Saint-Sauveur en évolution
- Mélanie Tremblay
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Dernière mise à jour : il y a 1 jour
1909
Décès du curé Philbert Saint-Pierre, initiateur de la construction de l’église actuelle. Son corps est inhumé dans le lot C-259 du cimetière de Saint-Sauveur le 31 décembre.
1910
Le béton commence à remplacer le bois dans la construction des trottoirs laissés à l’initiative de chaque propriétaire.
1912
Le Conseil municipal se joint aux autres municipalités pour réclamer une route carrossable depuis Sainte-Thérèse jusqu’à Saint-Jovite.
M. Edouard Pagé achète le commerce de
M. Camille Gauvreau, lequel porte encore le nom de Boulangerie Pagé.
Une digue construite à la décharge du lac Millette est emportée par un fort coup d’eau qui détruit aussi le moulin et ses installations, propriété de Félix Boisseau.
Campagne de tempérance
Après trois années de cure, l’abbé Louis-Aldéric Desjardins déplore l’existence de trois hôtels dans sa paroisse. Il passe à l’attaque des détenteurs de permis de boisson et reproche aux autorités municipales leur trop grande tolérance. Il organise une grande retraite ayant pour thème la tempérance. A cet effet, il confie la prédication de celle-ci aux Pères Rédemptoristes lesquels font pression auprès des mères de famille afin que dans chaque foyer une croix noire, symbole du mouvement, soit en évidence et témoigne d’une démarche de sobriété de la part des résidants. Sa campagne pour la tempérance vise aussi certains conseillers qui se déclarent en faveur des permis de boissons. Pour avoir la paix et s’assurer la présence de son équipe de conseillers en cette année d’élection, le maire Clouthier s’engage à abolir les permis au moment de leur renouvellement annuel.
Une Caisse d’économie à Saint-Sauveur
Juin – Lecommandeur Alphonse Desjardins fondateur du mouvement économique qui porte son nom, préside la fondation de la Caisse d’économie de Saint- Sauveur. Furent élus au conseil d’administration: le curé Louis-Aldéric Desjardins, président-gérant, François- Xavier Clouthier, vice-président, Adonias Forget, secrétaire, Adélard Forget, père et Napoléon Allaire, directeurs.
1914
La Fabrique ajoute deux jubés latéraux dans le sanctuaire de l’église; ils seront utilisés par les écoliers.
La Commission scolaire met en vente la première école du village.
L’Hôtel Plouffe est transformé en école. À la rentrée de septembre, les élèves sont accueillis par la Communauté des Filles de la Sagesse dont : Sœur Aimée de Saint- Alexis, supérieure, Sœur Louise de la Purification et Sœur Saint-François de la Croix.
Le bulletin paroissial mensuel du curé Desjardins publie le nom des élèves qui, dans les différentes écoles de la paroisse, se distinguent par leurs succès, leur application et leur bonne conduite.
La déclaration de la guerre jette notre population dans la disette. La rareté fait monter les denrées alimentaires à des prix inaccessibles aux pauvres gens.
1915
Cent vingt enfants de Saint-Sauveur fréquentant l’école ont un compte d’épargne à la Caisse d’économie de Saint-Sauveur. Une autre initiative du curé Desjardins.
Après cinq années de service à Saint-Sauveur, le curé Desjardins quitte la paroisse; l’abbé Joseph Ubald Labelle lui succède.
1917
L’école élémentaire dirigée par les Filles de la Sagesse est déclarée École Modèle par le Conseil de l’Instruction publique. Dès lors, les finissantes de l’école peuvent se présenter aux examens du Bureau central des examinateurs pour obtenir leur diplôme qui les qualifie pour enseigner dans les écoles paroissiales.
1918
Le fléau de l’influenza atteint Saint-Sauveur. Le docteur Joseph-Octavien Lapointe, seul médecin de Saint-Sauveur, est en devoir vingt-quatre heures par jour. Épuisé par le manque de sommeil et la fatigue accumulée, le médecin doit prendre le lit à son tour.
1920
Les Filles de la Sagesse quittent Saint-Sauveur alléguant que la promesse d’une école neuve ne s’était pas réalisée. Les religieuses se plaignent du manque de confort dans leur logement. D’autre part, le comité de l’Instruction publique, dans une lettre adressée aux commissaires, déclare l’école inhabitable. Durant les sept années suivantes, l’enseignement sera à nouveau confié à des enseignantes laïques.
Ovila Pagé et Hormidas Filion transportent des vacanciers depuis la gare de Saint- Sauveur jusqu’au lac Kanawana.
Les excursions à bord des Trains de neige partaient de la gare Viger ou de la gare du Mile End; les skis devaient être consignés avec les bagages, car ils n’étaient pas tolérés dans les wagons de passagers.
François-Xavier Clouthier vend son magasin général à son gendre Télesphore Gauvreau.
François-Xavier quitte la politique municipale après avoir présidé les assemblées du conseil pendant trente-six ans. M. Charles Aubry lui succède.
Avril – Nouvelle propriétaire de la maison victorienne de M. Sloane, madame veuve Ovila David, née Eugénie Constantineau, la transforme en maison de pension. Ses filles, Léontine et Lucienne, y ouvrent un comptoir de la Banque Canadienne Nationale, première institution financière à s’installer à Saint-Sauveur.
Agrandissement du cimetière paroissial longeant l’église.
L’abbé Eugène Gohier quitte la cure de Saint-Amable pour venir prendre charge de celle de Saint-Sauveur, succédant ainsi au curé Joseph-Ubald Labelle. Dès son arrivée à l’automne, il entreprend sa première visite paroissiale. Cette première démarche lui fait comprendre les difficultés de certains de ses paroissiens à se rendre à l’église chaque dimanche.
Le recensement du Canada établit à 1331 habitants la population de la Municipalité de la Paroisse de Saint-Sauveur. Une augmentation de 48 personnes en comparant ce résultat à celui de 1911.
Alors que le médecin Joseph-Octavien Lapointe pratique sa profession ici depuis 1910, le docteur Avila Larose s’ajoute au premier pour soigner les Sauverois et Sauveroises. Il quitte la municipalité dès l’année suivante.
1922
Les contribuables approuvent la construction d’un aqueduc alimenté par les sources du lac Millette. On procède à l’installation des premiers poteaux d’incendie appelés à l’époque « borne-fontaines ».
La Fabrique obtient l’autorisation de construire une chapelle au lac Marois.
Ouverture d’une mission à Morin-Heights; en attendant la construction d’une chapelle, la messe est célébrée par le curé Gohier dans la demeure de M. J.A. Bouchard.
Les Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie inaugurent leur chalet au bord du lac Millette. Les touristes du lac se voient accorder le privilège d’assister à la messe dans la chapelle des Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie.
1923
La compagnie Hydro-Électrique Laurentienne de Sainte-Adèle fournit l’électricité aux deux municipalités de Saint-Sauveur et de Piedmont.
14 juin-Le Conseil municipal de la paroisse adopte le règlement numéro 31 à l’effet d’imposer une taxe sur les commerces.
13 août – Le maire Charles Aubry dépose une copie d’une requête adressée au lieutenant-gouverneur de la province par un groupe de contribuables de Saint-Sauveur-des-Montagnes demandant de s’ériger en municipalité.
23 septembre – Incorporation de la municipalité de Piedmont. Membres du premier conseil : Maire : Félix Boisseau; conseillers : MM Gustave Forget, Alphonse De Koninck, Daniel O’Shaughnessy, Odessa Lalande, Dumont Charbonneau et
Phydime Beauséjour. Secrétaire-trésorier : Mathias Brosseau.
À compter de cette date, dans le présent dossier, les décisions et les règlements ainsi que les événements particuliers au secteur de Piedmont ne seront plus mentionnés.
1923
8 octobre – Une résolution du Conseil de la Paroisse oblige tous les contribuables qui n’ont pas encore fait leurs trottoirs, à exécuter ces travaux dans les meilleurs délais.
9 novembre – M. Joseph Chevalier, notaire, est élu maire de la municipalité de la paroisse de Saint-Sauveur.
1924
Le Conseil de la Paroisse s’engage auprès d'Hydro-Électrique Laurentienne à faire installer et maintenir 11 lumières dans les rues de Saint-Sauveur à raison de 1,50 $ par mois pour chacune. De plus, le conseil charge la même firme de fournir l’électricité pour l’éclairage de la salle municipale.
M. Félix Boisseau, maire de Piedmont et nouveau propriétaire de l’immeuble qui servit d’école pendant les dix dernières années, commence des rénovations à sa propriété afin de la transformer en maison de pension. Le marquis Nicolas nouvellement arrivé à Saint-Sauveur s’intéresse à cette bâtisse et l’achète. Il complète les transformations entreprises par M. Boisseau et ouvre une auberge qui deviendra le lieu de prédilection d’une clientèle américaine et européenne.
7 juillet – Le Conseil municipal de Saint-Sauveur adopte une résolution interdisant le travail manuel le dimanche.
La paroisse religieuse de Saint-Sauveur se voit amputée d’une partie de son territoire en faveur de la paroisse Saint-François- Xavier de Lesage.
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Le Conseil municipal de Saint-Sauveur adopte le règlement # 39 qui stipule que dorénavant l’entretien de toutes les montées de la municipalité relèvera de celle-ci, sans limite de saison.
1926
21 janvier – Une demande d’incorporation du territoire du village est adressée au lieutenant-gouverneur de la province de Québec.
12 mars – La Fabrique loue, sous bail emphytéotique à la Commission scolaire, une bande de terrain de 75 pieds par 200 en vue de la construction d’une école laquelle sera érigée sous la surveillance d’Edouard Desjardins d’après un plan du comité de l’Instruction publique.
22 septembre – Incorporation du village de Saint-Sauveur-des-Monts. M. Joseph Chevalier, notaire, devient le premier maire.
25 septembre – Première séance du Conseil du Village où siègent MM. Clovis Desjardins, Télesphore Gauvreau, Joseph- Edouard Foisy et Anthime Filion.
Conséquence du nouveau démembrement, la municipalité de la Paroisse de Saint- Sauveur n’a plus de maire. Joseph Trottier assume temporairement cette fonction.
Pour la première fois, à cause du mauvais état des chemins, les élections ne seront plus tenues en janvier mais bien le deuxième mercredi du mois de mai; de plus les sièges des conseillers seront numérotés de 1 à 6.
1927
À cause de la maladie de la rage chez certains chiens, les conseillers sanctionnent le règlement No 43 qw stipule que tout chien errant dans les limites de la municipalité devra être muselé. Le même règlement oblige les propriétaires de chiens à les tenir en laisse sur les places publiques.
1931
Depws le 4 janvier, le salaire horaire des journaliers employés par la municipalité est établi comme swt :
un journalier 30 cents
un homme avec un cheval 40 cents
un homme avec 2 chevaux 50 cents
un conducteur 42,5 cents
1933
Le 5 juin, il est statué que les salles de danse et autres amusements bruyants devront fermer à minwt.
Il est de plus statué que les personnes des deux sexes ne pourront se promener dans la municipalité en costume de bain ou autres costumes indécents. Une amende de 10$ pour la première offense et le double pour la deuxième sera imposée à toute personne qui enfreindra ce règlement. (En 1933, 10$ représentait une part importante dans le budget hebdomadaire d'une famille).
En 1933, le Conseil a statué que les personnes des deux sexes ne pourront se promener dans la municipalité en costume de bain ou
1942
La pyrale du maïs menace de devenir un fléau incontrôlable. Le Conseil adopte un règlement qw oblige les habitants ayant cultivé du blé d'Inde l'année précédente à faire disparaitre toutes traces de plants de maïs dans les champs, autour des bâtiments et ailleurs afin d'exterminer la Pyrale.
À la séance du premier juin, le Conseil vote une résolution s'opposant à la conscription pour service outre-mer. Une copie de la résolution est adressée au premier ministre du Canada, au premier ministre de la province de Québec, aux députés fédéral et provincial du comté ainsi qu'à la Ligue pour la défense du Canada.
Le premier mai, le Conseil révise la politique salariale touchant ses employés. Les salaires horaires sont désormais comme swt : autres costumes indécents.
journalier 50 cents
journalier avec 1 cheval 65 cents
journalier avec 2 chevaux 80 cents
1955
Le conseiller Jean Léonard propose que la Municipalité fasse assermenter deux constables pour le maintien de l'ordre et de la paix. Ceux-ci seront payés par les contribuables qui s'en serviront et qui en profiteront.
1958
Le 2 juin, le Conseil est saisi du rapport de vérification pour l'année 1957.
Recettes totales 29 145,13 $
Déboursés 24 371,83 $
Surplus de revenus 4 773,30 $
1959
Le Conseil adopte une résolution exemptant le secrétaire de lire à haute et intelligible voix les avis publics à la porte de l'église. L'affichage remplacera cette vieille coutume.
1964
Le règlement 132 concernant l'enlèvement des vidanges établit une taxe annuelle spéciale :
propriété résidentielle(logement ou appartement) : 9$
maison de pension : 15$
restaurant ou club de nuit : 75$
hôtel, motel, maison de repos : 300$
épicerie : 25$
garage : 15$
école : 25$
camp d'été pour jeunes (chaque bâtiment) : 9$
1966
M. Georges Filion, représentant du Village de Saint-Sauveur, explique aux membres du Conseil la possibilité d'établir un service de police commun aux municipali tés de Saint-Sauveur, Saint-Sauveur-des-Monts et de Piedmont.
À la réunion du 18 mars, le conseiller Joseph Bastien formule une proposition qui fut votée à l'unanimité. Nous la rapportons textuellement ci-dessous : « Que le Conseil recommande au premier ministre du Canada et à son gouvernement et à l'opposition de cesser les discussions infantiles et de travailler aux affaires urgentes du pays, ce pourquoi le peuple vous paie. »
En octobre, le Conseil adopte une résolution permettant aux détenteurs de permis de bière, vin et spiritueux de servir leurs clients, les dimanches et jours fériés, de midi à minuit, et cela avec ou sans repas.
1966
Afin de mieux desservir les clients de la région, le Conseil demande à la Régie des Alcools d'ouvrir un magasin de boisson sur son territoire.
1972
Le Conseil de la Paroisse accepte de collaborer avec celui du Village pour l'entretien de la bibliothèque municipale alors établie au 10 de la rue de la Gare.
1976
Les noms de 1 106 personnes figurent au recensement déposé le 17 juin.
1978
Le 11 août, le Conseil accorde le contrat de construction de l'actuel hôtel de ville
à Pierre Travaillaut. La cérémonie de la première pelletée de terre est fixée au 26 août.
1980
Le 9 mai, le Conseil ratifie une entente prévoyant la formation d'un comité intermunicipal des loisirs de Saint-Sauveur et de Saint-Sauveur-des-Monts.
Par son règlement No 189, la Municipalité se dote d'un comité consultatif d'urbanisme composé de sept résidants, dont un membre du Conseil.
1984
Au procès-verbal de la réunion du 8 août, pour la première fois, on ne mentionne pas qu'il y ait eu une prière à l'ouverture de l'assemblée. Par la suite, il n'en est plus fait mention.
1985
Le taux de la taxe foncière pour 1985 est fixé à 0, 77$ par 100 dollars d'évaluation, qui atteint 640,000 $.
1986
Le Conseil adopte le gentilé officiel pour désigner les habitants de Saint-Sauveur : Sauverois et Sauveroises.
1993
Le conseiller Normand Leroux propose que la route 364, entre l'autoroute et les limites nord de la municipalité de Saint-Sauveur, soit rebaptisée au nom de Chemin Curé Adam.
Et le rédacteur anonyme de l'album souvenir de 1953 ajoute:
« Voilà quelques jalons qui permettent de suivre l'activité continuelle d'un conseil munici pal. En somme, dans la mesure de ses moyens et de ses ressources, le Conseil s'est efforcé, sans toujours y réussir, de protéger les droits et les intérêts des citoyens, de promouvoir le progrès local, en développant les routes, les services publics, en faisant observer la morale publique, en un mot, en agissant dans le sens du bien commun. »
LM-093-17 et LM-095-14


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