Carte du village de Saint-Sauveur en 1942
- Admin
- 6 juin
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En 1942, Saint Sauveur n’était que le petit village de montagnes dont se rappellent ces jeunes Anglais, hébergés ici pendant la guerre. L’emplacement des différents lieux s’est avéré exact. Le cœur du village, facile à identifier, laisse pourtant quelques interrogations. La maison des Reed sur le chemin vers Morin-Heights est encore là aujourd’hui. Il s’agit de la maison de pièces que l’architecte bien connu Gordon Reed de Montréal avait fait construire en 1932. Madame Massy-Beresford y habite avec ses trois enfants et la nannie. Il s’agit aujourd’hui de l’auberge Le Petit Clocher. Une partie de la vieille ferme est encore visible.
Le Pignon Rouge, propriété du colonel Hughes Owens de Montréal, situé sur le chemin de la Rivière-à-Simon, abritera aussi pendant quelque temps des enfants venus d’Angleterre. Il est aujourd’hui propriété d’un des membres de la famille Molson. À l’est de la rue Principale, on y voit indiqué : Penguin Club. Il a bel et bien existé. Construit en 1939 par les frères Molson, il accueillait les membres du club The Penguin Ski Club, car la fille de l’un d’eux était membre de ce club de ski, lequel préparait aux compétitions de haut niveau. Le premier groupe de seize enfants et quatre adultes y logèrent dès leur arrivée en juillet, jusqu’à l’hiver 1940.

On reconnaît bien l’Auberge Saint-Denis, aujourd’hui le Relais Saint-Denis qu’ils identifient comme « School ». Nous savons que les Wilkins avaient loué leur auberge : The Old Colony Inn au groupe dirigé par Miss Marjorie Tovey, pour une durée de trois ans. C’était le Rydall School House. Une boulangerie, indiquée au coin du chemin Saint-Denis, était celle de Marcel Boyer au 300, rue Principale et Saint-Denis. Plusieurs autres maisons du village, appartenant à des familles anglophones de Montréal, étaient louées à l’une ou l’autre de ces familles : la mère ou la grand-mère, deux ou trois enfants et une nannie. On peut lire Ross cottage, ou Hertford Lodge, ou chez les Rew, (la maison de Jane et Ann Rew). Les enfants marchaient pour se rendre à l’école, mais l’hiver venu, les skis leur étaient bien utiles. Tous racontent dans ces « pages souvenirs » des anecdotes qui nous font comprendre comment s’est déroulé ce temps de guerre qui, pour eux, n’avait pas cessé pourtant d’être un temps de paix.
La direction voudrait remercier les personnes suivantes pour les détails qu’ils nous ont si gentiment partagés.
Laurina Desjardins, Christine Lamoureux, Jacqueline Léonard, Marcel Dagenais, Florent Legault, Beverly C. Waldorf et Gilles Léonard
LM-112-21
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