top of page

LES RELIGIEUSES DES SAINTS NOMS DE JÉSUS ET DE MARIE AU LAC MILLETTE À SAINT-SAUVEUR-DES-MONTS

(chronique 1922)


L'existence de notre maison de repos, le chalet Jésus-Marie, à Saint­-Sauveur, remonte au printemps de 1922. Depuis longtemps, Sœur Marie­ Eustelle, première infirmière à la maison-mère d'Hochelaga (Montréal), désirait une maison de repos, quelque part au nord de Montréal.


"Échelonnées dans les Laurentides à de grandes hauteurs, et parsemées de petits lacs, se trouvent, à quelques heures de Montréal, un grand nombre de paroisses peu populeuses qui offrent des endroits favorables au repos, à la détente, loin du bruit et de l'encombrement des vi11es."


Sœur Marie-Eustelle demande alors à nos Sœurs malades de commencer une neuvaine de prières au Sacré-Cœur à cette intention. Le neu­vième jour, arrive la réponse du ciel.


"Monsieur François Gobeil, père de Sœur François-d'Alcala, possède à Saint-Sauveur, une propriété sise sur les bords du Lac Millette, avec deux maisons qu'il a occupées jusqu'ici, durant la belle saison, avec ses enfants et petits-enfants.


Lors d'une visite de sa fille Religieuse, il forma le projet, avec Mme Gobeil, d'offrir une de ses maisons, la plus spacieuse, à la Communauté. Comme l'offre, tout en nous surprenant, paraissait sérieuse, Mère Marie-de-Bon-Secours, supérieure générale, accompagnée de ses con­seillères, voulut se rendre compte de la longueur du trajet, puis de la situation qui nous serait faite et des avantages pour nos Soeurs fatiguées. C'était vers la fin de mai. Tout fut trouvé, non seulement acceptable

mais appréciable comme un grand bienfait.1


Les conditions posées et acceptées, on prit possession de la maison dès la fin de juin. Saint-Sauveur fournit tous les avantages désirés et répond parfaitement à son beau nom. C'est ce qu'ont expérimen­té plus d'une centaine de Religieuses qui s'y sont rendues, en groupes de quinze à vingt-cinq jusqu'en octobre 1922.


Les Soeurs ont profité de tout: douce liberté, air vivifiant, courses dans les montagnes boisées, abondance de petits fruits: fraises, bleuets, framboises, etc., découvertes de lacs, promenades sur l’ eau, paysages enchanteurs, et, suprême gâterie, secours religieux pour donner à tout cela le cachet d'une oeuvre bénie de Dieu. Nos Soeurs rapportaient, sinon la guérison, du moins un regain de vie. Le bon monsieur Gobeil ré­pétait: Ma plus belle récompense, c'est de voir les Soeurs se promener sur le terrain avec le chapelet à la main 2. Nul doute que plusieurs AVE ont été récités à ses intentions et à celles de sa famille.


Au commencement d'octobre, la supérieure de la maison-mère, qui allait fermer le chalet pour l’hiver, nous racontait à son retour, de quelle manière, Mère Marie-Rose, notre fondatrice, avait voulu, elle aussi, témoigner de sa bienveillance pour Saint-Sauveur. Comme on le sait, les feux de forêts ragent partout et causent des désastres irréparables en maints endroits. Soeur supérieure allait avec d'autres Soeurs faire une petite excursion près des lacs, quand elle vit Monsieur Léonard, un fermier qui nous a souvent rendu service durant l'été,empressé de charroyer de l'eau, à la tonne, d'un lac jusque dans son bois. " De quoi s'agit-il donc, monsieur, vous paraissez inquiet?" dit la supérieure.--J'ai mis le feu dans les broussailles, et je crains un embrasement général de la forêt.--- "Envoyez votre petit garçon au couvent demander une image de mère Marie-Rose", reprit la supérieure, les soeurs comprendront; vous la fixerez sur un des arbres où le feu est rendu, il n' ira pas plus.


1.Petite chronique de la Communauté, vol. VII, 1921-1928, page 188.

2.Petite chronique de la Communauté, Vol. VIl, 1921-1928, page 188.

loin ". Tout fut accompli comme prescrit et l'incendie ne dépassa pas la limite de la pauvre image. 3


Le surlendemain, un autre garçonnet, du nom de Boisclair, arrive à notre chalet et dit: «Ma Sœur, le petit Léonard a rapporté à l'école que vous aviez quelque chose qui arrête les flammes; papa demande si vous voulez m’en donner parce que tout va brûler chez nous, le feu est dans le fond de la terre. Cette fois-ci, ce sont deux médaillons que porte chacune des Sœurs qui furent remis au petit garçon. L'un fut jeté au milieu du brasier déjà profond de deux à trois pieds dans le sol. Même résultat que l'avant-veille; le progrès du feu avait cessé immédiatement. 4


Avant de revenir à Montréal, la supérieure voulut voir par elle-même le théâtre et les témoins de ces faits merveilleux. Elle constata qu'il n'y avait pas eu d'exagération: Mère Marie-Rose s'était faite la protectrice de gens de foi.


En 1926, la Communauté fait bâtir une aile d'une vingtaine de chambres et une grande chapelle, afin de favoriser le plus grand nombre possible de Sœurs qui pourront bénéficier d'un séjour dans les Laurentides.


En 1964, Mère Marie-du-St-Sacrement, supérieure générale, décide de rendre le chalet habitable en toutes saisons. Pour cela, elle confie à un entrepreneur une construction de 28 pieds sur 120, et la rénovation des deux bâtisses existantes. Commencés à l'automne, les travaux seront terminés au printemps suivant.


Soeur Élisabeth-Gravel

25 novembre 1983.


LM-021-61

 
 
 

Posts récents

Voir tout
EN MONTANT LA RIVIÈRE…

Un article publié le 5 novembre 1909 dans le journal L'AVENIR DU NORD raconte l'histoire du chemin de fer dans les Laurentides. "LA LIGNE DU NORD". Le chemin de fer de Colonisation du Nord dont l'Hono

 
 
 
HABITAT SAINT-SAUVEUR-DES-MONTS, INC.

AVANT-DIRE Souvent, de nos jours, des chercheurs nous expliquent l'origine de structures anciennes que nous ne connaîtrions pas autrement. Il n'y a là ni magie ni miracle, mais œuvre humaine et celle

 
 
 

Commentaires


À PROPOS

La Société d'histoire et de généalogie des Pays-d'en-Haut est une corporation sans but lucratif

ADRESSE

Tél. : (450) 744-0182

 

Chalet Pauline-Vanier 

33, avenue de l'Église
Saint-Sauveur, Québec, Canada
J0R 1R0

 

info@shgph.org

Voir les heures d'ouverture

POUR NE MANQUER AUCUNE NOUVELLE. 
ABONNEZ-VOUS MAINTENANT!
  • Grey Facebook Icon
  • Grey Google+ Icon
  • Grey Instagram Icon

© 2017-2024 Mélanie Tremblay / Votre boutique en ligne : faites le premier pas

bottom of page