Fondation de la Société d’histoire des Pays d’En Haut à Saint-Sauveur-des-Monts

Par Louise Gouin

Cahier no 1, printemps 1979

Le vendredi soir 25 août (1978) eut lieu la première réunion de fondation de la Société d’histoire des Pays d’En Haut, au domicile de monsieur Jacques Gouin à Saint-Sauveur. Étaient présents : madame Alarie, assistante secrétaire du conseil municipal de la paroisse de Saint-Sauveur, Johanne Godon, étudiante en anthropologie, de la Conception, Fernand Simard, journaliste et historien, André Joncas, photographe-historien, Cyprien Lacasse, professeur et historien, Jacques Beauchamp-Forget, professeur de français et critique littéraire, René Forget, instituteur, Jean-Paul Jolicœur, madame Jacques Gouin hôtesse et Louise Gouin, secrétaire.

Monsieur Gouin a ouvert les délibérations en posant la question à savoir si une société de ce genre était justifiable et viable dans la région. Le consensus étant affirmatif, on s’est entendu ensuite sur le nom que devait porter ce nouvel organisme, à savoir : Société d’histoire des Pays d’En Haut et enfin, on a défini les cadres géographiques que devrait englober approximativement la région comprise entre le nord de Saint-Jérôme (une société d’histoire existant déjà dans cette ville) et Saint-Jovite, du sud au nord, et entre Morin Heights et St-Hippolyte, de l’ouest à l’est. Mais, encore une fois, rien n’empêcherait la Société d’histoire des Pays d’En Haut de déborder des cadres, pour pousser au nord-ouest jusqu’à Rawdon. L’important consiste d’abord à exister dans un lieu donné, en l’occurrence Saint-Sauveur, et à rayonner ensuite dans toutes les directions.

Ces premières bases étant fixées, on a abordé ensuite les objectifs que pourrait poursuivre un tel organisme : étude et conservation du patrimoine architectural, monographies de paroisses et d’institutions, études généalogiques des familles de la région, conférences historiques, visionnement de films historiques de l’Office national du film, enfin publication d’une revue sur les Pays d’En Haut. Tout cela exige beaucoup de temps et de préparation. Pour l’instant, il s’agit d’abord d’atteindre des personnes intéressées qui soient représentatives de toute la région envisagée. À cette fin, une lettre circulaire sera bientôt adressée à tous les organismes culturels de la région qui pourraient déléguer des représentants à une deuxième réunion générale qui a été fixée au le vendredi 29 septembre, et qui se tiendra à Saint-Sauveur, dans un local qui reste à déterminer.

Au cours de cette prochaine réunion, un projet de constitution et de règlement sera soumis aux délégués présents pour étude et adoption ultérieure. Un fonctionnaire du Ministère des Affaires culturelles sera également invité à venir expliquer les principales nouvelles lois touchant le patrimoine, le classement d’immeubles à caractère historique et, en général, comment doit fonctionner et agir une société d’histoire régionale Si tout se déroule selon le calendrier prévu, la Société d’histoire des Pays d’En Haut pourrait commencer officiellement à exister vers la fin décembre 1978 ou au début de janvier 1979. D’ici là, un comité provisoire de trois personnes a été mis sur pied pour assurer l’intérim : messieurs Jacques Beauchamp-Forget, Jacques Gouin et Mlle Louise Gouin, secrétaire. Une cotisation de $5,00 a été versée par chaque personne présente à cette réunion, afin de défrayer les dépenses courantes, jusqu’à la fixation en assemblée générale d’une cotisation officielle. Jusqu’à la réunion générale du 29 septembre, toute personne intéressée à faire partie de la Société d’histoire des Pays d’En Haut pourra s’adresser par téléphone au (514-227- 3565) ou par écrit (19, Place Saint-Pierre, Saint-Sauveur-des-Monts) à la soussignée.*

Louise Gouin, secrétaire

* Paru dans le Journal des Pays-d’en-Haut, le 31 août 1978

Objectifs de la Société (tels que définis en 1979)

La société d’Histoire des Pays d’En Haut a été incorporée en vertu de la loi des compagnies du Québec en tant qu’organisme à but non lucratif, membre de la Fédération des sociétés d’histoire du Québec et du Conseil régional de la culture des Laurentides. Elle s’est proposé les objectifs suivants :

1. étudier et faire connaître l’histoire des Pays d’En Haut, soit la région comprise entre Saint-Jérôme et Saint-Jovite, du sud au nord, et entre Namur et Rawdon, de l’est à l’ouest, cette délimitation géographique étant approximative et non limitative ;

2. recueillir, classer et conserver tous les ouvrages, documents et objets se rattachant de près ou de loin à l’histoire des Pays d’En Haut ;

3. exercer, dans les limites de ses capacités, des pressions auprès des corps publics, notables, marchands et particuliers en vue de l’érection de plaques ou monuments commémoratifs, et de l’aménagement de musées historiques régionaux ;

4. publier sous forme de cahiers, périodiques, brochures ou livres le résultat de ses recherches ;

5. collaborer avec les municipalités dans le domaine de la toponymie et du tourisme.

   
   

Premier conseil d’administration de la Société

Président : André Joncas, de Saint-Sauveur-des-Monts

Vice-présidente : Johanne Godon, de la Conception

Secrétaire : Jacques Gouin, de Saint-Sauveur-des-Monts

Trésorier : Émile Saint-Germain, de Saint-Sauveur-des-Monts

Conseiller : Roch Beauchamp, de Mont-Rolland

LM-131-05