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Une belle rencontre à Saint-Adolphe-d’Howard

  • Photo du rédacteur: Admin
    Admin
  • 2 juin
  • 3 min de lecture


Jacqueline Dumas (#20) SHGPH
Jacqueline Dumas (#20) SHGPH

Je me suis rendue chez monsieur et madame Pagé pour « jaser » un peu avec eux. Je les ai écoutés et j’en suis revenue avec beaucoup d’admiration pour cet homme et cette femme si fiers de leur village, encore si intéressés par tout ce qui s’y passe. Ils ont la tête encore pleine de souvenirs.

Maurice Pagé, fils aîné de Roméo et d’Albertine Saint-Louis, est né le 26 novembre 1926. Son père était fils de Mathias Pagé et de Marie-Louise Fillion. Roméo était cultivateur au 8e rang, au Lac Vingt-Sous. Mathias, né en 1876, lui aussi cultivateur, était arrivé de Saint-Sauveur s’installer à Saint Adolphe en 1901.



Il avait réussi à obtenir le lot 15 du rang VI et la lettre patente de ce lot, le 27 juin 1902. Il décède très jeune (1916) et Marie-Louise, sa veuve, épousera Henri Lajeunesse, également cultivateur au même endroit.


Plus tard, il viendra s’installer au village, ouvrira un magasin général, et le bureau de poste.  Le jeune Maurice fait ses études primaires à Saint-Adolphe. Mais après sa 7e année, ses parents l’envoient pensionnaire à Montréal pour ses 8ᵉ et 9ᵉ années. Son père lui paie même des cours d’anglais après la classe au coût de 1$ la leçon. C’est un jeune homme instruit qui revient dans la famille, mais il sait qu’il ne prendra pas la relève pour cultiver la terre paternelle. Toutefois, durant les années de la guerre, il sera exempté de l’armée en étant engagé chez le notaire Jeannotte pour prendre soin de la ferme.

Vous rappelez-vous du salaire qu’il vous donnait ?

Bien sûr que je m’en rappelle : 15 $ par semaine. Mais une fois la guerre finie, j’ai travaillé dans la construction. À cette époque-là, il y avait plein de monde de la ville qui se faisait bâtir des chalets et même de vraies maisons un peu partout ici dans notre région; l’ouvrage ne manquait pas. Je ramassais mon argent, comme on dit. Je me suis marié le 27 septembre 1947 avec Lucie Millette, fille de Wellie Millette de Sainte-Adèle et de Victoria Bélair originaire de Val-Morin. Son père avait toujours été trappeur et chasseur.

Avez-vous continué de travailler dans la construction longtemps après votre mariage ?

Non, parce qu’après ça j’ai travaillé à la municipalité comme homme de maintenance. Et en 1955, j’étais opérateur d’équipement lourd pour la base militaire ici au Lac Saint-Denis jusqu’en 1959.


Je réalise que vous saviez faire beaucoup de choses, ou que vous les appreniez rapidement. Ah oui ! Mais après ça, j’ai ouvert mon propre garage de mécanique automobile. Je l’ai gardé ouvert pendant 40 ans. C’était le bon temps, la « gazoline » se vendait 28 cents 1/2 le gallon. On dirait aujourd’hui que ça ne fait pas cher le litre… On était sous la bannière Texaco et je donnais de l’ouvrage à une dizaine d’employés. On faisait de la réparation, de l’entretien, du débosselage, de la peinture. Mon garçon Yvon le deuxième, avait suivi son cours de mécanicien à Montréal. Je peux dire que j’étais bien entouré. Mes deux autres fils Jean-Guy et Pierre travaillaient aussi avec moi.


Votre clientèle était satisfaite, si je comprends bien ?

Oui, ça je peux le dire. C’était une affaire de famille dont on était fièrs.

Tout en l’écoutant, madame Lucie me fait des signes d’approbation. Oui, elle les a secondés, son mari et ses grands garçons, et elle ajoute :

Vous savez, on a fêté nos 60 ans de mariage l’année passée…

Quelle vie bien remplie ! Ce fut un honneur pour moi de passer quelques heures avec eux, de recueillir leurs souvenirs et leurs témoignages. Cette grande maison, qu’ils habitent toujours au cœur du village, abritait jadis le magasin général et le bureau de poste au temps du grand-père Lajeunesse. Si vous aviez le bureau de poste, vous le perdiez immédiatement après l’élection fédérale si votre parti politique perdait ses élections. Monsieur Pagé me raconte que si eux le perdaient, c’était la Veuve Allard qui l’avait, et ce, jusqu’au prochain changement de gouvernement.

 

C’était ainsi… Au temps… Pas si lointain… Dans notre beau pays.


LM-108-08

 
 
 

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