Bureau de poste de Christieville
- Mélanie Tremblay
- il y a 4 heures
- 2 min de lecture
Ce service était logé dans le magasin général situé tout près du pont de Christieville qui enjambait la rivière à Simon. Rien de plus simple: une sorte de demi-étagère carrelée de petits casiers placée sur le comptoir du magasin. En 1925, il y avait un courrier quotidien. Le train régulier en provenance de Montréal passait par Christicville à la fin de l'après-midi et filait jusqu'à Saint-Rémi; le lendemain matin, il descendait à Montréal. Le trajet durait quatre heures.

Les gens recevaient le journal, le plus souvent hebdomadaire, quelques quotidiens, des lettres personnelles des revues religieuses, le Bulletin des Agriculteurs, La Terre de Chez Nous., quelques feuillets publicitaires, des colis commandés par catalogue. Les catalogues Eaton et Simpson’s' qui étaient rédigés au début en anglais seulement et celui de Dupuis et Frères, entraient dans tous les foyers. Les gens commandaient beaucoup par catalogue. La maîtresse de poste devait effectuer beaucoup de mandats-postes. Les heures d'ouverture du bureau coïncidaient avec l'ouverture du magasin. Le dimanche, en principe, c'était fermé…
Le magasin général
Plusieurs marchands se sont succédé au magasin de Christieville depuis 1920. M. Napoléon Paradis, M. Pierre Paiement. M. Freddy Léonard, M. Parthenais et M. René Legault. Dans le magasin de 1925, on trouvait un peu de tout, d'usage courant: denrées alimentaires, articles de ferronnerie, lingerie (tissus à la verge, chaussures de travail, etc). Pharmacie populaire (pilules Dodd's, sirop Lambert!), remèdes brevetés, engrais, moulées pour les poules et les animaux.
Je vois encore les tiroirs à bascule: le sucre, la cassonade, la farine, le riz, les pois... et la balance avec son aiguille mobile. À l'époque, on achetait beaucoup à la pesée: 10 livres de sucre, 15 livres de pois... Le marchand, plus souvent la marchande, plongeait sa mesure dans le tiroir et commençait à remplir le sac de papier brun, puis hop! sur la balance, tenant en main une mesure de réserve pour ajuster exactement la quantité demandée.

L’hiver, on entrevoyait dans le «backstore» la tonne de mélasse importée des Barbades. La cruche de mélasse (pauvre petit gallon) se dépensait vite dans les grosses familles... avec le bon pain de ménage!
Nous, les plus jeunes de la famille, nous devions faire les commissions et nous rendre à pied au magasin, car mon père voulait avoir sa Presse et ma mère, son sucre pour faire des confitures!

LM-074-12




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