LE VIEUX CIMETIÈRE... ET LES FILLES-DE-LA-SAGESSE QUEL RAPPORT ?

La commission scolaire de Saint-Sauveur avait acheté une bâtisse, rue Principale, pour la convertir en école élémentaire pour filles et garçons.

Ce bâtiment qui avait été une pension, un hôtel... était situé sur le terrain aujourd'hui occupé par les Promenades-Saint-Sauveur, 200 rue Principale.

En 1914, les Religieuses, Filles-de-la-Sagesse, furent engagées pour dispenser l'enseignement aux enfants de la paroisse. Les Religieuses, agissant avec sagesse, avaient posé une condition avant d'acquiescer à la demande de la commission scolaire: celle-ci s'engageait à construire un couvent dans un délai raisonnable. On ouvrit des classes au rez-de-chaussée et les Religieuses s'installèrent à l'étage, tant bien que mal.

En 1920, il s'était écoulé six ans depuis l'arrivée des Sœurs et rien ne bougeait, rien ne laissait prévoir la construction d'un couvent. Les Religieuses levèrent… les voiles !

OFFICIEUSEMENT…

Outre la raison officielle (couvent) qui motiva le départ des Filles-de-la-Sagesse, il y en eut une autre qui certainement «aida» les Sœurs à prendre leur décision.

Le sol perméable de l'ancien cimetière était devenu... très poreux... On devine pourquoi. En outre, le terrain accusait une pente très accentuée vers la rue Principale, alors chemin de gravier «pour traction hippomobile» comme toutes les rues du village à cette époque.

CE QUI SUIT M'A ÉTÉ CONFIÉ PAR MGR LOUIS FORGET, NATIF DE SAINT-SAUVEUR, AUJOURD'HUI RETIRÉ À SAINTE-AGATHE-DES-MONTS DONT IL FUT CURÉ PENDANT PLUSIEURS ANNÉES.

Mgr L. Forget: «Quand il pleuvait abondamment et surtout chaque printemps, à la fonte des neiges, un certain liquide… s'infiltrait jusqu'au sous-sol de l'école-couvent ...»

On devine le reste. Le sol du vieux cimetière laissait transsuder une «humeur» qui n'avait rien de commun avec l'eau-de-rose ou le muguet.

COLIABORATION: Mme Marielle Chartier et M. Bernard Pagé.

LM-051-16