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Mes Lecault à Sainte-Marguerite

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  • 13 août
  • 4 min de lecture

Par Pierre-Paul Lecault


Note de la rédaction :           


M. Pierre-Paul Lecault, directeur de la Société d'Histoire de Sainte-Marguerite

s'intéresse, comme plusieurs de nos lecteurs, à la vie de ses aïeux qui l'ont précédé dans son village. Son histoire nous semble exemplaire du travail que chacun de nous devrait faire pour savoir d'où il vient... Il s'agit seulement de chercher les divers documents qui attestent des grands faits de leur vie, de les situer et de les commenter… C'est pour cela que nous présentons son texte, il nous a intéressés.


Originaire de Saint-Roch de l'Achigan, Georges Lecault vient s'établir au lac Charlebois en 1865, sur le lot 36 du 9e rang, pour y cultiver la terre. En 1864, il épouse Exilda Poulin de Saint-Hyacinthe. Elle devait mourir très jeune. Selon les dires, un fils serait né de cette union et, adolescent, s'est exilé aux États-Unis.


La maison de Georges Lecault vendue en 1928.
La maison de Georges Lecault vendue en 1928.

Il se remarie le 26 novembre 1867 à Sainte-Marguerite-du­ Lac-Masson et les nouveaux époux auront huit enfants, dont mon père Camille, né le 21 février 1879. Celui-ci avait huit ans quand sa mère est décédée le 30 juillet 1887.


Georges se remaria une troisième fois le 14 février 1893 à Éléonore Therrien. Ils eurent deux enfants, un fils, Georges, et une fille, Éméla (1). Sa troisième épouse est décédée le  20  juin 1938, à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson.


En 1902, Camille Lecault acheta le lot # 19 du 7e rang canton Wexford de Dame Élise Nadon et Noé Legault, l'acte est passé devant Me F.-X. Denis de Sainte-Adèle. Puis, le 20 juin 1904, il épouse Marie-Ange Dorian, fille mineure de Eusèbe Dorion et de Joséphine Dupuis de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. Ils ont vite bâti leur maison pour élever leur famille. Comme plusieurs, Les Lecault convertirent leur résidence en maison de pension pour profiter de la vague touristique du début du siècle et répondre aux besoins de cette clientèle. C'était la Villa des Pins. Malheureusement, cette Villa   des Pins passa au feu en 1922.


La Villa des Pins en 1910, sur la gallerie: Marie-Ange Dorion-Lecault.
La Villa des Pins en 1910, sur la gallerie: Marie-Ange Dorion-Lecault.

La maison qu'avec l'aide de bons voisins, ils ont bâti sur le même emplacement existe toujours et porte le numéro civique 328, chemin de Sainte-Marguerite.

 

Camille Lecault a été conseiller municipal à partir de 1927 pendant trois termes et fut élu en 1931 comme commissaire d'écoles La crise de 1929 et 1930 s'est fait sentir fortement dans notre village, pour joindre les deux bouts payer les taxes, nourrir les enfants, chauffer la maison, il fallut vendre la moitié de la terre, celle qui touchait au lac La Roche où leur fils Gilbert s'était noyé, par un malheureux accident, en 1921. C'est la famille Brenner qui en fit l'acquisition.

 

Cette même crise a obligé pas mal de gens à laisser leur propriété pour taxes impayées : ainsi M. William Kurle pour le lot 21 du 8e rang. La procédure était à peu près celle qui a cours aujourd'hui, on peut racheter sa propriété mise en vente pour taxes au cours des deux années qui suivent son adjudication temporaire. Aussi, après avis donné au «régis-trateur» du Comté de Terrebonne que l'immeuble n'a pas fait l'objet d'un rachat par M. Kurle dans les deux années qui ont suivi le jour de l'adjudication, Camille Lecault, son acquéreur, ayant payé les taxes municipales, scolaires et la dîme, en fut déclaré propriétaire le 7 mars 1935. Le montant en cause était de cent cinquante-quatre dollars et cinquante-six sous. (2)


Pendant la même période, Camille Lecault décida d'acheter deux lots dans le rang 10. Une correspondance a été échangée avec l'inspecteur, M. J.-Anthony Lessard. Cette démarche ayant été facilitée par le fait que la famille Lecault avait eu 15 enfants3 dont 11 étaient vivants, le 26 septembre 1935, avec un billet de location, il acquit le lot 31 et la moitié du lot 32 sud-est.


Le Domaine du lac Marier, anciennement le lac Moreau, plus de 50 maisons bâties.
Le Domaine du lac Marier, anciennement le lac Moreau, plus de 50 maisons bâties.

 

2  J'ai acheté cette propriété de mon père le 28 mars 1946. Il y avait beaucoup de bois sur ce terrrain dont d'immenses pins dont j'ai pu disposer. Il y avait aussi une carrière de grawier que j'ai revendue, le 14 janvier 1963 à André Richer de Mont-Rolland.

 

3  Voici les noms des enfants et leur année de naissance: Placide-Armand, né en 1905, il a vécu deux mois; Élizabeth, née en 1906 a vécu 3 mois; Lucien, né en 1907; Gilberte, née en 1908 et décédée en 1984; Gilbert né en 1911 décédé par noyade en 1911 au lac La Roche; Lucienne née en 1912; Georgine, née en 1914; Marcel, né en 1917; Roger, né en 1921; Jeanne, née en 1922, Marie-Gilberte, née en 1923 et décédée à peine baptisée, Pierre-Paul, je suis né en 1924; Thérèse, née en 1926; Madeleine, née en 1928 et Rolland, né en 1929.


Moyennant certaines conditions, il devait acquérir le reste de ce lot en avril 1940. Les conditions étaient celles habituellement prescrites : faire de la terre neuve, cultiver, bâtir maison et bâtiments4 Ces deux lots avec le 30 englobent le lac Marier autrefois appelé lac Moreau, Tout près se trouvait le bras est de la rivière. C'est sur ce bras de la rivière que la compagnie d'électricité Gatineau avait construit un barrage. En formant son grand bassin d'alimentation inondait ainsi une bonne partie de ces lots. Je me rappelle que nettoyer tout ça, faire brûler le bois mort et enlever les souches avait été une grosse besogne avant de pouvoir labourer les lots. (5)


Maison des vieux jours de mon père
Maison des vieux jours de mon père

En 1945, mon père acheta un grand terrain faisant partie du lot# 25 du 7e rang, Canton Wexford, dans la paroisse Sainte-Marguerite. Il voulait y construire la maison de ses vieux jours. Au début de 1946, il conclut une entente avec son fils Lucien par laquelle il lui vendait sa propriété du 328 Chemin Sainte­ Marguerite dès que sa nouvelle maison du 208 boulevard Masson serait prête. Lucien conservera cette maison jusqu'en 1956 où il la vendit à son petit-fils Serge Campeau. Mon père, quant à lui, aménagea en mai dans sa nouvelle résidence.


Le 30 mai 1949, un nouvel acte apparaît au registre officiel donation est faite par Camille Lecault de la maison du 208 boulevard Masson à sa fille Georgiana et à son gendre Johan Iversen à charge à ceux-ci de prendre soint du donateur jusqu'à sa mort…


4        Il ne devait recevoir les lettres patentes officielles attestant son titre de propriétaire que le 19 mai 1950. Ces retards énormes étaient très fréquents.

 

5    Il vendit ces lots à ses fils Lucien et Marcel qui en ont fait un développement bien réussi comptant plus d'une cinquantaine de chalets et de maisons habitées à l'année.


LM-065-29

 
 
 

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