Maisons d'hier et d'aujourd'hui
- Mélanie Tremblay
- 15 août
- 2 min de lecture
La maison Thibaudeau
Cette grande maison au toit percé de quatre lucarnes à pignon en saillie est située sur la rue Principale, tout à côté de l'ancien bureau de poste de Piedmont; elle fait partie du patrimoine de la Vallée de Saint-Sauveur. Durant près de cent cinquante ans, cette maison connut diverses affectations. Entre autres, elle fut un magasin général et une résidence sous William-Henry Scott, un hôtel sous Basile Cloutier, une maison de pension avec Félix Boisseau, à nouveau un hôtel avec messieurs Kempfler et Thibaudeau avant de redevenir une résidence vers 1940.

Selon M. Joseph Thibaudeau, qui en fut propriétaire. William Henry Scott aurait d'abord acquis le lot pour y faire construire la présente maison à double fonctions: habitation et magasin général. Ses imposantes dimensions et sa double entrée sur la façade trouvent ici son explication.
En 1859, la propriété est cédée à M. Basile Cloutier. Un procès-verbal du Conseil municipal relate que, cette année-là, M. Cloutier obtient la première licence de boissons fortes dans le hameau de Piedmont.
De 1888 à 1918, selon les registres de perception des taxes foncières de Saint Sauveur, la propriété appartient aux familles Forget: Adélard, père et fils et Rodolphe.
En novembre 1918, M. Félix Boisseau l'acquiert d'Adélard Forget et la transforme en maison de pension. Sept ans plus tard, il la vend à Alvin Kempfler, agent de gare de Piedmont qui obtient un permis de vente de boissons. À cause de sa fonction d'agent de gare, il embauche M. et Mme Arthur Thibaudeau pour gérer son commerce. En 1927, les Thibaudeau achètent la propriété et le commerce. Suivant les us et coutumes de l'époque dans le domaine de l'hôtellerie, ils donnent une appellation anglophone au commerce LE HILL CREST INN
En 1930, M. Thibaudeau perd son permis qui va à un autre citoyen de la municipalité bénéficiant d'appuis politiques, M. Félix Boisseau devenu propriétaire de l'établissement
voisin l'hôtel de Piedmont. Malgré des démarches répétées, Arthur Thibaudeau n'obtint
jamais plus de permis d'alcool. Jusqu'à 1940, il continue d'exploiter son commerce redevenu maison de pension. Une clientèle majoritairement anglophone, voyageant en
train depuis Montréal, lui reste fidèle.
En 1940, suite au décès d'Arthur, le Hill Crest Inn ferme ses portes. Dorénavant, l'immeuble servira de résidence d'été à Mme Thibaudeau et à ses enfants. Depuis, la
bâtisse est inoccupée, voir même abandonnée.
LM-080-04




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