseph Goyer, fils de Sévère Goyer dit Bélisle et de Sophie Ouimet, le 7 janvier 1879. Veuve de Joseph, elle épousa, en secondes noces, Damase Paiement, veuf d’Aglaée Corbeil, le 21 août 1905, à Saint-Sauveur.
David né à Saint-Sauveur le 30 décembre 1866; baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Henri Marier et Elmire Bertrand. A son mariage avec Cordélia Beauséjour, fille de Félix Beauséjour et d’Adèle Chartier, célébré ici le 22 juin 1885, il fut enregistré sous le prénom Jos-David. Devenu veuf, il épousa Philomène Allaire, fille de François Allaire et de Julienne Perrier, le 24 juin 1889. Cette fois-là, il fut inscrit sous le prénom Joseph.
François-Xavier marié ici le 8 novembre 1870, à Sophie Constantineau, fille d’Isaac Constantineau et de Julie Joly.
Delphine mariée ici le 20 mai 1878, à Hercule Legault, fils de François Legault et de Marie Chenner.
Elmire mariée ici le 25 juillet 1865 à Henri Marier, fils de Henri Marier et d’Adélaïde Audet.
15- BISSON, Joseph Concession sud-est de la Côte Sainte-Elmire
Fils de Joseph Bisson et de Clémence Diotte. Arrivant dans la concession, Joseph choisit de s’établir dans la Côte Sainte-Elmire, sur une partie (30 arpents) du lot # 21. Stanislas Monciaux était son voisin. C’est sans doute là qu’il connut Célina, qu’il allait marier. En effet, il épousa Célina Monciaux dite Désormeaux, fille d’Augustin Manciaux et de Marguerite Pontus dite Clermont, le 17 octobre 1853. Le couple Bisson fut le premier à faire bénir leur mariage dans la toute nouvelle chapelle de Saint-Sauveur. Célina mourut à l’âge de 42 ans, le 18 septembre 1875, et fut inhumée le surlendemain dans le cimetière paroissial. Joseph se remaria ici le 28 janvier 1878 avec Cécile Aubin, fille de Charles et de Cécile Richer. Après une vie de labeur sur sa terre, Joseph s’éteignit à son tour, le 1er décembre 1903. Il avait 72 ans.
Père de …
1er lit
Joseph né le 15 août 1854 ; baptisé le lendemain en la chapelle de Saint-Sauveur. Parrain et marraine : Augustin Manciaux et Clémence Huotte. Marié à Mathilde Paquette, fille de Césaire Paquette et d’Aurélie Prévost, le 9 février 1874 en la chapelle de Saint-Sauveur.
Célina née le 8 octobre 1859; baptisée à Saint-Sauveur, le lendemain. Parrain et marraine : François Langevin
et Louise Bisson. Mariée le 24 juillet 1877 en la chapelle de Saint-Sauveur, à Exupère Brien-Desrochers, fils de Joseph Brien-Desrochers et de Julienne Ruelle Saint-Jean
Marie mariée à Ferdinand Labelle, fils de Pierre Labelle et d’Esther Lavictoire, le 4 février 1884 en la chapelle de Saint-Sauveur.
2e lit
Cécile née et baptisée à Saint-Sauveur le 14 décembre 1878. Parrain et marraine: Charles Aubin et Émélie Renaud.
Dolphis né à Saint-Sauveur le 19 février 1883; baptisé le lendemain. Parrain et marraine: Charles Aubin et Émélie Renaud.
Guillaume né à Saint-Sauveur le 17 août 1881; baptisé le lendemain. Parrain et marraine: William Paquette et Domithilde Aubin.
Dorilla née et baptisée à Saint-Sauveur le 7 juin 1880. Parrain et marraine : Venance Brien et Marguerite Aubin.
16- BLONDIN, Noël Concession nord-ouest de la Côte Sainte-Elmire
Noël et Lucie Chalifoux étaient mariés et avaient déjà un enfant lorsqu’ils s’établirent sur le lot # 28 dans la concession nord-ouest de la Côte Sainte-Elmire, plusieurs années avant l’érection canonique de la paroisse Saint-Sauveur. En 1855, les Blondin avaient comme voisins immédiats Ovide Touchette d’une part et Isidore Paquette d’autre part. Lors du recensement de 1861, au lot # 28, Noël avait ajouté le lot # 29 (60 arp.).
Note : Le nom de cette famille ne figure plus dans les registres officiels peu après le recensement canadien de 1861 .
Père de …
Alphonse baptisé à Saint-Jérome en 1846. Marié ici le 15 octobre 1873 à Osithe Lafleur, fille de Jean- Baptiste Lafleur et de feue Elmire Beauchamp.
17- BRIÈRE, Adolphe Concession sud-est de la Côte Saint-Gabriel
Pionnier établi sur le lot # 54 de la concession sud-est de la Côte Saint-Gabriel. Fils de Joseph Brière et d’Angélique Berthiaume. Le 7 novembre 1853, dans la toute nouvelle chapelle de Saint-Sauveur, devant l’abbé Jean-Baptiste Lemonde, 2e curé de la paroisse, il épousa Sara Labelle, fille de feu André Labelle et d’Émélie Nantel. Selon le Livre de Renvoi de 1884, il acquit les lots 461 et 462 situés dans la même concession. Ayant acquis également le lot # 463, Adolphe le céda à son fils Joseph en 1900. Adolphe et Sara eurent de nombreux enfants dont plusieurs moururent en bas âge.
Note : Le lot # 54 au cadastre seigneurial correspond au lot # 460 au Livre de Renvoi de M. H. Leclair, arpenteur.
Père de …
Adolphe épousa Eulalie Bélisle, fille d’Alexandre Bélisle et d’Eulalie Guénette, le 22 septembre 1884 à Saint- Sauveur. Il travailla sur les terres paternelles pendant sept ans avant de les acquérir.
Dionille née le 5 avril 1875; baptisée le lendemain à Saint-Sauveur. Parrain et marraine : Célestin Labelle et Délima Girouard. Mariée à Ferdinand Paradis, fils de Jean-Baptiste Paradis et de Josephte Beauchamp, le 3 août 1891, à Saint-Sauveur.
Dorina mariée à Saint-Sauveur, le 13 avril 1896 à Eugène Alary, fils de Paul Alary et de Marie-Louise Desjardins.
18- BRISEBOIS, François Concession de la Rivière du Nord
Marié à Mathilde Richard, François exploita les lots # 48, 49, 50 et une partie du lot 68 dans la concession de la Rivière du Nord. François se rendit à Saint-Jérôme pour faire baptiser un enfant né en 1847, soit six années avant le début des travaux de construction de la chapelle de Saint-Sauveur.
Père de …
François né le 28 mars 1857 et baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Maxime Raymond et Christine Boivin.
Hormidas né et baptisé à Saint-Sauveur le 2 février 1859. Parrain et marraine : Louis Lacasse et Angélique Cloutier.
Luce Olympe née et baptisée à Saint-Sauveur le 12 février 1863. Parrain et marraine : Joseph Sigouin et Marguerite Pelletier.
Malvina née à Saint-Sauveur le 22 juin 1865 ; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Noël Regimbald et Adée Brisebois.
Wilfrid né à Saint-Sauveur le 28 mai 1867 ; baptisé le surlendemain. Parrain et marraine : Jean-Baptiste Landry et Célina Martin.
Olivier né à Saint-Sauveur le 19 février 1869 ; baptisé le surlendemain. Parrain et marraine : Olivier Monette et Louise Girouard.
Léonille née à Saint-Sauveur le 8 mars 1871 ; baptisée le 12 du même mois. Parrain et marraine : Charles Boisclerc et Marie Lefebvre.
Éléonore née à Saint-Sauveur le 9 avril 1872 ; baptisée le 13 du même mois. Parrain et marraine : Antoine Brisebois et Marguerite Clouthier.
19- CHARBONNEAU, François Concession nord-ouest de la Côte Saint-Gabriel
François, cultivateur, établi dans la concession nord-ouest de la Côte Saint-Gabriel, sur le lot # 27, était marié à Archange Amarenger. Paroissien de Saint-Jérôme, il y fit baptiser un enfant en 1846 alors qu’il vivait dans la concession Saint-Gabriel. Au premier rôle d’évaluation déposé en octobre 1855, le nom de François spécifie qu’il est cultivateur d’une terre de 60 arpents. Il n’eut pas le temps de bien connaître ses voisins, Séraphin Giroux (lot # 26) et Christophe Lailleur (lot # 28), puisqu’il est décédé à l’âge de 51 ans, le 14 mars 1856. Le surlendemain il fut inhumé.
Père de …
Philomène décédée à l’âge de 21 ans le 25 septembre 1867 et inhumée le surlendemain dans le cimetière de Saint-Sauveur.
Elie né à Saint-Sauveur le 11 avril 1856; baptisé le lendemain. Parrain et marraine Joseph Raymond et Hélène Desjardins.
Angélique mariée à Joseph Raymond –Labrosse, fils de Joseph Raymond-Labrosse et de Marguerite Dechaîne, le 15 octobre 1855 à Saint-Sauveur.
Gilbert épousa Olympe Lauzon, fille d’Augustin Lauzon et de Marie Auclair, le 18 septembre 1866, à Saint- Sauveur. Décédé à 52 ans, le 12 décembre 1888; inhumé deux jours plus tard dans le cimetière de Saint- Sauveur.
Moïse épousa Malvina Guénette, fille de Damase Guénette et de Marie-Louise Lauzon, le 20 octobre 1884, à Saint-Sauveur
Narcisse marié à Saint-Sauveur, le 14 février 1862, à Émilie Paradis, fille de François Paradis et d’Adélaïde Amarenger.
20- CHARBONNEAU, Isidore Concession de la Rivière du Nord
Fils de Joseph Charbonneau et de Marie Duclos. Isidore épousa Marguerite Béique-Lafleur, fille de Jean-Baptiste Béique-Lafleur et de Geneviève Monciaux, le 17 avril 1849 à Sainte-Scholastique. A la recherche d’un lot à défricher, il choisit de s’établir d’abord sur le lot # 26 dans le hameau de Piedmont. Quelques années après leur mariage ils firent baptiser un enfant à Saint-Jérôme. Le 14 août 1853, il fut élu marguillier de la paroisse Saint-Sauveur. Membre du premier Conseil municipal, il y siégea de juillet 1855 à janvier 1858, puis durant quelques mois en 1862. Au premier rôle d’évaluation de la municipalité de Saint-Sauveur, son nom figure à titre de propriétaire d’une partie du lot # 64 situé dans la concession nord-ouest de la rivière du Nord. De 1884 à 1890, il posséda également les lots # 65, 66 et 69. Plus tard, il céda sa part du lot 64 à son fils Joseph et partagea les lots 65, 66 et 69 entre Joseph et Gédéon. En 1896, il acquit le lot # 46 de dame veuve Élie Beaulieu. Membre du sixième bataillon de la Milice des Pays-d’en-Haut, il atteint le grade de sous-lieutenant. Mourut le 28 avril 1909 à l’âge de 80 ans; inhumé deux jours plus tard dans le lot C1-258 du cimetière de Saint-Sauveur.
Père de …
Amanda née le 7 avril 1859 et baptisée le lendemain. Mariée à Saint-Sauveur, le 17 octobre 1881, à Télesphore Guénette, fils d’Anselme et de Domithilde Charbonneau.
Cordélia née et baptisée le 17 janvier 1866. Parrain et marraine : Joseph Charbonneau et Henriette Gauthier.
Mariée à Saint-Sauveur, le 24 août 1885, à Adélard Forget, cultivateur, fils d’Adélard et d’Aurélie David. Décédée à Piedmont le 2 février 1950; inhumée deux jours plus tard dans le cimetière de Saint-Sauveur.
Éliza née le 9 et baptisée le 10 août 1867 à Saint-Sauveur. Parrain et marraine : Jean-Baptiste Lafleur et Henriette Paquette. Mariée à Saint-Sauveur, le 7 octobre 1885, à Damase Villemaire, fils de Michel Villemaire et d’Angèle Therrien.
Gédéon né le 21 novembre et baptisé le lendemain en 1855. Il épousa Délia Touchette. Vécut sur le lot # 349 acheté de Toussaint Mandeville en 1889, qu’il vendit à Narcisse Chartier en 1894. Avec son frère Isidore, ils exploitèrent les terres # 65, 66 et 69 que leur père leur avait laissées quelques années avant sa mort. Décédé à 34 ans, le 26 avril 1894, il fut inhumé deux jours plus tard dans le cimetière de Saint- Sauveur, lot C1-258.
Isidore marié à Mathilda Amarenger. Il acheta, de Ferdinand Gareau, le terrain portant le # 382 au cadastre municipal en 1892 et le revendit au docteur Ignace Pontbriand en 1896. Décédé à Saint-Sauveur, le 15 septembre 1932, à l’âge de 62 ans, il fut inhumé dans le cimetière paroissial deux jours plus tard.
Joseph né et baptisé le 27 mai 1870 à Saint-Sauveur. Parrain et marraine : Louis Beaulieu et Catherine
Corbeil. Marié à Henriette Gauthier. En 1890, il reçut les titres de la partie du lot # 64 que lui céda son père. Avec son frère Gédéon, ils exploitèrent les lots 65, 66 et 69 laissés par leur père quelques années avant de mourir.
Mathildée née le 21 novembre 1855 et baptisée à Saint-Sauveur le lendemain. Parrain et marraine : Antoine Labelle et Flavie Taillefer. Épousa, à Saint-Sauveur, le 8 février 1875, Jérôme Plouffe, fils de Joseph Plouffe et de feue Julie Pagé.
21- CHARRETTE, Benjamin Concession sud-est de la Côte Saint-Gabriel
Cultivateur établi sur une partie de la terre # 29 située dans la concession sud-est de la Côte Saint- Gabriel, où il a comme voisins Pierre Bélanger et Pierre Cousineau. Il était marié à Marcelline Raymond-Michaudville et avait déjà quatre enfants avant d’arriver dans la vallée. En 1861, selon le cadastre abrégé de la seigneurie des Mille-Îles, il aurait acquis une partie de la terre voisine, propriété de Pierre Cousineau. Fut conseiller municipal de 1876 à 1879. En 1883, suite au décès de Benjamin, les deux terres sont inscrites au nom de dame veuve Benjamin Charrette, qui s’en départit en 1885. Trois ans plus tard, les deux propriétés passèrent à Odilon Millette, marié à Léocadie Huberdeau.
Père de …
Jean-Baptiste né ici le 1er décembre 1860; baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Jean-Baptiste
Raymond et Angèle Caron. Marié ici le 21 octobre 1885 à Vitaline Charbonneau, fille d’Edouard Charbonneau et d’Appoline Sigouin.
Arzélie née ici le 23 février 1862; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Joseph Audet-Lapointe et Angélique Charrette.
Célina mariée ici le 20 janvier 1870 à Onésime Bisson, fils de François Bisson et d’Olive Lauzon. Marcelline mariée ici le 15 avril 1872 à David Paradis, fils de David Paradis et d’Elmire Lebrun. Benjamin marié ici le 17 novembre 1873 à Herméline Paradis, fille de David Paradis et d’Elmire Lebrun. Domitilde mariée ici le 19 mai 1873 à Jules Paradis, fils de Jean-Baptiste Paradis et de Flavie Legault-Deslauriers.
22- CHARRON, Simon Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert Saint-Vincent-de-Paul
Fils de Pierre Charron et de Françoise Paquette, Simon épousa Geneviève Chartrand, fille de Jean Chartrand et de Marie Labelle, à Saint-Vincent de Paul, le 30 janvier 1815. Le 26 décembre 1850, en présence du notaire Joseph Filiatrault et des syndics chargés de faire construire une chapelle dans la mission de la Circoncision (Saint-Sauveur), il s’engagea à l’ériger sur le site spécifié dans les plans et devis présentés. En 1851, il se rendit à Saint-Jérôme pour y faire baptiser un enfant. Le 16 mai 1853, alors que les travaux de construction progressaient, les syndics ajoutèrent à son contrat initial la construction d’une sacristie attenante à la chapelle. A leur arrivée dans la concession Saint-Lambert, les Charron, avec leurs quatre enfants, s’établirent sur la terre # 26. Geneviève mourut à l’âge de 38 ans, le 13 janvier 1862. Quant à Simon, il s’éteignit le 7 mars 1867.
Père de …
Charles né à Saint-Vincent-de-Paul le 30 mai 1853. Il épousa Marie-Narcisse Tougas, fille de Joseph Tougas et d’Adélaïde Constantineau dans la chapelle de la mission de Sainte-Adèle puisque celle de Saint- Sauveur n’était pas encore terminée. Les préposés à la préparation du premier rôle d’évaluation de la municipalité de paroisse de Saint-Sauveur l’inscrivirent à titre de censitaire du lot # 26 (60 arpents) dans la concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert (maintenant # 351 au cadastre municipal). Père d’Antoine (1864), Marie-Dina (1874), Marie-Louise (1866), Rosanna (1871), Napoléon (1860), Philomène Angèle (1880), Sophie (1854), Toussaint (1873).
Olivier né à Saint-Vincent-de-Paul (Île Jésus) le 24 novembre 1851, à Saint-Augustin. Il épousa Arthémise Bouchard, fille de Joachim Bouchard et de Josephte Legault-Deslauriers. En 1887, il fut aussi propriétaire du lot # 280 situé au lac Kanawana. Père d’Alfred, marié d’abord à Edesse Filion, puis à Malvina Labelle, le 16 septembre 1913 à Saint-Eustache. Père également d’Alphonse (1859), Éliza (1863). Il s’éteignit à l’âge de 72 ans, le 15 novembre 1902.
Séraphie mariée en la chapelle de Saint-Sauveur, le 8 novembre 1853, à Michel Prud’homme, fils de Michel Prud’homme et d’Émilie Lemay.
Zoé née à Saint-Vincent-de-Paul. Mariée à Antoine Godon, fils de Jean-Baptiste Godon et de Julie Lemay, le 18 octobre 1864 à Saint-Sauveur.
23- CHARRON, Vincent Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert Sainte-Scholastique
Fils de Simon Charron et de Geneviève Chartrand, Vincent épousa Olive Lalande, fille de Joseph Lalande et d’Angélique Meilleur, le 1er août 1848 en l'église Sainte-Scholastique. Peu de temps après son mariage, il s’établit dans la concession Saint-Lambert sur une partie (30 arpents) du lot # 27, l’autre partie (30 arpents) étant occupée par François Paquette. Le 25 juillet 1854 l’abbé Julien-Gédéon Watier, premier curé de la paroisse, baptisa sa fille Mathilde. Il mourut le 29 juillet 1872, alors qu’il n’avait que quarante-trois ans; son corps fut inhumé dans le cimetière paroissial alors adjacent à la chapelle, du côté est.
Père de …
Damien marié, en premières noces, à Sainte-Scholastique, le 13 octobre 1856, avec Émilie Guimond, fille de Joseph Guimond et de Marie Leboeuf. En deuxièmes noces, il unit sa vie à Azilda Goyer, fille de Jean- Baptiste Goyer et de Marthe Charbonneau, le 28 janvier 1884, à Saint-Sauveur. Père d’Eugène (1896), de Rodrigue (1894).
Olivine mariée ici le 4 mars 1867 à Jean-Baptiste Imbault-Mantha, fils de Jean-Baptiste Imbault dit Mantha et de Josephte Charron. Vécut sur le même emplacement que son père (lot # 358).
Abel décédé accidentellement sur le chantier de construction de l’église actuelle alors qu’une section d’échafaudage s’effondra, entraînant trois hommes dans la mort.
24- CHOALL dit Saint-Jacques, Hilaire Concession sud-est de la Côte Saint-Lambert
Hilaire Choall était marié à Joséphine Lemaire lors de son arrivée dans la concession. En 1852, il dut se rendre à Saint-Jérôme pour y faire baptiser un enfant, la chapelle de Saint-Sauveur n’étant pas encore érigée. Dès l’année suivante, Joséphine lui ayant donné un nouveau fils, il le fit baptiser dans la chapelle de Saint-Sauveur, en présence des parrain et marraine : Antoine Labelle et Rose Choall. Dans la liste des habitants tirée du rôle d’évaluation d’octobre 1855, on le dit aussi propriétaire des lots # 34 et 35 représentant une superficie de 116 arpents de terre. On le désigne aussi comme marchand.
Note : Il nous est encore impossible d’identifier l’emplacement de son commerce. Nous le perdons de vue très tôt.
25- CLÉMENT, Joseph Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert
À son arrivée dans la concession, Joseph Clément était marié à Philomène Beauchamp. Ils firent baptiser un enfant à Saint-Jérôme en 1846. Son nom figure dans le premier rôle d’évaluation de la municipalité de la paroisse de Saint-Sauveur déposé en octobre 1855. Le cadastre abrégé de la Seigneurie des Mille-Isles de 1861 spécifie le nom de quatre autres censitaires qui se partagèrent les 52 autres arpents du lot # 18 : François Gauvreau (36 arp.), Joseph Labelle (16 arp.), Charles Maillé et Olivier Aubin, chacun un demi-arpent. Cultivateur comme la majorité des colons, Joseph fut de plus huissier. Lors du dépôt du Livre de Renvoi en 1884, il semblait avoir quitté Saint-Sauveur puisque son nom n’y figure pas.
Père de …
David baptisé à Saint-Jérôme. Marié ici, en premières noces, le 15 juillet 1884, à Malvina Mainville, fille de feu Joseph Mainville et de Vitaline Normand. En secondes noces, il épousa ici, le 5 octobre 1903, Exilda Filion, fille de Louis Filion et d’Adéline Gratton. Père (1er lit) de Cordélie Malvina (William Descoteaux), Georgiana (1886), Philibert (Luména Lamoureux), Vitaline (1891). Du 2e lit : père de Hormidas (Yvonne Lamoureux), Alexandrina (Obsalon Lajeunesse), Marie-Louise (Ovila Gagnon).
Alzire née ici le 22 août 1862 ; baptisée le lendemain dans la chapelle de Saint-Sauveur. Parrain et marraine : Joseph Beauchamp et Célina Maillé.
Délima née ici le 5 septembre 1865 ; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Joseph Viau et Catherine Forest.
Valentine née et baptisée ici, le 3 juillet 1867. Parrain et marraine : François Laurin et Philomène Beauchamp.
Ovide né ici le 15 novembre 1863 ; baptisé le lendemain en la chapelle de Saint-Sauveur. Parrain et marraine : Norbert Beauchamp et Célina Huotte.
26- CLOUTIER, Basile Concession de la Rivière du Nord

Basile est de la huitième génération des descendants de Zacharie Cloutier, marié à Xainte Dupont. Fils de Pascal Cloutier et d’Angélique Charrette de Sainte-Scholastique, Basile serait né vers 1831. Si nous ignorons l’année de son arrivée dans la vallée, nous savons qu’il y était établi en 1853, année où il dut se rendre à Saint-Jérôme, le 5 juillet, pour y faire bénir son mariage avec Julie Lavoie, veuve de François Forget.
Avant d’acquérir une partie du lot # 35 sur laquelle était érigée la maison de William- Henry Scott en 1858, il était déjà considéré comme l’un des plus importants propriétaires fonciers du hameau de Piedmont où il poss.dait les lots # 32, 33, 34, 37, 38 et 43.
Tenu au fait que le contribuable Xavier Bélanger était sur le point d’obtenir un premier permis d’auberge avec autorisation de vente d’alcool, il déposa au Conseil une pareille demande. Assuré d’une réponse favorable, il transforma le magasin général en auberge. L’année suivante, il ouvrait son commerce, à proximité de celui de Xavier Bélanger.
Intéressé à la politique municipale, il posa sa candidature au poste de maire, lors de l’élection de janvier 1870. Élu, il succéda à Élie Desjardins. En 1873, il posa à nouveau sa candidature pour la même fonction ; il fut battu par William Sloane, marchand général du Haut de la Côte. En secondes noces, le 31 octobre 1881, il épousa dame Élisabeth Globensky, fille du notaire Louis-Edouard Globensky. E, octobre 1885, il vendit à Adélard Forget, fils, les lots # 32, 34 et 35 à l’exception de l’emplacement de l’auberge. Basile s’éteignit le 21 janvier 1890 laissant Élisabeth et deux filles nées de son premier mariage.
Le 23 avril 1890, Ferrier Forget, marchand de Sainte-Agathe et exécuteur testamentaire de Basile Cloutier, vendit à Adélard Forget, père, la deuxième partie du lot # 35 comprenant l’auberge et ses dépendances. Adélard demeura propriétaire de cet emplacement jusqu’au 23 septembre 1918, jour où il le vendit à Félix Boisseau.
27- CONSTANTINEAU, Isaac Concession sud–est de la Côte Saint-Gabriel
Pionnier établi sur le lot # 15 du cadastre seigneurial. Fils de Louis et d’Adélaïde Leclair. A son arrivée à la rivière à Cimon, son épouse, Julie Joly, était enceinte. Isaac avait déjà défriché un lopin et même érigé une modeste maison. Le 23 mai 1854, l’abbé Gédéon Watier, premier curé de Saint-Sauveur, baptisait la première fille d’Isaac et de Julie qui reçut le nom de Mathilde, en présence de Raphaël Paquette et de Marguerite Villiot, agissant respectivement comme parrain et marraine. Plus tard, il acquit le lot # 533 situé sur le versant nord-ouest de la rivière à Cimon. Il défricha et exploita ses terres pendant une trentaine d’années, avant de les céder à son fils Évangéliste en 1885. De 1860 à 1862, il siégea au Conseil municipal alors présidé par le maire William-Henry Scott. Il perdit son épouse le 26 octobre 1867 alors qu’elle n’avait que quarante-six ans. En secondes noces, il épousa Adélaïde Lefebvre. Isaac exploita une carrière de chaux sur sa propriété du versant nord de la rivière. Il mourut à l’âge de 70 ans, le 8 décembre 1883 ; inhumé deux jours plus tard, dans le cimetière de Saint-Sauveur. Il laissa une famille nombreuse.
Note : Le lot # 15 du cadastre seigneurial correspond au lot # 417 mentionné dans le Livre de Renvoi de l’arpenteur H. Leclair.
Père de …
Régis né à la concession Saint-Gabriel, il fut baptisé à Saint-Jérôme. Décédé à Saint-Sauveur le 3 décembre 1864, à l’âge de 19 ans.
Mathilde née à la concession Saint-Gabriel, elle fut baptisée le 22 mai 1854 à Saint-Jérôme à défaut de chapelle ici. Parrain et marraine : Raphaël Paquette et Marguerite Villiot.
Catherine née le 26 novembre 1855 ; baptisée le lendemain à Saint-Sauveur. Parrain et marraine : François Constantineau et Delphine Drouin. Mariée dans sa paroisse natale, le 24 février 1873, à Pierre Imbault dit Mantha, fils de Jean-Baptiste Imbault et de Josephte Charron.
Amédée né et baptisé à Saint-Sauveur le 7 avril 1857. Parrain et marraine : Louis Constantineau et Rose de
Lima Prud’homme. Marié à Saint-Sauveur, le 17 septembre 1877, à Philomène Desjardins, fille de Jean- Baptiste Desjardins et de Cléophée Tougas.
Benjamin né et baptisé à Saint-Sauveur le 3 juin 1860. Parrain et marraine : Jean-Marie Campeau et Émélie Paradis. Décédé à 3 mois.
Antoine né et baptisé à Saint-Sauveur le 4 avril 1862. Parrain et marraine : Charles Dufour et Louise Lacroix.
Évangéliste né et baptisé à Saint-Sauveur, le 28 mars 1864. Parrain et marraine : Antoine Tougas et Cléophée Taillefer. Épousa Marie-Élodie Paquette, fille d’Alexandre Paquette et de Marcelline Provost, le 13 octobre 1884, à Saint-Sauveur. En 1887, il succéda à son père à titre de propriétaire des lots # 417 et 533 situés dans la Côte Saint-Gabriel. Il vendit ses deux propriétés en 1889 à Louis Maillé, grand-père de Mme Eloi Legault, née Orise Maillé, qui tint la Pension du Cap, à la rivière à Cimon, de 1931 à 1964. Puis il acquit de France Latour les lots # 413 et 414. Marie, devenue veuve, épousa, en secondes noces, Alexandre Constantineau, lui-même veuf de Malvina Latour. Décédé en 1907, à l’âge de 44 ans.
28- CONSTANTINEAU, Louis Concession sud-est de la Côte Saint-Gabriel
Alors qu’il était établi sur le lot # 16 avec son épouse, Marie Campeau, Louis Constantineau fit baptiser un enfant à Saint-Jérôme en 1847. Selon le recensement canadien de 1861, Louis, qui vivait toujours sur la même terre, avait 4 enfants qui fraternisaient avec ceux de Raphäel Paquette et d’Isaac Constantineau. Il mourut en septembre 1898 et fut inhumé dans le lot C1-246 du cimetière de Saint- Sauveur. Marie, son épouse, l’avait précédé au cimetière le 14 janvier 1870 à l’âge de 52 ans.
Note : Le lot # 16 de la seigneurie des Mille-Isles correspond au lot # 418 au cadastre de la municipalité utilisé en 1884..
Père de …
Louis marié ici le 26 mai 1856, à Rose de Lima Prud’homme, fille de Michel Prud’homme et d’Émélie Lemay.
Calixte né à Saint-Sauveur le 12 mars 1855; baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Augustin Campeau et Angélique Joly.
Gédéon né à Saint-Sauveur le 10 juin 1857 ; baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Charles Dufour et Louise Lacroix.
Léon décédé à 5 ans puis inhumé dans le cimetière de Saint-Sauveur le 7 mars 1862.
29- CORBEIL, Basile Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert.
Basile était déjà marié à Élisabeth Labelle quand il acquit 9 arpents du lot # 13 et 60 arpents du lot #14 dans la concession Saint-Lambert. Élisabeth s’éteignit ici le 4 août 1859 et fut inhumée le surlendemain dans le cimetière paroissial. Six mois plus tard, Basile épousa, en secondes noces, Vitaline Paiement, fille de Joseph Paiement et d’Angélique Lemaire-Rapieux, le 6 février 1860 à Saint- Sauveur. Le cadastre abrégé de la Seigneurie des Mille-Isles de 1861 établit que Joshua Brown possédait les 51 autres arpents du même numéro de lot # 13.
Père de …
1er lit
Elisabeth née ici le 1er novembre 1853; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Grégoire Beauchamp et Desanges Corbeil
Arméline née et baptisée ici le 29 septembre 1855. Parrain et marraine : Joseph Sigouin et Marguerite Pelletier.
Arthémise née et baptisée ici le 30 décembre 1857. Parrain et marraine Isidore Valiquette et Sophie Corbeil.
Vitaline baptisée ici le 28 octobre 1860. Parrain et marraine : Louis Valiquette et Zoé Corbeil.
Fabien né et baptisé ici le 2 mai 1862. Parrain et marraine : Henri Paiement et Angélique Labelle.
2e lit
Théophile né ici le 22 janvier 1864; baptisé le lendemain en la chapelle de Saint-Sauveur. Parrain et
marraine : Louis Beaulieu et Julie Rivard. Marié à Saint-Sauveur le 22 février 1897 à Cazildée Dufour, fille de Félix Dufour et d’Angélique Viau.
Louis-Joseph né à Saint-Sauveur, le 21 septembre 1865, et baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Louis Beaulieu et Malvina Corbeil. Il épousa Blanche Despocas le 19 avril 1920 en la paroisse Saint-Louis-de- France de Montréal.
Clodomire né et baptisé ici le 12 décembre 1871. Parrain et marraine : Pierrette Charrette et Angélique Paiement.
Mathildée née ici le 31 décembre 1874; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Damase Paiement et Zéphirine Paradis.
30- DARAGON, Jean-Baptiste Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert
Avec son épouse, Josephte Jamme-Carrière, Jean-Baptiste agit comme témoin au mariage de sa fille Sophie, puis de son fils Joseph, dans la chapelle de Saint-Sauveur, les 9 et 16 octobre 1854. Selon le rôle d’évaluation déposé en octobre 1855, Jean-Baptiste avait déjà commencé à défricher une partie des 60 arpents du lot # 11 dans la Côte Saint-Lambert où il avait comme voisins Joseph Sigouin et Charles Aubin.
Père de …
Sophie mariée à Saint-Sauveur le 9 octobre 1854, à Alexandre Brien-Desrochers, fils de François Brien- Desrochers et de Josephte Meilleur.
Joseph marié à Saint-Sauveur le 16 octobre 1854, à Angélique Richard, fille de Joseph Richard et de Reine Desjardins.
31- DAVID, François Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert
Marié à Théotiste Bruyère, François avait acheté 42 arpents de terre du lot # 21 et les 60 arpents du lot # 30 dans la concession Saint-Lambert, avant même l’érection de la municipalité de la paroisse de Saint-Sauveur, le 6 août 1855. Il dut faire baptiser un enfant à Saint-Jérôme en 1845, faute de service religieux dans la concession. La chapelle de Saint-Sauveur étant construite, le 3 avril 1854, le curé Watier y baptisa un autre de ses enfants. Le Conseil municipal, à sa réunion du mois d’août 1855, le nomma inspecteur de voirie dans le district # 4 incluant la Côte Saint-Lambert jusqu’à la terre de Philibert Tassé (lot # 38). Son nom apparaît au premier rôle d’évaluation déposé en octobre 1855. Par la suite, il acquit les lots # 326 et # 333 situés dans la même côte et les céda à son fils Joseph en 1887. En 1896, François se porta propriétaire du lot # 37 de dame veuve Élie Beaulieu . François mourut le 12 janvier 1901 à l’âge de 82 ans; son corps fut alors inhumé dans le cimetière paroissial trois jours plus tard.
Père de …
Aurélie mariée à Saint-Sauveur, le 22 juillet 1862, à Hilaire Forget, fils de feu François Forget et de Julie
Lavoie. Décédée à Saint-Sauveur, le 5 mai 1929, à l’âge de 83 ans; inhumée trois jours plus tard dans le cimetière paroissial, lot C1-272.
Calixte né et baptisé à Saint-Sauveur, le 3 avril 1854. Parrain et marraine : Narcisse Forget et Catherine
Rochon. Calixte seconda d’abord ses parents aux travaux de la terre (# 326) acquise par son père vers 1850. Alors que ses parents croyaient que Calixte n’allait jamais se marier, il épousa, le 18 février
1896, Julie Cloutier, veuve d’Élie Beaulieu. Avant son mariage, il acheta, de sa future épouse, le lot # 37 de la concession de la Rivière du Nord. Calixte mourut en la paroisse Saint-Édouard de Montréal, le 2 août 1923 et fut inhumé ici trois jours plus tard.
Joseph né le 26 mai 1856; baptisé le lendemain dans la chapelle de Saint-Sauveur. Parrain et marraine :
Joseph Forget et Zoé Nantel. Marié à Rose de Lima Huberdeau, fille de Félix et de Domithilde Saint-Aubin, le 13 octobre 1873. Joseph exploita les lots # 326 et 333 cédés par son père en 1887. En 1898, il se départit du premier lot en le vendant à Honorius Corbeil. Décédé à Montréal, le 21 avril 1928; inhumé trois jours plus tard, dans le cimetière paroissial.
Louise née le 23 avril 1858; baptisée le lendemain dans la chapelle de Saint-Sauveur. Parrain et marraine : Pierre Imbault et Angélique Nantel. Mariée à Saint-Sauveur, le 13 janvier 1873, à Edouard Paquette, fils de Raphaël et de Marguerite Villiot.
Philomène mariée à Eustache Proulx de Sainte-Adèle, fille de Basile et de Marguerite Joannette, le 22 octobre 1855 à Saint-Sauveur.
32- DEMERS, Orphir Concession sud-est de la Côte Saint-Godfroy
Marié à Théotiste Legault, Orphir s’établit sur la terre # 43, d’une superficie de 60 arpents, avant d’acquérir le lot voisin # 44. Son nom figure dans la liste des habitants tirée du premier rôle d’évaluation déposé en octobre 1855. Intéressé à la politique, il siégea au Conseil municipal durant deux termes : en 1860-1862 et 1873-1874. En 1861, il était encore cultivateur sur les mêmes terres. Au cadastre municipal de 1880, Orphir était désigné propriétaire des terres # 111 et 118. Il s’éteignit à l’âge de 76 ans, le 5 septembre 1903, et fut inhumé dans le cimetière de Saint-Sauveur le surlendemain. Cinq ans plus tard, Théotiste, son épouse, mourut le 7 avril 1908 et fut inhumée près de son mari le 9 du même mois.
Père de …
Philomène née et baptisée à Saint-Sauveur le 5 mai 1864. Parrain et marraine : Hilaire Plouffe et Philomène Rochon. Mariée à Saint-Sauveur le 15 octobre 1883, à Noé Cyr, fils de Pierre Cyr et d’Angèle Papineau.
Marcelline née et baptisée à Saint-Sauveur le 31 mai 1866. Parrain et marraine : Odilon Demers et Suzanne McLaughlin. Mariée à Saint-Sauveur le 6 octobre 1884, à Zéphirin Légaré, fils de Zéphirin Légaré et de Louise Labrosse.
Onésime mariée à Joseph Plouffe, fils de Joseph Plouffe et de Domithilde Nadon, le 9 février 1891, en la chapelle de Saint-Sauveur.
Flavie née à Saint-Sauveur le 3 août 1855; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Jean-Baptiste Paradis et Flavie Legault. Mariée en la chapelle de Saint-Sauveur le 1er février 1880, à Jules Labrosse, fils de Félix Labrosse et de Zéphirine Pilon.
Julie née et baptisée à Saint-Sauveur le 9 mai 1857. Parrain et marraine : Pierre Giroux et Julie Sarrazin.
Mariée à Alphonse Millaire, fils de David Millaire et de Julienne Dessureau, le 4 juillet 1881 à Saint- Sauveur.
Félix né à Saint-Sauveur le 24 avril 1859; baptisé le lendemain en présence de Félix Raymond et de Sophie Campeau, respectivement parrain et marraine.
Noël né à Saint-Sauveur le 7 décembre 1860; baptisé le lendemain. Parrain et marraine : Léon Labrosse et Olive Demers. Décédé le 9 juin 1861 et inhumé le 11 du même mois dans le cimetière de Saint-Sauveur.
Noël né et baptisé à Saint-Sauveur le 24 juillet 1862. Parrain et marraine : Odile Landry et Zéphirine Paradis.
Eloïse mariée à Saint-Sauveur le 8 avril 1872, à Alexandre Paquin, fils d’Antoine Paquin et de Marguerite Lafrance.
Orphir marié à Saint-Sauveur le 12 février 1872, à Julie Paquin, fille d’Antoine Paquin et de Marguerite Lafrance.
33- DEMERS, Godfroy Concession nord-ouest de la Côte Saint-Godfroy Saint-Benoît
Fils d’Antoine Demers et de M. Brayer, Godfroy, natif de Saint-Benoît, épousa Émélie Baulne, fille de Noël Beaulne et de Madeleine Schinder, puis vint, vers 1848, prendre possession des terres 25, 26, et 27 de la côte Saint-Godfroy. À l’époque, son voisin Jean-Baptiste Latour commençait à défricher la sienne (# 24). Il commença, semble-t-il, par défricher la terre # 25 qui avait 3 arp. X 12. En 1855, avec Pierre Forget et Louis Beaulieu, ils furent nommés évaluateurs et chargés de préparer le premier rôle de la municipalité de Saint-Sauveur, qu’ils déposèrent en octobre de la même année.
De 1858 à 1860 il fut conseiller municipal alors que William-Henry Scott présidait les assemblées. De 1860 à 1865, il succéda à Élie Desjardins à la fonction de secrétaire-trésorier de sa municipalité.
Au cadastre municipal de 1884, la désignation numérique de ses trois terres était changée pour les # 207, 208, 209. Il acquit aussi la terre 204 qu’il vendit à James Miller en 1891; à défaut de paiement, il la reprit l’année suivante pour la céder à Wilfrid Foisy en 1894. La terre 207, près du lac Ouimet, il la vendit à Léon Raymond en 1890 alors que les terres 208, 209, 210 et 213 firent l’objet d’un contrat de vente avec Wilfrid Demers en 1894.
En 1884, il acheta un lopin de 45 pieds de front x 210 de profondeur, situé à côté de l’école du village dans la montée du village (maintenant l’avenue de l’Église). Au Livre de Renvois, ce lopin porte le numéro 377. Ce même terrain fit l’objet de plusieurs contrats. J.-A Malo en 1894, Maximin Benoît en 1895, Ferdinand Paradis en 1897, François Allaire en 1901, veuve François Allaire en 1903, Elie Desjardins en 1911, Édouard Desjardins en 1912, Joseph Bouthillier en 1917 en devinrent successivement propriétaires.
Père de …
Elmire mariée ici le 26 juillet 1858 à Cyrille Matte, fils de Nicolas Matte et d’Angélique Beauchamp.
Olive mariée ici le 25 novembre 1862, à Antoine Dagenais, de Saint-Jérôme, fils de Joseph Dagenais et de Marie Bourgeois.
Léon marié en premières noces, à Saint-Sauveur, le 19 janvier 1864, à Denise Landry, fille de Jean-Baptiste Landry et de Célanire Martin. Marié, en secondes noces, le 6 août 1875, à Mélina Millette, fille de Joseph Millette et de Julie Godon.
Aurélie mariée ici le 21 septembre 1868 à Philibert Labelle, fils de François Labelle et de Christine Huotte.
Éléonore mariée ici le 9 novembre 1868 à Jean-Baptiste Bernard, fils de Jean-Baptiste Bernard et de Josephte Lafleur.
Antoine marié ici le 15 juin 1874 à Philomène Major, fille de Jean-Baptiste Major et de Marie-Louise Désautels.
34- DESJARDINS, Élie Concession nord-ouest de la Côte Saint-Lambert Sainte-Scholastique
Fils de Jean-Baptiste Desjardins et d’Angélique Henry, de Sainte-Scholastique. Élie épousa Hélène Desjardins, fille de Jean-Baptiste et de Thérèse Harri… le 20 avril 1847. Les Desjardins faisaient partie de la nouvelle Mission de la Circoncision. Le 3 septembre 1854, il acceptait, avec Antoine Fortier, la fonction de chantre aux offices religieux. C’est même dans sa maison, érigée sur le lot # 356 (cadastre municipal), que fut tenue la première réunion du Conseil municipal, le 6 août 1855. Membre du 6e bataillon de la Milice des Pays-d’en-Haut, il fut promu lieutenant le 14 mai 1857. Élie succéda au notaire Jean-Baptiste Villemure au poste de secrétaire de la municipalité. En 1868, il fut élu maire de la municipalité de paroisse Saint-Sauveur. À la fin de son terme à la mairie, il ne se porta pas candidat à l’élection. Il préféra le poste de contremaître et de secrétaire-trésorier à la commission scolaire de Saint- Sauveur. En 1884, il possédait les lots # 50 et 51 à la Rivière du Nord, les lots 372 et 389 dans le village de Saint-Sauveur. En 1887, il vendit le lot # 389 à Benjamin David, ainsi qu’une partie de son lot # 356 à son fils Adonias. Décédé le 28 mai 1892, à l’âge de 69 ans, il fut inhumé trois jours plus tard dans le cimetière de Saint-Sauveur.
Père de …
Adonias marié à Délima Allaire, fille de Paul et de Julienne Perrier, le 27 novembre 1877, dans la chapelle de Saint-Sauveur. Il exploita une partie du lot # 356 (cadastre municipal) acquise de son père. Il en vendit une partie à Edmond Brosseau pour y construire une beurrerie et sa résidence en 1890. En 1893, Adonias acheta de sa mère, héritière des propriétés de son mari, le lot # 50 de la Rivière du Nord. Inhumé dans le lot C1-019 du cimetière de Saint-Sauveur, le 19 novembre 1930.
Herménégilde né et baptisé à Saint-Sauveur, le 4 septembre 1870. Parrain et marraine : Ovide Desjardins et Mathilde Charbonneau. Marié à Saint-Sauveur, le 7 octobre 1892, avec Dorina Forget, fille de Joseph Forget et de Domithilde Godon.
Olivine née à Saint-Sauveur le 15 février 1855; baptisée trois jours plus tard. Parrain et marraine : Moïse
Desjardins et Domithilde Binet. Mariée à Saint-Sauveur, le 3 novembre 1875, avec Octave Marier, fils d’Octave Marier et de Justine Urbain. Décédée le 20 juin 1904; inhumée dans le cimetière de Saint- Sauveur, deux jours plus tard, dans le lot C1-115.
Valentine née le 17 mai 1860 à Saint-Sauveur; baptisée le lendemain. Parrain et marraine : Ovide Desjardins
et Éliza Globensky. Mariée à Saint-Sauveur, le 7 janvier 1893, avec Calixte Trudeau, fils de Louis et d’Anastasie Dussiau.



Commentaires