LE "COUVENT" MARIE-ROSE À SAINT-SAUVEUR
- Mélanie Tremblay
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À la demande de M. le curé Goyer et de la Commission scolaire de Saint-Sauveur, ayant M. Chevalier comme président, les Religieuses vinrent s'établir au village, situé à deux milles et demi du Lac Millette.
Le 5 septembre 1927, l'école située juste à côté du presbytère ouvre ses portes à 108 élèves du cours préparatoire à la 5ᵉ année inclusivement. Les élèves sont répartis en trois classes: cours préparatoire et lère année; 2e et 3e années; 4e et 5e années. En plus de l’enseignement traditionnel on voyait aussi à la formation de la tenue de maison, à la couture, au tricot et aux arts domestiques.
Une Religieuse est chargée de l'enseignement de la musique et du chant, surtout du chant sacré, pour les offices religieux de l'église. En 1929, S. Marie-Stéphane, directrice des études musicales à Vincent d'Indy, vient faire passer aux élèves leur premier examen. On souligne le succès extraordinaire de Bernard Pagé, en solfège.
En 1935, fondation du Cercle des Jeunes Naturalistes sous le nom de IRIS LAURENTIEN, dirigé par S. Marie-Georgine.
En 1949, sous la présidence d'honneur et sous la direction de S. Alphonse-d'Avila, on fonda le Cercle des Fermières.
En 1959, on dit adieu à la vieille école et l'on fit l'inauguration de l'école Marie-Rose située au 35 de la rue Filion. Le 19 juin, Mgr Frenette préside à la bénédiction de cette école, accompagné de S. Marie-Basile, provinciale; M. Rosario Laurin, curé; M. Cyprien Lacasse, inspecteur d'écoles; de M. Lavigueur, président de la Commission scolaire; MM. Lupien, Boisclair, B. Lafantaisie, Roger Trottier, commissaires, et de M. Adolphe Bélanger, secrétaire-trésorier.
L'école dispensait ses cours de la 1ʳᵉ à la 11ᵉ année inclusivement. Le "Couvent" comme on se plaisait à l'appeler, fut pendant quelques années réservé uniquement aux filles. C'était le même professeur qui enseignait tout le programme, sans avoir recours à des spécialistes.
Par la suite, avec l'ouverture de la Polyvalente de Mont-Rolland, nos filles de l0e et lle années émigrèrent dans cette école, qui répondait, disait-on, à leurs aspirations. Ce fut ensuite le départ des 8es et 9es années. Désormais, on ne dispensera l'enseignement que de la 1ère à la 7e année.
M. Cyprien Lacasse, inspecteur d'écoles, venait visiter les classes deux fois par année. Il apportait toujours tout son encouragement autant aux élèves qu'aux professeurs, et accordait une prime d'excellence au professeur qu'il jugeait le plus méritant. Soeur Alphonse-Joseph, connue par plusieurs dans Saint-Sauveur, obtint plusieurs fois cette prime et fut décorée de la médaille d'argent du mérite scolaire, par la Province.
En 1972, les deux cycles furent séparés: 1ère à 3e année, garçons et filles, fréquentaient l'école Marie-Rose, et les élèves de 4e à 6e année, garçons et filles, furent installés à l'école Saint-Édouard.
En 1977, la direction religieuse de l'école Marie-Rose fut remplacée par une direction laïque. S. Jeanne Côté céda sa place à M. Bernard Lamarche.
Actuellement, il ne reste que deux Religieuses enseignantes à
Saint-Sauveur: S. Jacqueline Longtin et moi-même.
Je ne saurai jamais vous dire jusqu'à quel point je suis heureuse de vivre à Saint-Sauveur-des-Monts, d'y donner le meilleur de moi-même dans l'enseignement, du programme scolaire et du piano, de m'occuper de la chorale des jeunes et de collaborer à la liturgie dominicale.
Sœur Élisabeth-Gravel
25 novembre 1983.
LM-021-64


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