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150 ans d’histoire

Édouard Masson, fondateur de Sainte-Marguerite


1826 - 1875
1826 - 1875

Né dans le Poitou vers 1630, l’ancêtre des Masson, prénommé Gilles, serait arrivé en Nouvelle-France vers 1663 et se serait marié en 1668. Il s’établit dans la région des Trois-Rivières comme paysan où il meurt en 1715. Il aurait aussi pratiqué la traite des pelleteries, ce qui serait annonciateur du sens des affaires qu’auront ses descendants. Joseph Masson (1791-1847) fut le premier descendant à s’illustrer de façon notoire en devenant le premier millionnaire canadien-français. Il passe son enfance dans la région de Saint-Eustache où il fréquente l’école jusqu’à 16 ans. En 1807, il se déniche un emploi de commis et d’homme à tout faire pour un marchand de la région. Il quitte Saint-Eustache en 1812. La légende veut qu’il soit venu à Montréal à pied en portant pour la dernière fois ses souliers de bœuf. Il portera dorénavant des souliers français.

Réussite


À Montréal, Joseph devient l’associé d’un commerçant écossais en import-export alors en difficulté financière. Il réussit à redresser la compagnie et à lui donner de l’expansion. Il s’investit dans la Chambre de commerce, acquiert des actions dans quelques banques, ce qui augmente son crédit et facilite le financement de ses projets. Il achète des bateaux à vapeur, s’investit dans le développement du canal Lachine ainsi que dans une compagnie qui fonda le premier chemin de fer au Canada en 1836. Il acquerra aussi plusieurs propriétés foncières : édifices à logements, magasins d’import-export, entrepôts, et bien d’autres.


Son meilleur coup fut cependant l’achat à des financiers britanniques, en 1832, de la Seigneurie de Terrebonne. Cet achat eut lieu lors d’un encan et fut payé comptant. Devenant seigneur, Joseph reçoit des cens et des rentes des censitaires et ceux-ci lui doivent foi et hommage. Joseph augmente ainsi son pouvoir et son prestige. Cette seigneurie, mesurant 16 km par 32 km, s’étendait très loin au nord et comprenait les régions actuelles de Lanaudière et des Laurentides jusqu’à la hauteur de Saint-Jérôme.


Colonisation et développement


Le fils de Joseph, Édouard (1826-1875) fut un autre représentant illustre de cette noble famille fondatrice de Sainte-Marguerite. Édouard vit à Montréal jusqu’à l’âge de six ans alors que la famille déménage à Terrebonne. Il étudie au Collège de Montréal de 1836 à 1846 et séjourne trois ou quatre ans en Angleterre pour apprendre l’anglais. En 1844, on le destine à faire des études en théologie pour devenir prêtre, ce qui ne l’intéresse guère. En 1846, son père le prend comme associé, lui et son frère Wilfrid. À la mort de son père en 1847, il devient exécuteur testamentaire et met un terme à son association d’affaires avec son frère. En 1848, il se marie et amorce une carrière militaire et politique. Il est élu conseiller législatif pour le territoire des Mille-Îles. En 1860, il est élu conseiller municipal de Terrebonne. En 1864, il acquiert une concession de la Couronne de 1646 acres de terre dans le Comté de Wexford à des fins de colonisation et de développement.


Le 30 juin 1864, il fonde la municipalité de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. On défriche du terrain, on construit la maison de ravitaillement qui deviendra le magasin général pendant les cent prochaines années. Cet établissement est l'actuel Bistro à Champlain (qui a fermé ses portes en novembre 2014). Au printemps 1865, le Sieur Masson se fait construire une résidence sur une colline près du Lac Masson où l’un des descendants de François Masson y habite toujours. Édouard Masson fait aussi construire un moulin à scie et un moulin à moudre le grain. L’essentiel des installations étant assuré, les colons commencent à arriver de Terrebonne, de Saint-Jérôme et d’autres villages. En 1871, Édouard cède ses avoirs et pouvoirs à son fils Joseph-Édouard et va finir sa vie à Montréal. Il meurt en 1875 à l’âge de 49 ans au terme d’une vie bien remplie. Il aura eu le bonheur de voir ses chers projets se réaliser, surtout le succès de la fondation du Lac Masson. Les paroissiens n’oublieront jamais les faveurs nombreuses et la générosité de son cœur charitable (extrait de Le Villageois, 1985-1986). Son fils et successeur Joseph-Édouard (1851-1883), miné par l’alcoolisme et la dépression, n’aura pas une vie aussi féconde et heureuse. Il décède de façon dramatique à l’âge de 32 ans. Cependant, au cours des générations suivantes, de nombreux autres Masson s’illustreront de façon admirable tant à Sainte-Marguerite qu’ailleurs au Québec. Ce sont des hommes nés pour être pionniers, précurseurs et leaders. Nous pouvons en être fiers.


Inspiré d’une conférence donnée le 28 mai 2005 par Simon Saint-Michel. Adaptation et rédaction : Gilles David, décembre 2013 et d’entrevues avec messieurs Pierre, Henri et François Masson.


LM-133-07

 
 
 

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